Verset à verset Double colonne
1 Et Salomon bâtit sa maison en treize ans et il acheva toute sa maison.Après l’achèvement du temple, Salomon entreprit la construction d’un nouvel ensemble d’édifices, la maison du roi (1 Rois 9.1). Cet ensemble comprenait, outre la demeure royale, d’autres bâtiments destinés aux services publics. La demeure bâtie par David (2 Samuel 5.11) ne pouvait pas suffire aux goûts plus somptueux de son successeur (1 Rois 9.1). Quant à l’emplacement de ce palais, dont le texte ne parle pas, nous avons déjà reconnu que c’est une erreur de le chercher sur la colline occidentale, appelée faussement par la tradition Mont de Sion. Le palais de Salomon occupait, comme celui de David, la terrasse située au sud du temple, entre cet édifice et la cité de David dont les maisons s’étageaient sur la pente méridionale de la colline. Et en effet, d’après Ézéchiel 43.8, le palais n’était séparé du parvis du temple que par un mur mitoyen et nous voyons, Jérémie 26.10, les princes de Juda monter du palais royal à la maison de l’Éternel ; comparez aussi 2 Rois 11.19 (voir figure).
La description de la demeure royale est notablement plus brève et plus vague que celle du temple, car il s’agit d’une construction beaucoup moins importante pour la vie religieuse et nationale d’Israël. Tous les édifices royaux étaient compris dans une vaste enceinte que le texte appelle la grande cour (verset 12). Ils se succédaient, du sud au nord, dans l’ordre suivant, où ils sont mentionnés :
Ce verset est une introduction sommaire à la description du palais (versets 2 à 12).
Sa maison : tout l’ensemble des édifices royaux : de là l’expression : il l’acheva tout entière.
En treize ans. Ces treize ans doivent être comptés depuis l’achèvement du temple, puisqu’il fallut vingt ans pour la construction des deux maisons (1 Rois 9.10). Il n’est point nécessaire d’admettre que l’inauguration du temple racontée au chapitre 8 ait été différée jusqu’à la fin de ces treize années. L’auteur a voulu réunir ce qui regarde les grandes constructions (temple et palais). Il revient, après cela, aux ornements et ustensiles, d’un genre moins considérable que les immeubles.
Le premier édifice que l’on rencontrait en montant au palais depuis le sud était la maison de la Forêt du Liban (que l’on a prise à tort pour une résidence d’été dans le Liban même). C’était, si nous comprenons bien, un péristyle formé par quatre rangées de colonnes de cèdre parallèles, chaque rangée de seize colonnes. Le tout présentait en quelque sorte l’aspect d’une forêt de cèdres (voir figure).
Des pièces de bois de cèdre sur les colonnes. C’étaient des poutres, supportées par les colonnes et soutenant un plancher sur lequel reposait un étage unique de chambres. Ces chambres formaient trois rangées, chacune de quinze chambres, dans le sens de la longueur de l’édifice ; il n’y avait que trois chambres en profondeur. Chaque chambre pouvait avoir seize coudées et deux tiers (9 mètres) de longueur et six coudées deux tiers (4 mètres) de largeur. Le tout était recouvert d’un toit de cèdre. Le texte ne parle pas de l’escalier qui devait conduire à l’étage. Le jour ne pouvait venir à ces chambres que par des fenêtres. Il est dit au verset 4 et répété au verset 5, que les fenêtres des rangées nord et sud se correspondaient exactement. Quant à la rangée moyenne, elle avait des ouvertures placées directement en face des fenêtres des deux rangées nord et sud et se trouvait ainsi elle-même éclairée. On trouvera des représentations de cet édifice très différentes de la nôtre chez Stade et chez Chipiez. À quoi servaient ces nombreuses chambres ? Cela n’est pas dit. De 1 Rois 10.16, où il est parlé de boucliers d’or que le roi y avait déposés, on a conclu que c’était un arsenal. Peut-être servaient-elles aussi de dépôt pour les objets et les provisions de toute espèce dont on avait besoin dans le palais.
À la suite de la maison du Liban, en montant, on trouvait le portique à colonnes, espèce de vestibule ou de salle d’attente, où l’on entrait par une colonnade précédée d’un perron. C’était là sans doute que se tenaient ceux qui attendaient l’audience du souverain ou qui avaient été mandés devant son tribunal.
Le troisième édifice, situé plus haut, en continuant vers le nord, était le portique du trône. C’était là qu’était placé le trône magnifique décrit 1 Rois 10.18-20. C’était la salle d’audience du roi lui-même.
