(Psaumes 73, Ecclésiaste 8.14, Jean 9.3, Romains 9.20, 1 Corinthiens 4.3 à 5.9).
Ce livre a pour titre le nom de son personnage central, à savoir Job. Le livre de Job pose presque toutes les questions essentielles et existentielles de la vie d’un croyant irréprochable, comblé de biens mais victime des vicissitudes de la vie : pourquoi les hommes et surtout les justes sont-ils voués à la souffrance ? Pourquoi un Dieu de puissance et d’amour permet-il le malheur ? Qui est vraiment ce Dieu ? Ce livre présente une quête longue et difficile sur le véritable visage de Dieu, quête née presque inévitablement dans la détresse d’un malheur inexplicable. Quel est ce Dieu qui semble rester silencieux et laisser faire ? Pourquoi s’acharner sur le malheureux Job qui n’en peut plus ?
Les chapitres 3 à 31 relatent la condition de Job, de sa famille, et son dialogue avec ses trois amis venus de Théman, de Schuach et de Naama. Job est dans l’adversité à la suite d’un dialogue entre Dieu et Satan. Il reçoit la visite de ses trois amis consolateurs (12). En raison de ses plaintes (3), Éliphaz (4–7), puis Bildad (8–10), et enfin Tsophar (11–14) dialoguent avec lui. Ces trois amis interviennent à tour de rôle une seconde fois (15–31).
Les chapitres 32 à 37 contiennent le dialogue entre Job et un jeune homme, Élihu de Buz, qui s’indigne des arguments traditionnels des trois vieux amis de Job. Ils semblent conforter Job dans sa prétendue innocence et ne peuvent prouver sa culpabilité.
Les chapitres 38 à 42.6 traitent de l’intervention de Dieu lui-même. Au lieu de dialoguer avec Job, Dieu ne répond à aucune des questions fondamentales posées par les hommes. C’est une sorte de silence qui est imposé à tous. Les questions restent sans réponses précises. Le livre s’achève par un récit (42.7-17) dans lequel Dieu affirme que seul Job a correctement parlé de lui. Job doit donc intercéder pour ses amis. Dieu lui rend le double de ce qu’il avait matériellement perdu. C’est l’heureux dénouement de la vie d’un croyant à la suite d’un défi entre le Dieu créateur et Satan, une créature.
Qui est vraiment Dieu ? Quelle est la relation entre lui et Satan ? Quelle est la finalité des multiples souffrances de Job, homme pieux et juste devant l’Éternel et devant les hommes ? Ces questions et bien d’autres restent présentes dans tout le livre, qui semble surtout faire ressortir ce que Dieu n’est pas. Il nous invite à ne plus confondre Dieu avec les images que nous nous forgeons de lui. Face au livre de Job, nos idées sur Dieu s’estompent. Le cas de Job est une sorte de paroxysme du juste souffrant : on peut rester croyant même après avoir tout perdu.