Je suis venu à mon jardin. Salomon ne renonce pas à son espoir et compte bien finir par vaincre la résistance de sa captive. Il invite même ses amis à se préparer à célébrer le banquet de noce.
Je suis endormie. Sulammith est retombée dans cet état de sommeil magnétique dans lequel le cœur et l’intelligence demeurent actifs ; car elle ajoute elle-même : Mais mon cœur veille.
Voix de mon bien-aimé ! Elle l’entend ; il heurte ; il dit : Ma tête est pleine de rosée ; il a passé la nuit en plein air.
Réponse de Sulammith, respirant une pureté exquise.
Une ouverture est pratiquée sans doute dans le haut de la porte et c’est par là que le bien-aimé a passé sa main pour tirer le verrou ; elle s’est levée dans son rêve pour aller lui ouvrir et en touchant le verrou elle a senti la myrrhe coulant sur ses doigts. Image charmante du parfum que la présence du bien-aimé répand dans son cœur.
En ouvrant la porte, elle ne voit personne ; C’est ainsi que les rêves sont tout pleins de surprises. Elle appelle : point de réponse ; elle se met à sa recherche.
Les gardes qui font la ronde. Ils gardent proprement les murs de la ville, mais ils en parcourent aussi les rues. Cette fois-ci, elle s’en tire plus péniblement que la première fois (Cantique 3.3). Ils la prennent pour une courtisane et lui arrachent le grand voile dont elle s’est enveloppée.
Dans sa détresse, elle fait appel aux jeunes filles qui l’entourent, en les adjurant de l’aider à retrouver son bien-aimé.
Mais à quoi le distinguerons-nous ? Répondent-elles plaisamment.
La réponse de Sulammith est une description enthousiaste, dans le goût oriental et au moyen des images les plus splendides qu’elle puisse imaginer, de la beauté de son bien-aimé.
Brillant et vermeil : l’éclat rayonnant de sa personne.
Tharsis, proprement une région du sud de l’Espagne (Ésaïe 2.16 ; Jonas 1.3), désigne ici la pierre de tharsis, qui était une espèce de topaze (comparez Ézéchiel 1.16).
Garnis de tharsis : selon quelques-uns, allusion aux ongles, selon d’autres, aux bagues ou aux bracelets.
Son corps : toute sa personne ressemble à une œuvre d’art formée de la matière la plus précieuse.
Des bases d’or : les pieds.
Comme le Liban. Sa taille est majestueuse comme cette chaîne de montagnes et les cèdres qu’elle porte.
Son parler et toute sa personne n’offrent que charme ; ce seul mot, selon elle, le peint tout entier.