1 Au maître chantre. Avec instruments à cordes. Méditation de David. 2 Lorsque les Ziphiens allèrent dire à Saül : David ne se tient-il pas caché parmi nous ? 3 Ô Dieu ! Par ton nom sauve-moi,
Et par ta force fais-moi justice ! 4 Ô Dieu ! Écoute ma prière, Prête l’oreille aux paroles de ma bouche ! 5 Car des étrangers se sont levés contre moi ; Des hommes violents en veulent à ma vie, Ils n’ont point mis Dieu devant leurs yeux.
(Jeu d’instruments). 6 Voici, Dieu est mon secours, Le Seigneur est de ceux qui soutiennent mon âme ; 7 Il fera retomber le mal sur ceux qui m’épient. Selon ta fidélité, extirpe-les ! 8 Je t’offrirai des sacrifices volontaires ; Je célébrerai ton nom, ô Éternel, car il est bon, 9 Car il m’a délivré de toute détresse,
Et mes yeux se réjouissent à la vue de mes ennemis.
La suscription de ce psaume semble tirée littéralement du récit 1 Samuel 23.19, ou du document qui lui a servi de source. Après avoir dû sortir de Kéila, qu’il avait sauvée des Philistins et dont les habitants n’en projetaient pas moins de le livrer à Saül, David apprend qu’il n’est pas plus en sûreté au désert de Ziph, les gens de la contrée étant allés révéler sa retraite au roi. Notre psaume est l’ardente prière qu’il adressa à Dieu à ce moment-là, prière qui fut merveilleusement exaucée, puisqu’une incursion subite des Philistins survint à temps pour empêcher Saül de se saisir de lui dans le désert de Maon.
La prière, simple et brève (versets 3 à 5), est promptement suivie de l’action de grâces (versets 6 à 9).
Par ton nom : car ce nom, c’est toi-même, dans le déploiement de tes perfections.
Par ta force : le terme hébreu désigne ici la vaillance et la force d’un grand guerrier.
Comme il le fait souvent, David motive ici sa prière par le fait que ses ennemis sont ceux de Dieu.
Des étrangers. Les Ziphiens appartenaient bien à la tribu de Juda ; mais la désignation d’étranger, souvent prise dans le sens défavorable de barbare ou d’ennemi, peut fort bien être employée ici d’une manière figurée. L’expression parallèle : des hommes violents, montre du reste que le terme d’étranger désigne ici moins la nationalité que le caractère.
Ils n’ont point mis Dieu… Il y a au fond de toute décision humaine un acte de volonté par lequel l’homme choisit le mobile qui influera sur lui. Le véritable Israélite place devant son esprit Dieu lui-même et sa volonté clairement manifestée ; l’étranger regarde à son intérêt ou à ses caprices.
Après un jeu d’instruments, où se reflètent les émotions que provoque la conduite coupable des ennemis, le cri : Voici, exprime comme toute nouvelle la certitude du secours divin. Mais, demande Calvin, à quel propos dit-il que Dieu lui est prochain, vu que, même entre les bêtes sauvages, il n’a plus de cachette sûre ?… Il fallait qu’il fût doué d’une merveilleuse vertu de la foi, pour, du profond des enfers, s’élever soudainement à Dieu. Au reste, quand il compte Dieu entre ceux qui soutiennent son âme, il n’entend pas simplement que Dieu soit un du nombre de ceux-là, car ce ne lui serait pas faire grand honneur que de le mettre au même niveau que les hommes…. ; mais plutôt il signifie que Dieu tient le parti de ceux qui lui portent bon vouloir, comme était Jonathan et autres semblables. Il se console en cette assurance qu’ayant Dieu, qui préside au milieu d’eux, ils seront plus forts que toute la bande des méchants.
Un proverbe anglais dit : Un seul Tout-Puissant est plus que beaucoup de puissants.
Selon ta fidélité, qui ne revient pas sur ce qu’elle a promis…
Extirpe-les… Parce qu’ils te sont étrangers, ils ne doivent pas subsister devant toi.
Mes yeux se réjouissent : en constatant qu’il est satisfait à la justice. Voir à ce sujet, comme pour la parole du verset 7 : extirpe-les, la note d’introduction au Psaume 35.
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