(Éphésiens 4.15, 5.8-9).
La deuxième épître de Jean est un billet de circonstance d’un seul chapitre de treize versets qui, selon l’indication introductrice, a pour auteur l’ancien et pour destinataire Kyria l’élue (1).
«L’ancien» est un titre que l’auteur se donne. Il utilise dans la correspondance probablement celui qu’on lui donnait dans les Églises comme celles auxquelles il se présente (voir aussi 3 Jean 1). Le mot grec ainsi traduit indiquait un membre du sanhédrin chez les Juifs (Matthieu 16.21, Luc 22.52), mais il s’appliqua aux anciens dans l’Église (1 Timothée 5.17, 1 Pierre 5.5).
«Kyria l’élue» au féminin, rappelle son masculin, Seigneur. Dans ce sens, le terme évoque l’Église, l’épouse du Seigneur. Les destinataires sont par conséquent une Église locale composée de chrétiens considérés comme les membres du peuple de la Nouvelle Alliance avec Dieu : l’Église universelle (1 Pierre 2.9).
Voici par ailleurs la structure de cette épître :
Par sa teneur, 2 Jean confirme dans les grandes lignes le contenu théologique et pastoral largement développé dans 1 Jean. On l’a déjà souligné (voir introduction à 1 Jean), la différence entre les deux réside dans le caractère épistolaire classique de 2 Jean absent de 1 Jean.
Le message de la seconde comme de la troisième épître de Jean, toutes deux de véritables billets d’un seul chapitre, est plus développé dans la première épître de Jean. Il a trait à l’amour fraternel et à la mise en garde contre les séducteurs. Que la seconde épître soit adressée à Kyria et à ses enfants suppose que ces préoccupations étaient les leurs d’une manière qui leur était propre. Ainsi certaines des préoccupations auxquelles correspondent les thèmes abordés dans les trois épîtres étaient particulièrement ressenties ici. En particulier :