Et on le revêtit de cèdre… Tandis que le portique précédent n’avait que des colonnes et non des parois latérales, celui-ci était fermé et lambrissé de cèdre, du plancher au plafond.
L’édifice principal, la maison d’habitation de Salomon et celle de son épouse. Ici l’auteur se borne à deux ou trois brèves indications. Cette partie de la résidence était complètement fermée au public.
Dans la seconde cour, après le portique. Ces mots indiquent que la maison du roi et celle de la reine occupaient une cour particulière, différente de la grande cour, quoique y étant comprise ; cette seconde cour était située en arrière, c’est-à -dire au-delà du portique du trône. La maison était de construction semblable à ce portique, c’est-à -dire toute lambrissée de cèdre. La maison de la fille de Pharaon était un pavillon particulier sur le même modèle. C’était la plus reculée des constructions ; en général les femmes en Orient occupent la partie la plus retirée des appartements. Le mot hébreu baïth peut désigner un appartement spécial dans le même palais aussi bien qu’une maison différente.
Étaient de pierres de prix. Tout ce qu’il y avait de murs dans ces édifices était en pierres de taille, offrant des surfaces polies en dedans et en dehors, aussi bien du côté où les murs étaient couverts d’un revêtement de cèdre qu’à l’extérieur.
Jusqu’aux corniches : jusqu’aux pierres en saillie sur lesquelles s’appuyaient les poutres du toit.
Et du dehors jusqu’à la grande cour. Il en était également ainsi des murs mêmes de la grande cour extérieure (verset 12) qui entourait tous ces bâtiments.
Les fondements… : la partie des murs que l’on ne voit pas. La dimension de ces pierres de taille équivalait donc à une longueur et une largeur de cinq et de quatre mètres environ.
Et au-dessus : la partie des murs qui était visible.
Et du bois de cèdre : les parois et les plafonds.
La grande cour. Le mur d’enceinte était pareil à celui qui entourait le parvis intérieur du temple (1 Rois 6.36).
Le portique de la maison : non pas celui du temple, mais celui qui est appelé, verset 6, le portique à colonnes.
Après avoir achevé ce qui se rapporte aux immeubles en général (temple et palais), le récit revient au temple pour en décrire le mobilier. Pour la confection de ces ustensiles, le roi de Tyr avait mis aux ordres de Salomon un artiste éminent. L’ameublement de l’Éternel, si l’on ose ainsi dire, devait être en rapport avec la somptuosité de l’habitation et la dignité du Maître auquel il devait servir. Placés plus en vue que les ornements qui faisaient corps avec l’édifice, ces ornements et ustensiles paraissent avoir attiré davantage l’attention des contemporains. Aussi l’auteur les décrit-il de la manière la plus circonstanciée. À l’exception des deux colonnes d’airain, ils sont les mêmes que ceux du Tabernacle, dont ils se distinguent seulement par leur richesse, leurs dimensions et leur disposition compliquée. Ce sont :
Le tout se termine par la récapitulation des ouvrages d’airain (versets 40 à 47) et des ustensiles d’or destinés au Lieu saint (versets 48 à 50).
Il était fils d’une veuve de la tribu de Nephthali… au moins par son domicile, car, d’après 2 Chroniques 2.14, cette femme était danite d’origine.
Il exécuta tous ses ouvrages : dans la plaine du Jourdain, où nous voyons, par verset 46 et 2 Chroniques 4.17, qu’Hiram avait établi ses fourneaux, entre Succoth et Tsarthan.
De tous les ouvrages exécutés par Hiram celui-ci fut sans doute le plus remarquable et le plus admiré, comme l’indiquent le rang qui lui est assigné, en tête de l’énumération des ornements et du mobilier du temple et les détails qui nous sont donnés à son sujet. On doit comparer 2 Rois 25.12-17 ; 2 Chroniques 3.15-17 et Jérémie 52.17-20, pour comprendre le texte de notre chapitre que rendent difficile certaines expressions techniques.
Les deux colonnes : elles sont désignées par l’article comme bien connues. La première avait dix-huit coudées… et un fil… En indiquant la hauteur de l’une et la circonférence de l’autre, l’auteur fait comprendre brièvement la hauteur et la circonférence de toutes les deux. Semblable à un tronc colossal, le fût de chaque colonne s’élevait à la hauteur de dix-huit coudées (9,5 m) sur une circonférence de six mètres environ. Dans 2 Chroniques 3.15 il est parlé d’une hauteur de trente-cinq coudées, soit que ce soit la somme de la hauteur des deux colonnes, soit qu’il y ait une faute de chiffre.
