(Deutéronome 29.18-28, 1 Samuel 12.25, Ézéchiel 23).
Le deuxième livre des Rois fait suite au premier. Il raconte la vie des monarques des royaumes de Juda et d’Israël. En effet le bonheur ou le malheur du peuple est tributaire de la relation qu’entretient chaque monarque avec le Dieu de ses pères et les dieux étrangers. Les chapitres 1 à 17 évoquent des faits historiques qui vont de la période de Josaphat, roi de Juda, et de la mort d’Achazia, roi d’Israël, jusqu’à la destruction du royaume d’Israël. Chaque règne est influencé soit par le ministère prophétique, soit par le sacerdoce. Le prophète Élie termine son ministère sous le roi Achazia (1) et est enlevé au ciel après avoir laissé son manteau à Élisée (2). Ayant reçu une double onction spirituelle après plusieurs miracles dans le royaume du Nord, Élisée moururt paisiblement (3–13). Entre-temps, un certain Jéhu tua les rois d’Israël et de Juda et inaugura l’ère des assassinats politiques.
Une reine, Athalie, usurpa le pouvoir et fut exécutée sans pitié. Osée, le dernier roi d’Israël, vit sa capitale, Samarie, assiégée par Salmanasar, et un autre roi assyrien assiégea Jérusalem (18) mais son armée fut détruite et Jérusalem sauvée (19). Ézéchias fut gratifié de 15 années supplémentaires après sa guérison (20) et donna naissance à un fils, Manassé, qui conduisit le peuple dans l’apostasie totale. Le roi réformateur Josias restaura la vraie religion, mais tout s’écroula après sa mort. Les habitants du royaume de Juda furent emmenés en captivité à Babylone sous Nebucadnetsar. En somme la chute du royaume d’Israël vers 721 avant Jésus-Christ est suivie par celle de Juda vers 587 avant Jésus-Christ.
Ce livre insiste toujours sur le fait que la prospérité, la sécurité, la bénédiction et le sort du peuple de Dieu sont très liés à l’attitude de ses dirigeants envers l’Éternel. L’apostasie d’un dirigeant de ce peuple peut entraîner sa destruction et même sa déportation. On n’est pas roi pour soi-même.