Pierre étant arrivé à Antioche, je lui résistai, parce que, sous l’influence d’émissaires venus de Judée, il se retirait des frères convertis du paganisme, ne voulant plus manger avec eux et parce que l’exemple de cette dissimulation était suivi par d’autres (11-14).
Nous-mêmes, Juifs, renonçant à être justifiés par les œuvres de la loi, nous avons cru en Jésus-Christ, pour l’être par la foi en lui ; si donc, en cherchant cette justification, nous montrons par notre conduite que nous ne l’avons point obtenue, est-ce la faute de Christ ? Non ! Car si je reconstruis le faux système de la propre justice, c’est moi qui me constitue transgresseur (15-18).
Mais il n’en est point ainsi ; car par la loi je suis mort à la loi ; crucifié avec Christ, c’est lui qui vit en moi après s’être donné pour moi ; rejeter cette grâce, revenir à la loi, ce serait dire que Christ est mort en vain (19-21).
Antioche de Syrie, siège d’une Église nombreuse, composée en grande partie de païens convertis (comparer Actes 13.1 et suivants). Paul était retourné à Antioche après le concile de Jérusalem (Actes 15.33-35). L’époque où Pierre y vint n’est pas indiquée, mais il est probable que ce fut plus tard, pendant un séjour que Paul fit à Antioche entre son second et son troisième voyage missionnaire (Actes 18.22 ; Actes 18.23, notes).
On peut traduire plus exactement : « Parce qu’il était blâmé, accusé », ou même « condamné », sans doute par des chrétiens d’Antioche que sa conduite scandalisait. Les versets suivants montrent à quel sujet. Paul raconte cet événement pour convaincre d’autant mieux les Galates de l’indépendance de son apostolat et de l’importance qu’ils devaient attacher à la doctrine fondamentale de la justification par la foi seule. Ce récit complète celui qui précède et forme l’introduction la plus naturelle à la partie de l’épître qui va exposer de nouveau la grande doctrine en question.