Ce fait ne peut s’être passé bien longtemps après l’avènement de David ; car sa fidélité aux promesses qu’il avait faites à Jonathan, ne lui permettait pas de renvoyer l’accomplissement de ce devoir. D’autre part il devait s’être écoulé quelques années depuis la mort de Saül, puisque, d’après verset 12, Méphiboseth, qui n’avait que cinq ans à ce moment-là (2 Samuel 4.4), avait déjà un fils en bas-âge.
On le fit venir… : sans doute de Guibéa, où Tsiba exploitait les propriétés de Saül, soit pour son propre compte, soit pour celui des membres de l’ancienne famille royale.
Makir, d’après 2 Samuel 17.27-29, devait être un homme à son aise. Il avait sans doute recueilli et gardé chez lui Méphiboseth pour le soustraire à la vengeance qu’on redoutait de la part de David.
Lodébar, à l’est du Jourdain, près de Mahanaïm.
Un chien mort : ce qu’il y a de plus méprisable (1 Samuel 24.15).
Pour lui. C’est sur ces mots qu’il faut appuyer.
Ait du pain à manger : ait de quoi entretenir sa maison. Méphiboseth ne devait prendre à la table de David que le repas principal et David voulait qu’il eût à l’avenir un état de maison convenable à sa dignité princière.
Tsiba avait quinze fils et vingt serviteurs. Les propriétés de Saül étaient donc considérables.
Et Méphiboseth mangea. Le sens du texte est : Et Méphiboseth mangeait à ma table comme un des fils du roi, ce qui n’aurait un sens que si on traduisait mangera et que l’on rattachât ces mots à ceux du verset 10 comme reprise du discours de David. Il est plus naturel de supposer une erreur de copiste : ma table au lieu de la table de David.
Mica : 1 Chroniques 8.34.