(Michée 4.10, 7.7-10, Luc 18.7).
Ce livre est intitulé « Habakuk », du nom du prophète qui livra son message en temps de crise. Ce livre dépeint les conquérants (1.6-11) comme des animaux prédateurs (1.8), le filet (1.14-16) ou un gosier insatiable (2.5s). Les chefs d’accusation contre ces ennemis chaldéens sont clairs : extorsion des biens d’autrui (2.6-8), profit malhonnête (2.9-11), violence politique (2.12-17) et idolâtrie (2.19s).
Le prophète souffrit à cause de la déchéance de son peuple, dénonça le mal, invoqua Dieu et se réjouit de l’exaucement divin. La réponse de Dieu est pour tous les temps : être fidèle à Dieu afin de vivre (2.4), et savoir attendre avec confiance l’intervention de Dieu (3).
Au premier appel d’Habakuk, Dieu lui répondit en confirmant qu’il y aurait l’invasion des Chaldéens (1.1-11). Au deuxième appel, la réponse de Dieu concernait le juste et l’oppression (1.12–2.6).
Cinq mises en garde solennelles suivirent ces appels du prophète. Ces avertissements présageaient le malheur imminent et concernaient :
Habakuk, comblé de joie par les réponses divines, psalmodia au Dieu qui intervient. Il chanta sur le mode des complaintes avec des instruments à corde (3.1-19).
Le livre d’Habakuk met à notre disposition des paroles certaines et réconfortantes dans les temps difficiles. La fidélité de l’être humain doit être persévérante même dans des situations de crises multiformes. Habakuk y pose des questions essentielles en temps de crise : « Jusqu’à quand, ô Éternel ? J’ai crié, et tu n’écoutes pas ! » Jusqu’à quand (1.2, 6) et pourquoi (1.3, 13) sont les deux questions de la complainte biblique.