(En hébreu Khiddèqèl, de l’assyrien Idikhlat ou Dikhlatdevenu en vieux persan Tigrâ)
L’un des deux grands fleuves qui embrassent de leur cours la Mésopotamie. Il n’est cité dans la Bible que comme l’un des fleuves qui coulaient du jardin d’Éden (Genèse 2.14) et comme lieu d’une vision apocalyptique de Daniel qui se trouvait au bord de ce fleuve (Daniel 10.4). Le Tigre (t. I, pl. II), descendu des monts d’Arménie (ancien Ourartou), était le fleuve de l’Assyrie ; il arrosait Ninive (sur l’autre rive se trouve aujourd’hui Mossouï), et atteignait la Babylonie un peu plus bas que l’emplacement de l’actuelle Bagdad ; son embouchure dans le golfe Persique était autrefois distincte de celle de l’Euphrate (voir ce mot).
Il est long d’environ 1 800 km ; le niveau de ses eaux s’élève en mars et en avril, à la fonte des neiges, et s’abaisse au milieu de mai ; très torrentueux dans les montagnes, son cours rapide est régularisé dans la plaine par divers barrages et contribue à l’irrigation du pays. Voir Assyrie et Babylonie, 1.
Numérisation : Yves Petrakian