Verset à verset Double colonne
Un jugement général des empires hostiles au règne de Dieu dont Israël est le représentant, avait été annoncé dans les deux premières visions, d’une manière plus indirecte dans la première (les chevaux), plus décisive dans la seconde (les cornes et les forgerons). Cette même idée se retrouve dans la huitième et dernière vision, mais comme servant de base générale à une menace plus spéciale, celle qui concerne Babylone. Cette ville, en effet, après avoir été prise par Cyrus n’avait point encore subi le jugement de destruction dont elle avait été menacée par Ésaïe chapitres 13 et 14, Jérémie chapitres 50 et 51, Habakuk chapitre 2. Elle se préparait sans doute, à ce moment, à sa grande révolte contre la puissance perse, qui lui attira bientôt, sous le règne de Darius, fils d’Hystaspe, le coup dont elle ne s’est point relevée. Aussi longtemps que cette ville jouait encore un rôle aussi considérable, elle pouvait redevenir menaçante pour Israël et dans tous les cas les anciennes menaces prophétiques semblaient rester inaccomplies. Voilà pourquoi Dieu fait contempler à Zacharie, dans cette dernière vision, le jugement prochain de cette ville comme dans le tableau du jugement général de ses ennemis sur toute la terre.
Les quatre chars parcourant la terre.
Quatre chars. Le mot hébreu s’applique spécialement aux chariots de guerre.
D’entre les deux montagnes. Il n’est pas dit quelles sont ces montagnes et pourtant l’article les les suppose connues. Ne peut-on point penser à la montagne du temple et à celle des Oliviers, qui sont en face l’une de l’autre, séparées par la vallée de Josaphat ou du Cédron ? Les deux seules directions indiquées pour le départ des chariots sont le nord et le midi et la vallée du Cédron, qui va du nord au sud, n’a précisément d’issue que dans ces deux directions. À la vérité l’on pourrait expliquer aussi l’article dans ce sens : les deux montagnes qui se trouvaient là, dans la vision.
Des montagnes d’airain. L’airain, symbole de la solidité, indique que les ordres donnés du haut de ces montagnes à ceux qui sortent de la vallée qui les sépare, sont des décrets fermes et irrévocables, c’est-à-dire divins. Ce caractère convient bien aux deux montagnes dont nous venons du parler.
Quatre espèces de chevaux :
Les quatre vents des cieux. Il y a ici une double image ; les quatre vents sont figurés par ces quatre groupes de chevaux et la volonté divine à l’égard de toute la terre est figurée par les quatre vents ou quatre souffles émanant de l’Éternel. Comparez Psaumes 104.4.
Viennent de prendre les ordres…, littéralement, de se tenir devant le Seigneur.
La terre du septentrion. Cette expression désigne habituellement la Babylonie et l’Assyrie, quoique la première fût plutôt à l’est qu’au nord de la Palestine ; mais on ne pouvait s’y rendre qu’en faisant un détour par le nord. Comparez Jérémie 1.14.
Les noirs. La couleur noire des chevaux (c’étaient les seconds dans la première énumération) indique peut-être le caractère sinistre du message.
Les blancs (c’étaient les troisièmes dans la première énumération) ; il est dit d’eux, littéralement, qu’ils se dirigent vers après eux. Si, comme plusieurs le font, on rapporte le eux à ces chevaux eux-mêmes, le sens serait qu’ils partent en se retournant sur eux-mêmes, c’est-à-dire dans la direction opposée à celle vers laquelle ils étaient d’abord tournés. Mais que signifierait ce sens ? Cela ne nous dirait rien sur leur direction réelle. Il vaut donc mieux rapporter le eux aux premiers chevaux partis et admettre ce sens que les blancs suivirent la direction des noirs. Le blanc, symbole de victoire, paraît annoncer le triomphe que Dieu va remporter sur ses ennemis. Quels sont ces ennemis ? Ne pourrait-on pas penser à la Perse que le prophète ne veut pas nommer, parce que c’est actuellement, la puissance dominante régnant sur Israël lui-même ?
