Verset à verset Double colonne
Ce chapitre raconte la délivrance miraculeuse de trois jeunes Hébreux jetés dans une fournaise pour avoir refusé d’adorer la statue d’or de Nébucadnetsar.
Cet événement doit, d’après le récit, avoir eu lieu après le songe du chapitre 2 ; c’est ce qui résulte de plusieurs allusions aux faits racontés dans le chapitre 2 ; comparez Daniel 3.12 ; Daniel 3.30 avec Daniel 2.49.
Nébucadnetsar, au moment où nous transporte la narration, était parvenu au faîte de sa puissance ; il régnait sur un vaste empire, comme le prouve l’expression : peuples, tribus et langues, qui revient trois fois dans ce chapitre.
Statue d’or. Le mot tselem désigne ici, comme dans Daniel 2.31, une statue de forme humaine et les versets 12, 14, 18 paraissent indiquer qu’elle représentait la puissance de l’empire babylonien personnifié dans la divinité suprême de la nation, le dieu Bel.
D’or, c’est-à-dire, recouverte de plaques d’or ; car il n’est pas probable qu’un monument aussi colossal fût d’or massif. C’est ainsi que l’autel de bois d’acacia recouvert d’or est appelé autel d’or : Exode 37.25 ; Exode 39.38. Ces statues d’or monumentales étaient dans les usages babyloniens. Le pillage d’une grande partie de l’Asie avait fait affluer à Babylone une masse énorme de métaux précieux.
D’une hauteur de soixante coudées et d’une largeur de six coudées. La coudée babylonienne (Ézéchiel 40.5, note) mesurait 525 millimètres ; cette statue devait donc avoir 34 mètres 50 centimètres de haut sur 3 mètres 15 centimètres de large. Ces dimensions, pour être énormes, n’ont rien d’invraisemblable, puisqu’elles sont à peine celles qu’avait le colosse de Rhodes (70 coudées) et ne dépassent pas celles des statues de Borromée au bord du lac Majeur et de la Bavaria à Munich. Il y a sans doute une disproportion choquante entre les deux chiffres indiqués (puisque les dimensions normales de hauteur et de largeur de la stature humaine sont dans le rapport de 6 à 1). Mais il est probable qu’il faut compter dans les soixante coudées la hauteur d’un piédestal auquel on peut donner les dimensions que l’on voudra.
La plaine de Dura. Il existait plusieurs villes de ce nom. Mais ce doit être ici une localité dans le voisinage de la capitale. Or, d’après Oppert, le célèbre orientaliste, il se trouve près de l’emplacement de l’ancienne Babylone, dans la direction sud-sud-est, un fleuve et une ligne de collines portant encore le nom de Dura. La plus petite de ces collines n’est autre chose qu’un cube de briques crues, de 14 mètres à la base et de 6 mètres de hauteur. Selon Oppert, ce serait peut-être là le piédestal de la statue dont parle le livre de Daniel.
Convoqua. Le terme hébreu indique que ce fut par des messagers (comparez Esther 3.15 ; 2 Chroniques 30.6-10).
Les satrapes… Les trois premiers noms désignent des fonctionnaires civils et militaires ; les quatre derniers, des fonctionnaires dans l’ordre de la justice et des finances (comparez Jérémie 51.28 ; Ézéchiel 33.6 ; Ézéchiel 33.23). Des sept titres employés ici, deux seuls paraissent appartenir à la langue assyrienne (chefs et gouverneurs), tandis que les autres ont une étymologie perse ; ce qui a fait douter qu’ils aient pu désigner jamais des charges exercées dans l’empire de Nébucadnetsar. Plusieurs critiques vont jusqu’à trouver dans ce fait une preuve du caractère fictif du récit tout entier. C’est, nous paraît-il, tirer une conséquence bien exagérée. Peut-être ce fait doit-il nous engager à fixer la date de rédaction du récit à l’époque de la domination médo-perse (538-330) ; mais il ne saurait faire douter de la vérité du récit lui-même. En tout cas, la forme perse du titre de ces dignitaires babyloniens ne se concilierait guère avec l’hypothèse de la composition sous la domination grecque (330-165).
