Vingt-deuxième et dernière lettre de l’alphabet hébreu (voir Écriture, III), vingt-deuxième initiale dans les poèmes alphabétiques (voir ce mot). Pour l’expression : « d’aleph à tav », voir Alpha et oméga ; pour le remplacement de l’aleph par le tav, et réciproquement, dans le procédé cryptographique de l’athbach, voir Sésac.
Dans l’ancien hébreu et le phénicien, le tav avait la forme d’une croix, le plus souvent X, rarement †, et le nom de cette lettre signifiait : croix, marque. Ainsi s’expliquent les deux passages de l’Ancien Testament où elle est mentionnée dans ce sens.
- Job, à la fin de ses discours, écrit : « Voici mon tav ! » (Segond, Version Synodale : ma défense toute signée ; Job 31.35) ; c’est une signature, sans doute une simple croix comme les illettrés de tous les temps en ont tracé à la place de leurs noms.
- Dans Ézéchiel 9.4 ; Ézéchiel 9.6, le tav marquant au front les fidèles jéhovistes pour leur épargner le châtiment de Dieu, est donc un signe qui doit les protéger du massacre (voir Marques et signes, Tatouage). Par allusion à ce tableau d’Ézéchiel, le tav est appelé le « sceau de Dieu » dans Apocalypse 7.2. Bien des chrétiens ont vu dans ce tav et dans l’application qui en fut faite une prédiction symbolique de la croix de Jésus-Christ.