Ce fût était couronné par un chapiteau fondu à part et composé de deux parties, l’une inférieure, bombée et en saillie, d’une coudée de haut (le texte, verset 20, l’appelle béten, le ventre) ; l’autre, au-dessus, de quatre coudées de haut, ayant la forme d’un lys colossal, probablement épanoui, c’est-à -dire avec l’extrémité supérieure des pétales repliée en dehors (verset 19).
La partie bombée, entre le fût et le lys, était remarquablement ornée : D’abord, d’un treillis en airain enveloppant la partie renflée. Le terme sevakim désigne dans 2 Rois 1.2 un treillis de fenêtre ; le mot voisin sovec, dans Genèse 22.13 et 2 Samuel 18.9, signifie un entrelacement de branches ; il s’agit donc ici d’un ouvrage d’airain représentant un réseau de rameaux entrelacés. Le nombre sept désigne sans doute les sept branches principales partant du fût qui donnaient naissance à ce treillis. Le mot que nous traduisons par glands, comme Deutéronome 22.12, désigne selon nous le point d’où partait la division des rameaux.
En façon de racines : traduction un peu hasardée du mot hébreu scharschéra, voisin de schoresch, racine.
Le second ornement était deux rangées de grenades suspendues en guirlandes autour du chapiteau, l’une au-dessus de l’autre. Avec tous les traducteurs, nous admettons que le texte doit être rétabli comme nous le présentons dans la traduction. En hébreu, les deux mots colonnes et grenades, qui se ressemblent passablement, sont transposés, ce qui rend la phrase inintelligible. Les deux rangées étaient chacune de cent grenades, réparties en quatre guirlandes de vingt-quatre chacune et attachées au chapiteau par quatre grenades plus grosses que les autres, placées sur les quatre côtés de la colonne. Le mot roucha : au vent, dans Jérémie 52.23, paraît prouver qu’elles flottaient suspendues autour du chapiteau. Cet ornement rappelle la guirlande de grenades suspendue à la robe du souverain sacrificateur (Exode 28.33). Sur la grenade comme symbole de la richesse de la vie, voir à ce passage, note.
Dans le portique. On a conclu de là que les deux colonnes étaient dressées en dedans du portique ; mais un chapiteau aussi magnifique semble plutôt devoir s’élever en plein air et en pleine lumière qu’à l’abri et comme support d’un toit. Le sens est donc plutôt : au portique, à son entrée. On y pénétrait en passant entre ces deux colonnes.
En façon de lis. Du milieu de cet entrelacement de branches (le treillis) et de cette abondance de fruits (les grenades), s’élevait enfin l’ornement qui couronnait toute la colonne, le lis gigantesque épanoui à son sommet.
La colonne de droite : du côté du sud.
Jakin : il a fondé, il a affermi. Ce nom est commenté par 1 Rois 8.13 et Psaumes 89.5. L’Éternel a désormais fondé sa demeure au sein de son peuple, peut-être par opposition à la tente mobile sous laquelle il avait habité jusque-là .
Boaz : composé des deux mots bo, en lui et az, la force : Il a fondé et en lui est la force. Ces deux colonnes étaient ainsi des monuments parlants de la perfection de la théocratie. Le fût colossal rappelait son inébranlable solidité ; le treillis, sa puissance de croissance et sa richesse de vie ; le lis, sa beauté, la gloire finale qui en doit être le terme.
Ce vaste réservoir correspondait à la cuve d’airain du Tabernacle (Exode 30.17 et suivants) et servait, comme elle, aux ablutions des sacrificateurs et au lavage de la chair des victimes (2 Chroniques 4.6) ; aussi avait-il sa place dans le parvis intérieur, entre le temple et l’autel d’airain, vers le sud-est (verset 39). L’eau y était apportée par les Gabaonites et les Lévites. On la puisait peut-être dans ce réservoir immense au moyen de robinets ménagés dans le bas. L’autel d’airain, mentionné 2 Chroniques 4.1, est omis dans l’énumération des ouvrages exécutés par Hiram : il était formé de terre et de pierres brutes ; les matériaux travaillés n’en constituaient que l’accessoire. Salomon se conforma aux prescriptions légales sur ce point (Exode 20.24 et suivants ; Exode 25.1-8), et l’autel fut simplement garni de plaques d’airain.
Mer : ce terme disait la grandeur du bassin.
De fonte, littéralement : fondue.
Dix coudées : c’est-à -dire 5,25 mètres de diamètre.