Peuples, nations et langues : toutes les populations de l’empire en tant que groupées, soit au point de vue de l’état politique soit à celui du langage. Cette locution reparaît Daniel 5.19 ; Daniel 6.25 ; Daniel 7.14. Peut-être était-ce une formule officielle dans l’empire chaldéen. On la retrouve dans Apocalypse 5.9 ; Apocalypse 11.9.
Au moment où vous entendrez le son. Les auteurs anciens, les inscriptions et les représentations des monuments attestent le goût prononcé des Babyloniens pour la musique instrumentale, qui était du reste un élément important de toutes les cérémonies religieuses et politiques dans l’antiquité.
Voir Planche 1 pour les diverses représentations des instruments.
Le cor : karna ; originairement une corne et plus tard un tube droit de métal avec pavillon évasé (figures 1 et 2).
Le fifre : maschrokita ; voir figure 8, second musicien ; cependant il est possible que cet instrument désigne le chalumeau, figure 3.
La cithare : citharos, instrument en forme de lyre et dont les cordes à leur extrémité inférieure sont fixées sur la caisse de résonance. La figure 1 représente une cithare grecque ; la figure 5, une des formes anciennes de la cithare égyptienne.
La sambuque : sabbca. D’après les uns, c’est un instrument à quatre cordes, tenant le milieu entre la harpe et la guitare, voyez la figure 6 ; d’après d’autres, ce serait une harpe de grande dimension, semblable à la harpe des Égyptiens, figure 7.
Le psaltérion : psanterin. D’après quelques-uns, une harpe portative ; d’après d’autres, un instrument à cordes assez semblable à la zither et que l’on pinçait avec un morceau de bois ou d’ivoire appelé plectre. Les deux manières dont on se représente cet instrument sont figurées sur la figure 8, qui reproduit un fragment de la grande sculpture murale du palais de Koyoundjik, à Ninive. Il représente des musiciens fêtant le retour victorieux d’Assourbanipal. Le psaltérion est, d’après les uns, la harpe que portent le premier, le quatrième et le cinquième musicien ; d’après les autres, ce serait l’instrument porté horizontalement par le troisième.
La cornemuse : soumphonia, appelée encore aujourd’hui en Italie sampogna, est un sac de cuir auquel sont adaptés deux tuyaux, l’un qu’on met dans la bouche et qui produit un son uniforme, l’autre percé de trous sur lesquels on fait mouvoir les doigts pour moduler le son.
Dans cette énumération des instruments de musique, il y a au moins trois ou quatre noms d’origine grecque : la cithare, le psaltérion et la cornemuse, peut-être aussi la sambuque. On a vu là une preuve de la composition du livre sous la domination gréco-syrienne. Mais il est possible qu’antérieurement à celle-ci, des noms d’instruments de musique grecs fussent parvenus en Orient et jusqu’à Babylone. Bien des faits prouvent qu’il existait des relations nombreuses entre les colonies grecques de l’Asie-Mineure et l’Assyrie. Les rois d’Assyrie eurent plus d’une fois des mercenaires grecs à leur solde. On sait que Nébucadnetsar avait dans son armée, probablement comme commandant d’un corps d’auxiliaires grecs, le frère du célèbre poète Alcée. Babylone est appelée Ézéchiel 17.4 une ville de marchands et les produits de l’industrie et de l’art grecs doivent y être arrivés de très bonne heure par l’intermédiaire des Phéniciens, des Syriens ou des Lydiens. Les Lydiens, en particulier, avaient des artistes grecs à leur service et la Lydie a eu de tout temps des relations avec l’Assyrie, dont elle a toujours été plus ou moins dépendante jusqu’à la fin du huitième siècle. Si l’on ajoute à tout cela la circonstance que le peuple grec était le peuple musicien par excellence dans l’antiquité, on peut bien envisager comme possible le fait que les instruments dont il est question dans ce passage aient été en usage en Babylonie au temps de Nébucadnetsar. Ces noms d’instruments sont les seuls mots d’origine grecque que renferme le livre de Daniel.
