Soupir d’un peuple méprisé
Les pèlerins ont traversé Jérusalem. Mais l’occasion ne leur a pas manqué de constater qu’Israël est encore méprisé et comme foulé aux pieds par des dominateurs orgueilleux. C’est pourquoi au moment même où ils ont atteint le but désiré, leur prière se résume en ce mot : Aie pitié !
Le regard vers l’Éternel.
Vers toi. Ce n’est plus vers les montagnes lointaines où s’élève le temple que regarde le fidèle (Psaumes 121.1) ; c’est de la montagne sainte elle-même vers l’Éternel. Le temple visible n’est que la représentation du séjour invisible d’où l’Éternel exerce son règne sur la terre.
Ce regard est celui de la supplication.
Vers la main de leur maître. Cette expression, prise en elle-même, pourrait faire penser au geste par lequel le maître désigne au serviteur l’ouvrage qu’il a à faire ; un signe suffit, pour que le serviteur comprenne et obéisse. Mais les mots : Jusqu’à ce qu’il ait pitié de nous, montrent qu’il s’agit ici d’une intervention secourable du maître, que le serviteur attend et implore.
Notre âme en a assez : même expression que Psaumes 120.6.
La raillerie des heureux : de ceux qui le sont dans le sens d’une prospérité profane.