Verset à verset Double colonne
1 La trente-sixième année du règne d’Asa, Baésa, roi d’Israël, monta contre Juda ; et il bâtit Rama, pour empêcher de sortir de chez Asa, roi de Juda, ou d’entrer chez lui.L’alliance d’Asa avec Ben-Hadad blâmée par le prophète Hanani.
La trente-sixième année. Cette donnée est en contradiction avec 1 Rois 16.8 ; 1 Rois 16.10 ; car d’après ces versets Baésa mourut la vingt-sixième année d’Asa et Ela, fils de Baésa, fut tué la vingt-septième année d’Asa. L’essai d’explication qui compte les 36 ans de notre verset à partir du schisme est inadmissible en présence de la mention expresse du règne d’Asa. La seule solution possible consiste à admettre une erreur de chiffres et à corriger 36 en 16 et par conséquent aussi 35 en 15 au verset 19 du chapitre 15.
D’après 1 Rois 15.33, Baésa devint roi la troisième année d’Asa ; la guerre aurait donc éclaté dans la treizième année du règne de Baésa (ou du temps pendant lequel ces deux rois ont régné simultanément), c’est-à-dire environ un an après la fête racontée 2 Chroniques 15.10.
Quant au temps qui a précédé la guerre, notre auteur l’envisagerait comme une époque de paix (2 Chroniques 15.19) et l’auteur du livre des Rois comme un temps de paix armée (voir la note de 2 Chroniques 15.19).
Il bâtit Rama : comparez 1 Rois 15.17, note.
Comparez 1 Rois 15.18, note.
Comparez 1 Rois 15.20, note.
Abel-Maïm est sans doute un autre nom de Abel-Beth-Maaca.
Et tous les magasins… Au lieu de cela, 1 Rois dit : et tout Kinnéroth, avec tout le pays de Nephthali. Les copistes ont probablement fait confusion entre Kinnéroth et miskénoth (magasins). 1 Rois 15.21 dit : Et il habita à Thirtsa.
Et le roi Asa prit, c’est-à-dire convoqua ; comparez 1 Rois 15.22, qui ajoute : personne n’était exempté.
Guéba : voir Josué 18.24, note.
Mitspa : voir Josué 18.26, note. Jérémie 41.9 parle d’une citerne à Mitspa que le roi Asa avait fait faire en vue de Baésa, roi d’Israël ; voir la note de ce passage.
Ces villes existaient déjà auparavant ; il faut donc entendre le verbe bâtir dans le sens de fortifier.
Ces quatre versets sont particuliers aux Chroniques et sont peut-être destinés à expliquer la maladie du roi, verset 12.
Hanani, le voyant : sans doute le père de Jéhu, fils de Hanani qui paraît 2 Chroniques 19.2 et 1 Rois 16.1.
L’armée du roi de Syrie s’est échappée de tes mains : Tu aurais, sans cela, battu les Syriens en même temps que Baésa, leur allié.
Voir 2 Chroniques 14.9 et suivants.
Tu as agi en insensé. Voir une situation semblable pour Achaz dans Ésaïe 7.10.
Le mit dans les fers. Comparez Jérémie 20.2 ; Jérémie 29.26.
Asa opprima quelques-uns du peuple : parce que sans doute ils avaient pris parti pour le prophète persécuté.
Voir 1 Rois 15.23-24.
Mais, même dans sa maladie, il ne chercha pas l’Éternel : pas plus que dans sa guerre avec Baésa, versets 7 à 10. Le témoignage favorable rendu à Asa, 2 Chroniques 15.17, n’est pas contraire à ceci ; il porte sur sa fidélité au culte de Jéhova.
Les médecins, littéralement : les guérisseurs, sont mentionnés avec désapprobation à cause des incantations et de la magie qui se mêlaient à leur art ; et c’est ce côté ténébreux de l’art médical d’alors (directement opposé à la vraie recherche de l’Éternel) qui est condamné ici, mais non pas l’art médical en lui-même.
Préparés selon l’art du parfumeur : comparez Exode 30.25 ; Exode 30.35.
L’on en brûla. Le corps d’Asa ne fut pas brûlé, mais l’auteur fait remarquer qu’on brûla autour de son cadavre une quantité extraordinaire d’aromates. Nous voyons par 2 Chroniques 21.19 que l’habitude était de faire des encensements de ce genre lors des funérailles des rois.