Dans la fournaise de feu ardent. La fournaise était déjà chauffée pour montrer que la punition suivrait de près la désobéissance. On pouvait s’attendre à des refus de la part de sujets soumis par la force.
Ce genre de supplice était en usage chez les Chaldéens (Jérémie 29.22) et chez les Moabites (Amos 2.1).
Rien n’interdisait aux païens de reconnaître et d’adorer d’autres dieux que leurs dieux nationaux. Il n’en était pas ainsi des Juifs, dont la religion excluait tout hommage adressé à un autre Dieu que Jéhova.
Des Juifs… Ce verset montre que leur nationalité et leur position avaient fait d’eux un objet de haine et d’envie.
Que tu as préposés aux affaires. Voyez Daniel 2.49. Ils sont accusés d’être à la fois ingrats et désobéissants.
Il ne paraît pas que Daniel ait été présent ; autrement il n’aurait guère pu échapper à la même accusation. Peut-être était-il absent pour affaires, maladie ou toute autre raison que nous ignorons. Peut-être aussi son titre de surintendant des mages le dispensait-il de paraître à la cérémonie à laquelle les fonctionnaires civils étaient seuls convoqués. Si l’on admet qu’il était présent, on peut supposer qu’il ne fut pas compris dans l’accusation portée contre ses amis, parce qu’il était trop puissant et trop solidement établi dans la faveur du roi pour que les ennemis des Juifs pussent s’attaquer directement à lui. En tout cas, à supposer que l’histoire fût inventée, il n’aurait pas coûté davantage à l’auteur de faire sauver quatre hommes que trois.
Avec mépris. Cette traduction, qui se justifie aussi bien que l’autre, nous paraît préférable à la traduction ordinaire : Est-ce avec intention ? Il n’y a pas d’interrogation dans la phrase.
Si vous êtes prêts… La phrase non achevée peut être complétée ainsi : vous échapperez ; ellipse qui se retrouve ailleurs dans l’Écriture (par exemple Luc 13.9) et chez les classiques. Malgré son irritation, le roi permet une nouvelle épreuve ; il use de ménagements envers les accusés, sans doute parce qu’il apprécie la fidélité et la capacité dont ils font preuve dans l’exercice de leurs fonctions.
Et quel est le Dieu qui… ? Comparez Ésaïe 37.10-13.
Et dirent au roi : Nébucadnetsar… C’est ainsi qu’il faut traduire d’après la ponctuation du texte hébreu. Cette interpellation répond à celle du roi lui-même (verset 14). La réponse des Juifs est donc entièrement calquée sur l’apostrophe du roi ; cette forme pleine de dignité n’a rien d’irrespectueux.
Sur ce point… C’est-à-dire sur la question de Nébucadnetsar, fin du verset 15. Comme la suite le montre clairement, les Israélites ne peuvent garantir qu’ils seront délivrés. C’est l’événement seul qui répondra pour eux.
Si notre Dieu peut. Ils ne mettent pas en question que leur Dieu n’ait la puissance nécessaire pour les délivrer. Seulement ils ne se permettent pas d’opposer leur affirmation : notre Dieu peut, à l’affirmation de Nébucadnetsar : nul Dieu ne peut. Ils remettent au fait, tel qu’il va se passer, la solution de cette question. Mais, quant à eux (verset 18), ils n’hésitent pas sur ce qu’ils ont à faire. S’ils ne connaissent pas les desseins de Dieu à leur égard, ils connaissent leur propre devoir. Sobre et ferme réponse, exempte de tout fanatisme.
