Seizième discours
1 La Sagesse a bâti sa maison, Elle s’est taillé ses colonnes, au nombre de sept ;2 Elle a apprêté ses viandes, préparé son vin ; Déjà elle a dressé sa table.
3 Elle a envoyé ses servantes ; Elle appelle du sommet des hauteurs de la ville :
4 Que le simple se retire ici ! À qui manque de sens elle dit :
5 Venez ! Mangez de mon pain
Et buvez du vin que j’ai préparé !
6 Simples, renoncez [à la sottise], et vous vivrez. Marchez droit dans la voie de l’intelligence !
7 Qui reprend un moqueur s’attire un affront ; Qui censure un méchant en retire un outrage.
8 Ne reprends pas le moqueur, car il te haïra ; Reprends le sage, et il t’aimera.
9 Donne au sage, et il sera plus sage encore ; Instruis le juste, il en augmentera son savoir.
10 Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel, La connaissance du Très-Saint, voilà l’intelligence.
11 Car, par moi, tes jours seront multipliés,
Et les années de ta vie seront augmentées.
12 Si tu es sage, c’est pour toi que tu es sage ; Mais si tu es moqueur, tu en porteras seul la peine.
13 La femme folle est turbulente ; [Elle est] stupide, et ne sait rien.
14 Elle se place à la porte de sa demeure, Sur un siège, au plus haut de la ville,
15 Pour appeler ceux qui passent, Qui vont droit leur chemin :
16 Que le simple se retire ici !
Et à qui manque de sens elle dit :
17 Les eaux dérobées sont douces ; Le pain mangé en cachette est délicieux !
18 Et il ne sait pas que c’est le lieu des ombres,
Et que ses conviés sont dans le séjour des morts.