Verset à verset Double colonne
C’est toujours la même personne qui parle.
Malheureuse condition de la femme étrangère et fin terrible qu’elle se prépare (versets 1 à 6), ainsi qu’à ceux qui ont la folie d’associer leur sort au sien (versets 7 à 14).
Et que tes lèvres retiennent la connaissance. On s’attendrait à la mention du cœur plutôt que des lèvres. Mais de l’abondance du cœur la bouche parle. D’ailleurs, en Orient, méditer c’est prononcer (Psaumes 1.2), et, dans les écoles, on apprend par cœur en répétant à haute voix.
Aux lèvres qui s’appliquent à garder la connaissance, sont opposées les lèvres de l’étrangère, femme mariée, comme Proverbes 2.16, qui cherche à attirer le jeune homme faible et sans expérience.
Prompt passage du miel à l’absinthe (Artemisium absinthium), souvent mentionnée dans l’Ancien Testament (Amos 5.7 ; Amos 6.12 ; Lamentations 3.15 ; Lamentations 3.19) et fréquemment en parallèle avec le mot poison (Deutéronome 29.18 ; Jérémie 9.15, note). Le mot lui-même, en arabe a le sens de malédiction. Ici l’absinthe représente tout ce que ce jeune homme aura, s’il se laisse séduire, à endurer de tristesse et de désespoir.
Cruelle. Encore un contraste avec les paroles plus onctueuses que l’huile du verset 3.
Ses pieds descendent. Le sentier de la vie monte (Proverbes 15.24).
Vers la mort, physique et spirituelle, car il y a rupture avec la vie supérieure et parfaite (Proverbes 3.18).
Pour qu’elle ne prenne pas. On pourrait traduire aussi : Pour que tu ne prennes pas le sentier de la vie, ses voies s’égarent et tu ne le sais pas. D’après notre traduction, ce verset développerait simplement le précédent et ne parlerait pas encore du sort du jeune homme.
Ses voies s’égarent, littéralement : sont mouvantes, comme des sables dans lesquels, plus on s’efforce d’en sortir, plus on s’enfonce.
Éloigne. Passage du pluriel (mes fils, verset 7) au singulier, pour donner un tour plus personnel à l’exhortation.
Ta vigueur : l’éclat de la santé, l’ornement qui s’appelle le teint.
À d’autres : aux femmes impudiques.
Et tes années. La vie elle-même est menacée et non pas seulement la santé.
Un homme cruel : le mari, qui pouvait exiger l’application de la loi, Lévitique 20.10 ; Deutéronome 22.22, laquelle stipulait pour des cas pareils la peine de mort, la lapidation, d’après Ézéchiel 16.40 ; Jean 8.5, ou bien qui ne promettait de se taire qu’à la condition que le coupable lui payât une indemnité énorme.
Maladie mortelle.
Cependant tout n’est pas perdu. Voir le verset 14.
Tous les maux : le comble du malheur, la mort lui a été épargnée.
Peuple, en général : au su et au vu de chacun.
Assemblée, constituée pour condamner le coupable.
Comparés à ce qui précède, ces versets prouvent que l’impur fait le plus faux calcul qu’il soit possible de faire dans ce monde.
Ta citerne…, ton puits : ta femme légitime. En parlant ainsi, l’auteur recommande indirectement, mais très positivement le mariage.
Si l’époux veut que sa femme lui reste fidèle et n’aille pas chercher ailleurs ce qu’il ne lui accorde pas, il faut qu’il accomplisse à son égard les devoirs dont parle 1 Corinthiens 7.3. S’il ne boit pas lui-même les eaux de sa source (verset 15), ces eaux, se répandant au dehors, étancheront la soif d’un autre.
Cette bénédiction consiste dans le don d’une postérité.
Biche, gazelle : images familières aux poètes orientaux, quand ils célèbrent les grâces de la femme. Jaël en hébreu, Dorcas en grec, signifient chamois et gazelle.
Epris. Voir verset 20.
Sérieux avertissement sur ce même sujet, adressé au nom de Dieu, qui est juste et qui voit tout.
T’éprendrais-tu, littéralement : Irais-tu ça et là, emporté par une sorte d’ivresse.