Fut rempli de fureur. Le roi n’avait probablement jamais rencontré une résistance aussi formelle à ses volontés ; aussi veut-il que la punition soit éclatante.
Sept fois. Ce chiffre représente ici, comme souvent, la mesure complète (Genèse 4.21 ; Lévitique 26.18, etc.).
Le mot rendu par tuniques paraît désigner le vêtement porté immédiatement sur le corps et descendant jusqu’aux pieds. L’étymologie d’après laquelle ce mot a été traduit par pantalons et caleçons, nous semble moins bien fondée et ce genre d’habillement, d’origine perse, n’est pas mentionné par Hérodote parmi les trois vêtements qu’il attribue, exactement comme notre texte, aux Babyloniens.
Les robes et les manteaux étaient portés par-dessus la tunique. Après ces pièces principales de l’ajustement viennent les autres vêtements, comme chaussures, turbans, etc. Les trois Juifs, ayant désobéi comme dignitaires de l’empire, sont jetés au feu dans leur costume officiel et avec tous les insignes de leur charge. Ce détail est expressément relevé en vue de ce qui sera raconté au verset 27.
Jetés. La fournaise était probablement ouverte par en haut. Elle avait aussi au côté (verset 26) une porte, fermée par une grille en fer, qui permettait de voir à l’intérieur et était assez grande pour permettre le passage d’un homme.
L’ordre était pressant. Cela explique comment ces hommes ne purent pas prendre les précautions nécessaires.
Tout liés : la répétition du mot liés n’est pas inutile, elle prépare le mot déliés du verset 25. La flamme ne consuma que leurs liens.
Après ce verset la traduction des Septante ajoute au texte hébreu un morceau de 67 versets, d’un caractère manifestement apocryphe qui renferme une prière d’Azaria dans la fournaise, l’explication du miracle par lequel ils furent délivrés et le cantique des trois hommes. Le contenu de la prière fait allusion aux circonstances de la persécution maccabéenne (verset 9) et l’exubérance du cantique d’actions de grâces contraste avec la sobriété et la simplicité du livre de Daniel.
Fut dans la stupeur. L’impression du roi est indiquée d’une façon dramatique avant le fait qui l’a produite.
Il se leva : du siège sur lequel il était assis pendant la cérémonie et en face de la fournaise.
Ses conseillers. Comparez Daniel 4.36 ; Daniel 6.7. D’après ces passages, c’étaient des ministres de la maison du roi, formant son entourage immédiat.
Un fils des dieux. Nébucadnetsar parle ici à son point de vue chaldéen (voyez le contraste verset 28). Les Chaldéens croyaient à l’existence de dieux inférieurs ou demi-dieux, issus du mariage des dieux supérieurs.
Serviteurs du Dieu suprême. Il ne reconnaît pas le Dieu national des Hébreux comme le seul vrai Dieu, mais sans se départir de son point de vue babylonien et sous l’impression saisissante du fait qui vient d’avoir lieu, il proclame ce Dieu supérieur à tous les autres. Comparez Daniel 2.47 l’expression analogue : votre dieu est le Dieu des dieux.
Leurs tuniques. Parmi les vêtements, la tunique est particulièrement mentionnée, parce qu’elle était faite de l’étoffe la plus légère et descendait jusqu’aux pieds.
Il y a loin du défi qu’il jetait à ce Dieu au verset 15 : Quel est le Dieu qui vous délivrera de mes mains ? à l’admiration qu’il professe maintenant pour lui.
Son ange ; voir au verset 25. Le langage des trois jeunes gens peut avoir influé sur la manière de parler du roi.