Les tachetés. C’étaient les quatrièmes dans la première énumération, verset 3.
La terre du midi. L’Égypte, l’ennemi ancien.
Les rouges. Ce sont sans doute les premiers dans la première énumération, quoique le mot diffère de celui qui avait été employé au verset 2. Leur mission est plus générale que celle des précédents ; c’est pourquoi, quoique nommés les premiers, ils ont été réservés pour la fin. Ils sont le symbole des jugements divins à l’égard de la terre en général et peut-être spécialement de l’Occident.
Il s’agit de la première troupe. Elle a assouvi ma colère ; l’Éternel présente le jugement prochain de Babylone comme déjà consommé. Comparez le commencement de ce chapitre.
Le prophète vient d’assister à la restauration religieuse et politique de son peuple par le renouvellement du sacerdoce et de la royauté, condition de son existence comme peuple de Dieu (chapitres 3 et 4). Mais il y a là une dualité de fonctions qui ne répond pas entièrement à la vraie notion du règne de Dieu. Déjà David, dans le Psaume 110, avait contemplé le Messie, personnification de ce règne, comme un roi-sacrificateur ou un sacrificateur royal, à la manière de Melchisédek (Genèse 14.18). C’est cette même intuition que l’Esprit révélateur fait surgir dans l’esprit du prophète, à la fin de cette série de visions, non comme une vision nouvelle (la nuit est passée), mais avec l’ordre de créer lui-même le symbole qui doit représenter cette unité d’une manière ineffaçable aux yeux du peuple. Il est certain, en effet, que c’est le Messie qui est représenté en la personne de Jéhosua couronné. Le nom de Germe (comparez 3.9), ne peut laisser de doute à cet égard. Avec la forme de vision, l’ange interprète a disparu ; c’est l’Éternel lui-même qui parle directement à son prophète, car il s’agit, ici de l’objet suprême de la révélation théocratique.
Prends de la main… Il paraît que les Juifs restés en Babylonie avaient envoyé une délégation à Jérusalem avec une somme d’argent destinée à être employée à la construction du temple. Ils avaient sans doute appris que leurs compatriotes revenus à Jérusalem venaient de reprendre énergiquement ce travail et ils n’ignoraient pas la grande pauvreté à laquelle ceux-ci étaient réduits. D’après la date indiquée 1.7, il devait y avoir à peu près cinq mois qu’à la suite de la première prédication d’Aggée le peuple s’était, remis à l’œuvre et comme le voyage durait environ deux mois, il s’était écoulé un temps suffisant pour que les Juifs orientaux connussent cette circonstance et pussent témoigner par leur coopération fraternelle de l’intérêt qu’ils portaient à ce grand ouvrage.
Cheldaï, Tobia, Jedaïa. C’étaient les trois délégués qui, d’après la suite du verset, venaient d’arriver de Babylone et logeaient dans la maison de Josias, fils de Sophonie. Ce Josias était peut-être le fils ou le petit-fils du prêtre Sophonie dont il est parlé 2 Rois 24.18, qui occupait la seconde place après le grand-sacrificateur au moment de la prise de Jérusalem et fut emmené en captivité par Nébucadnetsar.
Les mots : Tu iras toi-même… sont intercalés en parenthèse dans l’ordre de l’Éternel qui sera repris au verset 11. Cette interruption a pour but de dire que cet ordre doit s’exécuter aujourd’hui même, c’est-à-dire probablement le jour qui suivit la nuit des visions et ensuite d’indiquer à Zacharie où il doit aller chercher ceux auxquels Dieu l’envoie.
Et tu prendras. Il ne s’agit pas d’employer au but qui va être indiqué toute la somme qui a été apportée par les députés : tu prendras ce qui sera nécessaire de l’argent et de l’or apportés par eux.
