Roi d’Assyrie (681-668). Son père, Sennachérib, le nomma gouverneur de Babylone, qu’il venait de détruire, en 689, et, peu de temps avant d’être assassiné par deux de ses fils (2 Rois 19.37 ; Ésaïe 37.38), il l’avait nommé prince héritier (681). Cette décision avait été prise contre l’avis de ses autres fils et de bon nombre, de hauts personnages. Assarhaddon n’était pas l’aîné : son nom signifie « (le dieu) Ashour a donné un frère » et, comme réponse aux objections, Sennachérib, dans son testament, lui avait donné un nouveau nom : Ashour etil-ilani moukin-apal, ce qui signifie « Ashour, le seigneur des dieux, a confirmé un héritier ». Les frères, furieux, assassinèrent leur père et s’emparèrent de la ville d’Ashour. Assarhaddon, encouragé par les oracles des dieux, marcha contre les révoltés et les battit. Il régna dès lors sans opposition considérable, bien que sa politique favorable aux Babyloniens déplût aux nobles assyriens. C’est « le roi d’Assyrie » auquel il est fait allusion dans 2 Chroniques 33.11, et dont les généraux emmenèrent le roi Manassé captif à Babylone ; il régnait en effet sur la Babylonie comme sur l’Assyrie. Il envahit plusieurs fois l’Égypte et l’assujettit en enlevant Memphis en 670. D’après Esdras 4.2 il colonisa Samarie. Voir figure 23. Voir Assyrie et Babylonie.
Numérisation : Yves Petrakian