Haute de cinq coudées : 2,62 m.
Trente coudées de circonférence extérieure, soit 15,7 m. Ces chiffres ne sont pas d’une exactitude mathématique, car une circonférence de 30 coudées n’en donne que 9,55 de diamètre au lieu de 10.
Des coloquintes : voir 1 Rois 6.18, note. Dix par coudée et, par conséquent, trois cents par rangée. Ces deux rangées de coloquintes décoraient la partie supérieure de la cuve (au-dessous du bord). Ces ornements avaient été coulés avec le corps même du vase et n’avaient pas été travaillés à part, comme les grenades et les treillis des chapiteaux des colonnes.
Douze bœufs : également d’airain.
Une palme : un sixième de coudée, soit quatre doigts ou huit centimètres ; voir Ézéchiel 40.5, note. Ce serait ainsi la même épaisseur de métal que les colonnes (Jérémie 52.21). Cependant nous avons ici un autre terme que dans ce dernier passage. Le mot téphach, qui vient d’une racine signifiant étendre, ne signifierait-il pas l’empan (la main étendue) qui est d’une demi-coudée ?
Comme le bord d’une coupe : se repliant à l’extérieur.
Deux mille baths : quatre cents hectolitres. On évalue le bath à vingt litres ; voir Ézéchiel 45.11, note.
Pour faciliter le transport sur divers points du parvis intérieur, de l’eau que l’on allait puiser à la mer d’airain, Hiram façonna dix bassins beaucoup moins grands, reposant sur des socles munis de roues. D’après 2 Chroniques 4.6, ils étaient surtout destinés au service du grand autel auprès duquel il fallait laver la chair des victimes. Malgré l’intérêt particulier que l’auteur semble vouer à ces ustensiles, les plus compliqués de tous ceux qui sortirent des mains de Hiram, la description qui suit est pour nous fort obscure.
C’étaient des bases servant de supports et, grâce à leurs roues, de moyens de transport pour les cuves. Chacun de ces socles avait la forme d’une caisse carrée (voir verset 31), longue et large de quatre coudées (2,1 m), haute de trois (1,57 m).
Chaque caisse était formée de quatre panneaux verticaux dont les jointures étaient fixées par des montants (Exode 26.17).
Les quatre panneaux ou parois de la caisse étaient ornés de figures de lions, etc., fondues avec eux. Les montants dépassaient les panneaux par en-haut et se terminaient au sommet par un plateau (ken), la cuve reposant sur ces quatre plateaux (voir figure).
Et, au-dessous (du bassin). Au bas des panneaux, au-dessous des figures de lions, etc., il y avait des guirlandes d’airain pendantes et fondues avec le reste de la pièce.
Les socles qui supportaient les cuves reposaient sur les essieux des roues ; voici comment : les montants, qui aux quatre angles des socles tenaient unis les panneaux, se prolongeaient non seulement au-dessus pour porter les cuves, mais aussi au-dessous jusqu’aux essieux des roues. Ces prolongements inférieurs, fortement élargis pour la solidité du tout, sont appelés consoles, proprement épaules : kethéphoth et tenaient solidement aux essieux des roues, avec lesquels ils avaient été fondus ; voir au verset 32 ce qui est dit des mains (jadoth).
Au-delà des guirlandes : descendant plus bas que les guirlandes, jusqu’aux essieux.
Son ouverture : l’ouverture du socle par laquelle s’écoulait l’eau de la cuve qui était au-dessus. Chaque cuve avait sans doute au bas un orifice à soupape par lequel s’écoulait l’eau dont on s’était servi ; et cet orifice inférieur de la cuve communiquait avec l’orifice pratiqué dans un chapiteau qui formait le sommet du socle sur lequel reposait la cuve.
Du chapiteau. Ce renflement, qui était comme le sommet du couvercle bombé du socle, était circulaire comme l’orifice inférieur de la cuve, de sorte que l’un pût s’emboîter dans l’autre ; voir au verset 35.
Étaient carrés : formant une caisse carrée, non circulaire, comme le chapiteau.
Étaient dans le socle : formaient une seule pièce avec lui par le moyen des montants en forme de consoles et des appuis ou mains (jadoth) ; celles-ci étaient les extrémités inférieures des consoles ; elles embrassaient les essieux et étaient d’une seule pièce avec eux.
Même forme que les roues d’un char, mais pas de bois dans tout cet engin.
Voir fin du verset 32.
Une élévation : voir verset 31, note.
De la même pièce. Tout était fondu d’une pièce.
