(pluriel de behémâh = bête). Terme rare dans l’Ancien Testament. Dans le livre de Job il se présente sous la forme d’un pluriel d’intensité destiné à produire une impression de force et de grandeur.
Ainsi employé, il désigne une bête de proportions énormes, gigantesques. Les caractéristiques qui en sont données par Job 40.10 ; Job 40.19 s’appliquent à l’hippopotame plus qu’à aucun autre animal, quoique Version Synodale opte assez étrangement pour la traduction : rhinocéros.
Dans cette description comme dans celle qui suit, du léviathan (voir ce mot), où quelques commentateurs voient une transposition de mythes babyloniens ou égyptiens (voir Cosmogonie), l’intention du poète paraît avoir été d’exalter la puissance créatrice de Dieu et sa souveraineté sur toutes les créatures naturelles ou surnaturelles, même les plus colossales, car toutes dépendent de Lui.
Dans Psaumes 73.22 et Ésaïe 30.6, le mot béhémoth semble n’avoir que le sens général : bête.
Numérisation : Yves Petrakian