Tandis que dans l’Ancien Testament les passages qui parlent de l’amour de Dieu sont rares et que ceux qui mettent l’accent sur sa bonté sont très nombreux, dans le Nouveau Testament la proportion est inverse. Ce fait trouve son explication dans la différence qualitative des deux alliances. L’amour, tel que nous le présente l’Évangile, est don de soi et sacrifice ; il exprime l’essence même de Dieu (1 Jean 4.8). La bonté est l’attitude bienveillante de Dieu qui accorde aux hommes ses faveurs et toutes sortes de bénédictions (Nombres 14.18 ; Psaumes 25.8 ; Psaumes 119.68 ; Psaumes 145.9; Joël 2.13 ; Romains 2.4).
La bonté de Dieu est présentée sous des aspects très variés dont voici les principaux : elle remplit la terre (Psaumes 33.5) ; elle est aussi grande que l’immensité des cieux (Psaumes 103.11) ; elle subsiste toujours (Psaumes 52.3 ; Psaumes 100.5 ; Psaumes 103.17) ; le fidèle a confiance en elle (Psaumes 13.6) ; il la considère comme le bien le plus précieux, car elle vaut mieux que la vie (Psaumes 63.4) ; elle lui inspire un sentiment de complète sécurité, car elle est garantie par la fidélité de Dieu (Exode 34.6 ; 2 Samuel 15.20 ; Psaumes 40.12 ; Psaumes 86.15 ; Psaumes 89.15).
La bonté, dans son sens humain, est considérée généralement comme une disposition native, une qualité naturelle. Ce n’est pas ainsi que nous la montre l’Évangile. Si elle est un attribut de Dieu, elle est aussi un don que Dieu fait à celui qui se livre à Lui. Comme l’amour, dont elle émane et qu’elle exprime sous une forme humble et pratique (1 Corinthiens 13.4), elle est un fruit surnaturel de l’Esprit (Galates 5.22 ; Éphésiens 5.9). Voir Amour, Bienveillance, Miséricorde, Hasidéens.
Alb. D.
Numérisation : Yves Petrakian