Signifiant : maison de Dieu.
À identifier avec Beitîn, localité à 16 km au nord de Jérusalem, qui recouvre le nom ancien, alors que les ruines de Khirbet el-Bordj (à 700 m) indiquent probablement l’emplacement antique. À l’origine, l’emplacement cultuel seul s’appelait Béthel, et Luz (Louz) était le nom de la cité la plus proche (Josué 16.2). Celle-ci prit assez tôt le nom du sanctuaire voisin (cf. Genèse 35.6). Lieu du campement d’Abraham (Genèse 12.8 ; Genèse 13.3 ; Genèse 13.4), halte de Jacob en route vers Caran (Genèse 28.16-19) ou retour de Mésopotamie (Genèse 35.6 ; Genèse 35.7 ; Genèse 35.14 ; Genèse 35.15).
Béthel, cité cananéenne (Josué 12.16), marquait la limite entre Éphraïm et Benjamin (Josué 16.2 ; Josué 18.13 ; Josué 18.22) et finalement devint possession d’Ephraïm (Juges 1.22 ; 1 Chroniques 7.28). Le sanctuaire cananéen fut en grande vénération en Israël, au même titre que Guilgal et Mitspa (1 Samuel 7.16) et l’on y montait pour sacrifier (1 Samuel 10.3).
Au moment du schisme, et sous Jéroboam, Béthel fut un des centres du culte du veau d’or (probablement un taureau) et l’un des hauts-lieux les plus en vogue du royaume du nord (1 Rois 12.28 ; 1 Rois 12.29 ; 1 Rois 12.32 ; 1 Rois 12.33). Mentionné à propos d’Élie et d’Élisée (2 Rois 2.3 ; 2 Rois 2.23), probablement résidence royale de Jéroboam II (Amos 7.10-13) et l’objet des invectives enflammées d’Amos (Amos 3.14 ; Amos 4.4 ; Amos 5.5) et d’Osée (Osée 4.15 ; Osée 5.8 ; Osée 10.5 ; Osée 10.15), le sanctuaire fut détruit par Josias (2 Rois 23.15 et suivant).
Pendant la captivité, un prêtre revint s’y installer, par ordre du roi d’Assyrie (2 Rois 17.28), et la ville fut réoccupée au retour de l’exil (Esdras 2.28). À l’époque macchabéenne, le Syrien Bacchidès la fortifia (1 Macchabées 9.50). Vespasien s’en empara au moment de l’insurrection (Josèphe, Guerre des Juifs, IV, 9.9).
A. P.
Ville de Juda ; voir Béthuel, 2.
Numérisation : Yves Petrakian