Des couronnes. Ce pluriel peut ne désigner qu’une couronne composée de plusieurs cercles d’or et d’argent, ou bien il peut désigner deux ou trois diadèmes distincts, de même qu’il est dit, Apocalypse 19.12, en parlant du Messie, qu’il portait sur sa tête plusieurs diadèmes, ce qui s’explique par le titre qui lui est donné ensuite : Roi des rois, Seigneur des seigneurs ; la multitude des couronnés serait donc le symbole de la royauté sur tous les peuples, de la souveraineté absolue. En tout cas, il ne peut être question ici de deux couronnes à placer, l’une sur la tête de Jéhosua, l’autre sur celle de Zorobabel ; car il n’est fait aucune mention de ce dernier et l’insigne ordinaire du souverain sacrificateur comme tel, n’était pas la couronne, mais la tiare.
Tu les poseras sur la tête… Il devra mettre sur la tête du souverain sacrificateur l’emblème de la dignité royale. On sait que rien n’était plus profondément séparé dans la constitution théocratique que les deux fonctions royale et sacerdotale ; la première ne pouvait appartenir qu’à un descendant de David (de la tribu de Juda) ; la seconde, qu’à un descendant d’Aaron (de la tribu de Lévi). Il était donc impossible qu’un roi fût en même temps sacrificateur, ou l’inverse. Osias, pour avoir voulu renverser le mur de séparation élevé par la loi entre ces deux charges, fut frappé de la lèpre et mourut ignominieusement destitué. C’est cet article fondamental de la constitution israélite dont Zacharie proclame ici hardiment l’abolition. Les deux lignes si profondément séparées doivent se réunir à leur terme en se confondant en une seule et même personne, dont Jéhosua va devenirle type par l’acte symbolique accompli à son égard. Comparez 3.8 : Vous êtes des hommes servant de signes. On peut se demander par quelle raison c’est plutôt Jéhosua que Zorobabel qui a été choisi pour offrir le signe de la réunion finale des deux charges en la personne du Messie. Car il eût été tout aussi facile de faire placer une tiare sacerdotale sur la tête de Zorobabel, qu’une couronne royale sur celle de Jéhosua. La pensée divine n’est-elle point celle-ci : Ce n’est pas par la puissance royale que le Messie arrivera à accomplir la fonction de Médiateur entre Dieu et les hommes, qui est l’œuvre de la sacrificature ; mais c’est, au contraire, en accomplissant comme sacrificateur la réconciliation des hommes avec Dieu que le Messie ouvrira le cœur de ses frères à l’action de l’Esprit, par laquelle il deviendra leur roi. C’est donc la royauté, qui repose sur la sacrificature et non pas l’inverse. Jéhosua est devenu Zorobabel et non pas Zorobabel Jéhosua.
Voici un homme dont le nom est Germe… : le Messie, comparez 3.9.
Il lèvera en son lieu : Littéralement, il croîtra de dessous lui, comme fait un rejeton. Comparez Ésaïe 11.1 ; Ésaïe 53.2. Il ne descendra pas du ciel comme tout formé et glorieux ; il sortira humblement de la terre, grandira graduellement et sans apparence et ne conquerra qu’à la longue sa position suprême.
Et bâtira le temple de l’Éternel. Il ne s’agit point ici du temple actuel que Jéhosua et Zorobabel ont mission de construire. Le secours de Dieu leur a été promis pour cette entreprise et le succès leur est garanti (4.7). Aussi, tandis que le prophète s’était servi jusqu’à ce moment du terme la maison de l’Éternel (Beth Jehova), emploie-t-il maintenant un nouveau terme plus solennel (Hécal) qui indique un édifice royal. Le prophète veut donc dire : le vrai sanctuaire de l’Éternel, dont ce temple matériel n’était qu’un emblème et un gage, c’est-à-dire le vrai temple de Dieu, dans lequel il vivra lui-même. Ce sanctuaire vivant, il appartient au Messie seul de le construire.
C’est lui qui bâtira. Cette parole est répétée pour bien accentuer l’idée qu’il n’appartient ni à Zorobabel, ni à Jéhosua, mais au Messie seul d’exécuter ce travail nouveau.
C’est lui qui portera les insignes. C’est lui qui sera le sacrificateur réellement digne d’être couronné comme roi. Le prophète oppose le Messie à Jéhosua, qui ne porte les insignes royaux que typiquement et pour un jour.
