1 Louez l’Éternel !
Louez des cieux l’Éternel !
Louez-le dans les lieux très-hauts. 2 Louez-le, vous tous ses anges,
Louez-le, toutes ses armées. 3 Louez-le, soleil et lune,
Louez-le, vous toutes, étoiles de lumière, 4 Louez-le, cieux des cieux,
Et vous, eaux qui êtes au-dessus des cieux ! 5 Qu’ils louent le nom de l’Éternel,
Car il a commandé, et ils ont été créés, 6 Et il les a affermis à toujours et à perpétuité ;
Il a donné une loi qu’ils ne transgresseront point. 7 Louez de la terre l’Éternel,
Monstres marins, et vous tous les abîmes, 8 Feu et grêle, neige et vapeurs,
Vent de tempête, qui exécutez sa parole ; 9 Montagnes et toutes les collines,
Arbres fruitiers et tous les cèdres, 10 Bêtes sauvages et tout le bétail,
Reptiles et oiseaux ailés ; 11 Rois de la terre et tous les peuples,
Princes et tous les juges de la terre, 12 Jeunes hommes et vous aussi, vierges,
Vieillards avec les enfants ! 13 Qu’ils louent le nom de l’Éternel,
Car son nom seul est élevé,
Sa majesté est au-dessus de la terre et des cieux ! 14 Et il a fait lever une corne à son peuple,
Sujet de louange pour tous ses fidèles,
Pour les fils d’Israël, le peuple qui lui est proche.
Louez l’Éternel !
Ce cantique part de l’idée exprimée dans le précédent, savoir que l’Éternel est le bienfaiteur de toute la création, en même temps que le Sauveur de son peuple. Mais il fait un pas de plus : il invite l’univers entier, le ciel et la terre, à louer l’Éternel. Le Dieu d’Israël est digne d’une telle louange, parce que sa majesté est élevée au-dessus de la terre et des cieux (verset 13), mais aussi et surtout parce qu’il a relevé son peuple (verset 14). Comparez Ésaïe 44.23 ; Ésaïe 49.13, etc. Israël devient ainsi, comme le dit Delitzsch, le chef et le directeur du chœur grandiose qui célèbre la gloire de l’Éternel. Une idée analogue sera exprimée plus tard avec des développements plus profonds par Paul, lorsqu’il parlera du lien intime qui associe le sort de la création tout entière à celui des rachetés et montrera toutes les créatures attendant la manifestation des fils de Dieu (Romains 8.18-23).
Ce psaume appartient sans doute à la même époque que le Psaume 147, celle où Jérusalem fut relevée de ses ruines.
Dans les six premiers versets, le psalmiste s’adresse, en de courtes strophes de deux versets chacune, aux cieux et à leurs habitants : les anges (versets 1 et 2), les astres (versets 3 à 4), tous créés par l’Éternel et affermis, chacun dans sa sphère, par une loi que rien ne peut ébranler (versets 5 et 6). Dans les six versets suivants, il part des abîmes (versets 7 et 8), pour remonter aux plantes et aux animaux terrestres (versets 9 et 10) et arriver à l’homme (versets 11 et 12). La dernière strophe, servant de conclusion, indique le double motif de ce concert de louange (versets 13 et 14).
Toutes ses armées : à la fois les anges, qui viennent d’être nommés et les astres, qui vont l’être ; chacun de ces êtres, animés et inanimés, a son rang et sa fonction dans l’univers et obéit dans une discipline infaillible aux ordres divins. De là sans doute le nom d’armée (Deutéronome 4.19 ; Psaumes 33.6, etc.).
Cieux des cieux : les sphères supérieures à tout ce que le regard de l’homme peut atteindre (Deutéronome 10.14).
Eaux qui êtes au-dessus des cieux : celles d’où procèdent les nuages (Genèse 1.7 ; Psaumes 104.3).
À toujours : en ce sens que le rôle qu’il leur a assigné et la manière en laquelle ils le remplissent ne peuvent être changés ni détruits, sinon par la volonté même du Créateur. Le mot de loi divine, appliqué ici aux forces de la création, montre combien est fausse la manière de voir d’après laquelle les Hébreux n’auraient eu aucune idée de la stabilité de l’ordre de la création. Voir l’introduction au Psaume 104.
De la terre : expression correspondant au des cieux du verset 1.
Monstres…, abîmes (des mers). Le psalmiste évoque en premier lieu ce qu’il y a de plus désordonné dans là création terrestre, les forces indomptées, qui pourtant exécutent la parole du Créateur ; insensiblement il remonte jusqu’à l’homme, qui forme le lien entre la terre et le ciel.
Tous les cèdres : les grands arbres des forêts, en opposition aux arbres fruitiers.
Reptiles, oiseaux… ceux qui offrent les plus grands contrastes ; les uns comme les autres ont leur place dans ce concert de louanges.
Jeunes hommes : non seulement les nations, en la personne de leurs chefs (rois…, juges, verset 11), mais les individus, sans aucune exception, quel que soit leur sexe et leur âge.
Le double motif de cette louange universelle : Dieu seul est grand et il est le sauveur de son peuple.
Au-dessus de la terre et des cieux : parole qui résume les deux parties du psaume.
Une corne : une force (Psaumes 75.5 ; Psaumes 132.17). Peut-être l’idée messianique n’est-elle pas absente de la pensée du psalmiste. Il sait que la force divine qui sauvera son peuple se concentrera tout entière en la personne du Messie promis ; invisible encore, ce Messie est déjà la gloire de son peuple. Ce verset offre quelque analogie avec la parole de Siméon (Luc 2.30-32).
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