(Romains 8.38-39, 2 Corinthiens 11.2-3, Proverbes 1.17).
Ce livre, attribué à Salomon, est un recueil de chants d’amour d’un bien-aimé et d’une bien-aimée qui s’apprécient sans fausse pudeur. Le langage très érotique de ce livre a amené plusieurs savants au cours de l’histoire à proposer de comprendre le Cantique des Cantiques comme un poème symbolique et même typologique, décrivant les relations entre Dieu et son peuple. Cependant rien dans le texte n’exige pareille lecture.
Le recours au vocabulaire de la tendresse physique a souvent choqué. C’est un des livres de la Bible qui a fait couler beaucoup d’encre. Rien que dans la littérature de la synagogue, on a recensé 49 commentaires officiels le concerrant. Toutefois, c’est un précieux poème d’amour humain, véritable don de Dieu, et il doit être pris comme tel. Sept poèmes articulent ce livre du Cantique des Cantiques :
En somme, telles sont les grandes articulations de ce poème qui valorise le portrait physique de toute personne aimée. S’aimer et aimer son conjoint, c’est surtout savoir s’apprécier non seulement sur le plan moral mais aussi sur le plan physique.
L’amour est un don de l’Éternel pour tout couple. Ce livre contient les dialogues d’un homme et d’une femme qui se cherchent, se trouvent, se perdent et se recherchent. Des voix étrangères interrompent parfois ces dialogues ; ces interférences humaines entravent l’harmonie du couple qui souhaiterait vivre un amour continu. Ces personnages qui interfèrent sont : les frères (1.6, 8.8-9), Salomon, mentionné à six reprises (1.1, 5, 3.7, 11, 8.11, 12), les filles de Jérusalem, évoquées sept fois (1.5, 2.7, 3.5, 11, 5.8, 16, 8.4) et les gardes (3.3, 5.7). En somme, l’amour est une flamme du Seigneur que même les grandes eaux ne peuvent éteindre.