Selon l’espace libre de chacun : ornements plus ou moins grands et nombreux selon la grandeur de la surface unie qu’il s’agissait de couvrir.
Des guirlandes. Ces guirlandes gravées sont autres que celles du verset 29, qui étaient fondues.
Quarante baths : huit hectolitres (Ézéchiel 45.11, note).
Quatre coudées : de diamètre.
Bien que portatifs, les dix socles avaient leur place ordinaire, cinq au côté droit (sud) et cinq au côté gauche (nord) du temple.
Du côté droit. La préposition un peu différente (du pour au) indique que la grande cuve se trouvait moins près du temple que les dix autres ; elle était en relation plus directe avec l’autel d’airain (verset 23).
Et d’abord, 40-47, les ustensiles d’airain.
Trois sortes d’ustensiles non encore indiqués.
Les cuves : d’autres cuves, plus petites encore que les dix cuves à socles. La plupart des interprètes traduisent les chaudrons, d’après verset 44 et 2 Chroniques 4.11 (lisant sirôth au lieu de kirôth.
Pelles : servant à enlever les cendres de l’autel des holocaustes.
Bassins : pour divers usages, mais non pas pour recueillir le sang des victimes ; pour cela il fallait des vases d’or.
Récapitulation des ustensiles plus considérables déjà mentionnés ; leur aspect (verset 45) ; le lieu où ils furent confectionnés (verset 46).
D’airain poli : après la fonte l’airain fut poli et prit ainsi l’éclat du bronze.
Voir verset 14. Le sol dans ces parages est très argileux ; l’airain était coulé dans des formes faites de terre glaise.
Succoth : de l’autre côté du Jourdain (Genèse 33.17).
Tsarthan : en-deçà du Jourdain (Josué 3.16 et Juges 7.22, note).
Les ateliers devaient se trouver en-deçà du fleuve, près de Tsarthan. Succoth est mentionnée, quoique située de l’autre côté du Jourdain, comme la localité la plus connue de ce district et probablement comme fournissant aussi la matière des moules.
Ils ne sont pas décrits, mais seulement mentionnés, parce qu’ils étaient absolument pareils à ceux du Tabernacle (Exode 25.23-40). Ils étaient tous d’or fin (1 Rois 6.20), sauf les gonds (verset 50).
Salomon fit : c’est-à -dire fit faire et probablement par Hiram qui était habile à travailler aussi l’or (2 Chroniques 2.13).
La table : 2 Chroniques 4.8 parle de dix tables. Chacune d’elles était-elle couverte chaque semaine de douze pains, ou bien n’y en avait-il à chaque fois qu’une seule sur laquelle les pains fussent déposés ? Peut-être y en avait-il une pour les pains de proposition et neuf autres pour divers usages. Cependant 1 Chroniques 28.16 parle des tables des pains de proposition.
Les candélabres. On est étonné de trouver ici dix chandeliers au lieu de l’unique qui se trouvait dans le Tabernacle. Il est probable que ce changement provient, comme tant d’autres, des dimensions plus considérables du temple. Il parut nécessaire d’éclairer suffisamment et de meubler plus richement un espace aussi vaste que celui du nouveau Lieu saint. Seulement nous ignorons si l’on allumait chaque matin ces dix chandeliers, ou si l’on se bornait à un seul.
Fleurs : coupes en fleurs d’amandier (Exode 25.33).
Lampes : posées à l’extrémité des branches qui leur servaient de support (Exode 25.37).
Les bassins : pour recueillir le sang (Exode 12.22).
Les coupes, au nombre de cent d’après 2 Chroniques 4.8, pour les libations.
Cuillers : probablement pour apporter l’encens sur l’autel.
Brasiers. Voir sur les divers sens de ce mot (brasiers, récipients pour mettre le résidu des mèches mouchées, encensoirs) Exode 27.3, note.
Les gonds étaient d’or ordinaire.
Le butin d’or et d’argent que David avait consacré à des usages religieux (2 Samuel 8.7, 2 Samuel 8.10-11) ne fut donc pas épuisé par la construction du temple et la confection de son mobilier. Salomon avait utilisé avant tout les dons volontaires de ses sujets (1 Chroniques 29.7-9).
Et les ustensiles : non pas les vases sacrés dont on s’était servi pour le culte du Tabernacle, car ils ne seraient pas mis en relation particulière avec David, étant beaucoup plus vieux que lui ; mais les vases et en général les objets précieux pris sur l’ennemi et distincts de l’or et de l’argent monnayés.
Dans les trésors : les chambres latérales du temple.