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Rosée
Dictionnaire Biblique Westphal Bost Calmet

On nomme ainsi de fines gouttelettes d’eau qui se déposent le matin sur l’herbe et sur divers objets. La rosée est due à la condensation des vapeurs d’eau de l’atmosphère à la surface des corps : elle ne se produit que lorsque certaines conditions sont réalisées, notamment un écart de température appréciable entre le jour et la nuit. Il y a des corps qui, se refroidissant beaucoup par rayonnement, rendent saturé l’air humide à leur contact, et la vapeur d’eau se dépose à leur surface. Tous les corps ne se recouvrent pas également de rosée, car ils ne sont pas tous également conducteurs de la chaleur et ne rayonnent pas également. Si la température baisse beaucoup, la rosée peut se congeler et donner la gelée blanche.

Bible

Comme toutes choses, la rosée dépend directement de Dieu (Juges 6.37 ; Juges 6.40). Elle est souvent nommée avec la pluie : c’est que, dans les pays chauds, elles apparaissent l’une et l’autre comme un bienfait inestimable que Dieu dispense ou refuse (Genèse 27.28-39 ; Deutéronome 33.13 ; 2 Samuel 1.21 ; 1 Rois 17.1 ; Job 38.28 ; Proverbes 3.20). Il a donné la rosée avec la manne (Exode 16.13 ; Nombres 11.9). Il est lui-même comparé, dans sa grâce qui pardonne et relève, à la rosée qui fera revivre Israël (Osée 14.5) ; de même que dans ce dernier passage le prophète met la rosée en rapport avec la montagne du Liban (verset 5,7), de même un psalmiste la met en rapport avec la montagne de l’Hermon : (Psaumes 133.3) tout le long de l’été brûlant les Israélites regardaient vers les neiges éternelles de cette cime, visible de fort loin, au nord de la Galilée ; ils leur attribuaient le rafraîchissement de la Palestine, les fortes rosées de la nuit ; mais ce n’est pas sans quelque hyperbole que le poète étend ici cet effet jusqu’aux collines de Sion !

La rosée fournit plusieurs expressions symboliques : silencieuse (2 Samuel 17.12), fugitive (Osée 6.4 ; Osée 13.3 ; Michée 5.6), elle enrichit et fertilise (Genèse 27.28 ; Deutéronome 33.13), rafraîchit et vivifie (Deutéronome 32.2 ; Ésaïe 18.4 ; Siracide 43.22) ; on lui compare les paroles encourageantes (Job 29.22). Elle symbolise la puissance divine de résurrection (Ésaïe 26.19). Quant à la gelée blanche, qui est mentionnée aussi (Exode 16.14 ; Psaumes 147.16), elle n’était guère à craindre en Palestine. H. L.

Roue  

Numérisation : Yves Petrakian