1 Mon souffle s’en va, mes jours sont éteints, La tombe seule est à moi. 2 Si seulement je n’étais pas entouré de railleries,
Et que mon œil ne dût pas contempler leurs attaques ! 3 Dépose, je te prie, [un gage] ; sois toi-même garant pour moi auprès de toi ! Qui d’autre voudrait me frapper dans la main ? 4 Car tu as fermé leurs cœurs à la sagesse, C’est pourquoi tu ne les laisseras pas triompher ! 5 On invite les amis à partager,
Et les yeux des enfants se consument. 6 Il m’a fait passer en proverbe chez les peuples,
Et je suis devenu quelqu’un à qui l’on crache au visage, 7 Tellement que mes yeux sont éteints par le chagrin,
Et que mes traits sont tous comme de l’ombre. 8 Les hommes droits en sont stupéfaits,
Et l’innocent s’indigne contre l’impie. 9 Mais le juste poursuit son chemin avec fermeté,
Et celui dont les mains sont pures prend une force nouvelle. 10 Mais vous tous, vous avez beau revenir : je ne trouverai pas un sage parmi vous. 11 Mes jours ont passé, mes projets sont détruits, Ces trésors de mon cœur ! 12 Ils font de la nuit le jour ; En pleine obscurité ils prétendent que le jour est proch,. 13 Quand je compte sur le sépulcre pour ma demeure, Que j’ai préparé ma couche dans les ténèbres, 14 Que j’ai dit au tombeau : Tu es mon père ! À la corruption : Ma mère, ma sœur ! 15 Où est donc mon espérance,
Et mon espérance, qui pourrait la voir ? 16 Elle descend vers les portes du sépulcre,
Et peut-être alors aurons-nous, elle et moi, du repos dans la poussière.
Le secours que j’implore est urgent, car ma vie touche à son terme.
Ce morceau trahit une grande agitation intérieure. Les appels à Dieu sont entremêlés de plaintes.
Début du verset : Touchante demande, dont l’inconséquence n’est qu’apparente. C’est au fond la situation du chrétien lui-même : poursuivi par la justice de Dieu, il recourt à Dieu ; fin du verset : Si Dieu ne prend pas en main la cause de Job, elle est sans espoir : ce ne sont pas les hommes qui prendront pitié de lui.
Début du verset : Aucun de mes adversaires ou de mes voisins ne voudrait se déclarer pour moi (me cautionner, verset 3), car ils sont incapables de comprendre le véritable état des affaires.
Fin du verset : Mais cet aveuglement me confirme dans la pensée que la lutte engagée entre eux et moi n’aboutira pas à leur avantage.
On fait présomptueusement part à ses amis de sa prétendue sagesse et l’on n’en a pas assez pour sa propre famille.
Ce verset difficile a été compris différemment, par exemple : Ils sont prêts à vendre leurs amis ; aussi les yeux de leurs enfants seront-ils consumés, c’est-à-dire : Leur dureté à l’égard d’un ami sera punie par le sort réservé à leurs enfants.
Il m’a fait. Ici Job en revient à Dieu.
Comme de l’ombre : sans consistance.
L’innocent qui souffre s’indigne en voyant l’impie prospérer.
Pour conclusion, nouvelle affirmation de son innocence (Job 16.17), qui lui permet d’avoir encore confiance en Dieu, tandis que, avec ses amis il n’y a rien à faire.
Revenir et m’adresser la parole.
Ces trésors de mon cœur. Nous dirions moins hardiment : Ces projets chers à mon cœur.
Ils n’ont jamais voulu comprendre que c’en est fait de moi. Ils ont toujours (Job 5.17-26 ; Job 8.20-21 ; Job 11.13-19) bandé ma plaie à la légère.
Moi qui suis qualifié pour savoir ce qu’il en est de moi, je dis qu’il n’y a nulle espérance.
Les espérances descendent dans le tombeau en même temps que la vie. Et peut-être alors aurons-nous ensemble, mes espérances et moi, du repos dans la poussière.
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