(Ésaïe 33.6, 1 Timothée 4.8).
Ce livre est une collection de plusieurs récits, proverbes ou enseignements relatifs à la sagesse. C’est le premier mot du livre qui est reflété dans le titre : Maximes (= proverbes) de Salomon. Le mot hébreu « mashal » traduit par maxime peut être rendu par fable (17.2, 24.3). Les allégories, prosopopées, épigrammes sont de son ressort. Ce vocable peut s’appliquer à des poèmes d’envergure tels que le plaidoyer de Job (27.1–29.1) ou les oracles de Balaam (Nombres 23.7, 18). Ce livre traite la question de la sagesse d’une manière qui touche tous les êtres humains sans connotation nationale. Le livre peut être subdivisé en trois grandes parties :
La première partie (chapitres 1 à 9) est une sorte d’introduction à la sagesse définie, recommandée et personnifiée. Le but du livre est de mettre en garde contre les mauvais enfants et de lancer un appel à la sagesse (1). Cette sagesse est comme un trésor caché qui préserve du mal (2), permet de craindre Dieu, d’aimer son prochain (3). Elle est donc à acquérir à tout prix (4) car elle nous préserve du dévergondage (5). Cette sagesse nous incite au travail et nous préserve de l’adultère (6–7). Elle est personnifiée et invite, aussi bien le sceptique que le sage, à fuir la folie (9).
Dans le prologue (1–9) alternent la forme habituelle de l’instruction paternelle ou magistrale (« mon fils ») et celle, plus originale, de l’appel lancé à l’homme par une sagesse personnifiée (1.20-33, 8.1–9.18).
La deuxième partie (chapitres 10–29) constitue le cœur du livre. Certains recueils sont attribués au roi Salomon et d’autres aux sages (10.1–22.16, 25.1–29.27, 22.17–24.22 et 24.23-34). Cette collection de proverbes concerne tous les domaines de la vie et toutes les couches sociales. L’opposition entre le sage, le paresseux et le travailleur, le riche et le pauvre est mise en valeur.
La troisième partie (chapitres 30 à 31) regroupe les paroles de sagesse d’Agur, fils de Jaké, des proverbes numériques inspirés en grande partie de la gent animale (30), des conseils à un roi du nom de Lemuel et une description du caractère de la femme vertueuse (31).
À la collection principale s’en sont ajoutées d’autres plus réduites portant des titres distincts : maximes de Salomon transmises par les gens d’Ézéchias (25.1); paroles d’Agur, fils de Jaké (30.1); paroles du roi Lemuel (31.1). Les formules de 22.17 et 24.23 signalent des collections distinctes.
Le livre des Proverbes nous fait connaître une partie précieuse de l’expérience des Israélites. Il nous apprend comment les sages ont considéré des situations et des problèmes humains. Ce livre enseigne chaque personne, avant tout, en lui proposant une sagesse essentiellement tirée de l’expérience pratique et quotidienne. La sagesse des Proverbes est avant tout basée sur une science d’observation.