En cloaques : comparez Daniel 2.5
On a élevé, contre la réalité de l’événement raconté dans ce chapitre, de nombreuses objections tirées soit de sa nature miraculeuse, soit des circonstances du récit. Quant à ces dernières, nous avons vu dans les notes qu’aucun détail ne blesse réellement les vraisemblances historiques. L’ordre donné par Nébucadnetsar à tous ses sujets indistinctement de se prosterner devant la statue qu’il avait élevée, l’absence du nom de Daniel dans l’accusation portée contre les Juifs, la présence à cette époque d’instruments de musique d’origine et de langue grecques, n’ont absolument rien de contraire à la raison ou à l’histoire. Les dénominations perses des fonctionnaires babyloniens ne prouvent rien contre le fait lui-même et peuvent s’expliquer par une rédaction du récit faite sous la domination perse.
Plusieurs traits en échange concordent fort bien avec ce que nous savons de la géographie, des mœurs et des croyances babyloniennes ; ainsi la statue d’or et la plaine de Dura, verset 1 ; la fournaise, verset 6 ; les vêtements, verset 21 ; le terme de fils des dieux, verset 25.
Il nous paraît aussi que si ce récit était, comme plusieurs le soutiennent, un produit de l’imagination juive au temps des Maccabées, il trahirait son origine et porterait l’empreinte des circonstances au milieu desquelles il aurait vu le jour. C’est le cas, par exemple, du morceau interpolé par la version des Septante avec lequel il est intéressant de comparer celui-ci. Pour ne relever que les deux points suivants, la figure et la conduite de Nébucadnetsar, dans notre chapitre comme dans tout le reste du livre, ne rappelle en rien celle d’Antiochus ; elle contraste au contraire avec celle-ci ; il n’y a pas ici un mot d’une persécution religieuse organisée, ni de Juifs infidèles à la foi.
Enfin, il ne faut pas oublier que le premier livre des Maccabées (II, 59) met dans la bouche de Mattathias, après un grand nombre d’exemples de fidélité tirés de l’histoire d’Israël, la mention de la délivrance miraculeuse de Hanania, d’Azaria et de Migaël. Ce témoignage n’est pas sans valeur, à moins qu’on n’admette une composition très postérieure du livre des Maccabées.
Mais c’est plutôt encore la nature du miracle raconté ici, qui, aux yeux d’un grand nombre de commentateurs, est une raison suffisante pour le reléguer au rang des légendes. Ceux qui ne doutent pas de la possibilité du miracle en lui-même ne se laisseront pas arrêter par une raison de ce genre et ils examineront uniquement si, pour autant qu’il nous est possible et permis de raisonner sur une semblable question, l’intervention de Dieu s’explique dans les circonstances données. Dans des cas analogues, Dieu n’a pas laissé sans réponse les bravades de ses adversaires, ainsi celles de Pharaon, Exode 5.2 et de Rabsaké, Ésaïe 36.15-20. Au temps de l’exil, plus que jamais, il paraîtrait étonnant que le Dieu d’Israël eût laissé son nom sans témoignage. Un prodige du genre de celui-ci n’était-il pas conforme à l’intérêt de sa gloire, compromise aux yeux des païens par la défaite de son peuple ? Et plus ce prodige était inattendu et extraordinaire, plus il devait attirer et pour ainsi dire forcer l’attention populaire et amener sur la bouche de tous les païens cette exclamation : Il n’y a aucun dieu qui puisse sauver de la sorte ! En même temps, Dieu donnait par ce miracle à son peuple châtié, mais non rejeté, un signe visible de sa fidélité envers ceux qui lui sont fidèles. Cette intervention manifeste du Dieu des Juifs en faveur des siens dut aussi contribuer à les protéger efficacement durant leur captivité et par là à préparer leur retour et à assurer le maintien du royaume des cieux sur la terre.
Il nous semble que pour quiconque pèse sérieusement ces raisons, rien ne l’empêchera d’admettre le caractère historique de ce miracle et d’y voir avec l’auteur de l’épître aux Hébreux (Hébreux 11.34) une réponse de Dieu à la foi de ses fidèles confesseurs.