1 Psaume de David.
Éternel, qui sera reçu dans ton tabernacle ? Qui habitera sur la montagne de ta sainteté ? 2 C’est celui qui marche dans l’intégrité, qui fait ce qui est juste,
Et qui dit la vérité telle qu’elle est dans son cœur. 3 Il ne porte point la calomnie sur sa langue,
Il ne fait pas de mal à son semblable,
Et il ne profère point d’outrages contre son prochain. 4 À ses yeux, le réprouvé est digne de mépris,
Mais il honore ceux qui craignent l’Éternel.
S’il a juré, fût-ce à son dommage, il n’y changera rien. 5 Il ne donne point son argent à usure,
Il ne prend point de présents contre l’innocent.
Celui qui agit ainsi ne sera jamais ébranlé.
L’arche est à Jérusalem, dans une tente (verset 1). Nous sommes donc à l’époque de David. Le trait distinctif de ce psaume est sa spiritualité. On le dirait dominé déjà par la révélation que dit Jésus à la femme samaritaine (Jean 4.24). Alors même que personne n’habite dans la proximité de l’arche, que quelques Lévites seuls peut-être logent dans un parvis, le psalmiste se représente tout un peuple de fidèles, habitant spirituellement auprès de l’Éternel ; et, pour un tel privilège, il n’est question ni d’un ensemble de rites à accomplir, ni d’un droit de naissance, mais uniquement des dispositions que doit revêtir le cœur du croyant.
La question : Qui sera reçu ? hébreu : Qui logera comme hôte ? (Psaumes 5.5).
La réponse indique les conditions positives à remplir (verset 2) et les conditions négatives (versets 3 à 5).
Qui marche dans l’intégrité. C’est la condition essentielle, qui contient en germe toutes les autres. L’intégrité est le contraire de la fraude et de la duplicité. Le cœur se donne tout entier au bien.
La vérité telle que…, hébreu : qui dit la vérité dans son cœur. Il ne la dit pas seulement des lèvres, mais il lui rend hommage en son cœur. Ami sûr et discret (verset 3), courageux dans son opposition au mal et dans son approbation du bien, fidèle à la parole donnée (verset 4), l’homme intègre est loyal en affaires et reste incorruptible (verset 5). Son intérêt ne saurait jamais le faire dévier de la fidélité à sa parole.
Il est maître de sa langue (Jacques 3.7-8). Ce tableau forme contraste avec celui de l’homme faux et flatteur, que l’on a vu Psaumes 5.10 ; Psaumes 12.3-5.
On peut traduire aussi : Il est à ses propres yeux méprisable, digne d’être rejeté. Comparez 2 Samuel 6.22 ; Ésaïe 57.15. Le sens que nous avons admis nous semble préférable, à cause de l’antithèse qu’il forme avec le second stiche : Mais il honore…
Le réprouvé : celui qui vit comme un homme que Dieu a rejeté.
À usure : ou simplement contre intérêt. Il était interdit à l’Israélite de prêter à ses compatriotes contre intérêt (Exode 22.25).
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