Le mot hôd, traduit par majesté royale, désigne en général la splendeur, la magnificence de la royauté (Psaumes 21.6 ; Daniel 11.21).
Il sera assis en dominateur : C’est-à-dire en sa fonction de roi.
Et il sera sacrificateur sur son trône. En même temps qu’il accomplira son office royal, il continuera à exercer la fonction de sacrificateur. Cette pensée est, au fond, la même que celle d’Ésaïe 53.11-12, où le serviteur de Jéhova, élevé parmi les grands, partageant le butin avec les puissants, porte les iniquités de son peuple et intercède pour les pécheurs. On a essayé de donner à ces mots ce sens : Il y aura un sacrificateur sur son trône, au temps où le rejeton de David (qui ne serait autre que Zorobabel lui-même) possédera la dignité royale… c’est-à-dire que Zorobabel, comme roi, aura Jéhosua, le grand-sacrificateur, pour collaborateur (voir Steeg, le Messie, page 92) ; mais les verbes au futur prouvent qu’il s’agit d’un personnage à venir. C’est ce qui ressort, d’ailleurs, du nom de Germe, si nous comparons 3.9, où ce personnage est expressément distingué de Jéhosua qui n’en est que le type. De plus, quand un sacrificateur israélite a-t-il jamais été assis sur un trône ? Enfin, il n’est évidemment question, dans tout le passage, que d’un seul sujet comme réunissant les deux charges dont les insignes sont maintenant attribués simultanément à Jéhosua.
Entre eux deux : le sacrificateur et le roi, le chef religieux et le chef temporel du peuple de Dieu, actuellement réunis en une seule et même personne.
Un conseil de paix. On peut comprendre ces mots dans ce sens : L’antagonisme des deux perdra toute raison d’être ; la sacrificature sera l’auxiliaire de la royauté et la royauté celui de la sacrificature. Toutes deux concourront en parfaite harmonie à conduire le peuple de Dieu à sa destination. Mais comme l’histoire d’Israël n’offre aucun exemple d’une lutte entre ces deux charges, il est plus naturel d’expliquer les mots en question dans ce sens que toutes les décisions du Messie comme roi et sacrificateur n’auront d’autre but que la paix de son peuple.
La couronne restera. Les couronnes ne devaient pas rester longtemps sur la tête de Jéhosua, car cet acte n’était qu’un signe figuratif, mais elles devaient être déposées dans le temple qui allait être construit comme gage permanent de la grande espérance que venait de faire briller aux yeux d’Israël l’acte précédent.
En souvenir de… Les trois noms suivants correspondent évidemment à ceux des trois députés désignés au verset 10. Chélem ne peut donc être qu’une autre forme de Cheldaï, à moins qu’il n’y ait dans l’un des deux cas une faute de copiste.
Leurs noms, joints à la couronne, doivent perpétuer non seulement le souvenir de leurs personnes, mais aussi celui de la part active que continuent à prendre au sanctuaire de Jérusalem les Juifs éloignés qu’ils représentent. Voir au verset 11.
Le quatrième, étant désigné comme fils de Sophonie, ne peut être que le Josias du verset 10, qui avait reçu hospitalièrement les députés dans sa maison. Comme il est peu probable que cet homme portât deux noms, il faut ou prendre le mot Chen comme substantif usuel dans son sens ordinaire de grâce et traduire en souvenir de… et de la grâce, c’est-à-dire de la gracieuse hospitalité du fils de Sophonie ; ou y voir un nom propre que le prophète forme en ce moment même, pour rappeler le caractère dévoué et généreux de cet hôte des enfants éloignés de son peuple. Tous ceux qui ont concouru en quelque manière à l’acte solennel accompli en ce jour doivent ainsi avoir dans le sanctuaire un mémorial de leur personne.
Et on viendra de loin. Comme Aggée avait annoncé (2.7-8) que, d’entre toutes les nations, on viendrait à cette maison, qui serait ainsi glorifiée par l’argent et l’or de toutes les nations, Zacharie voit, dans cette mission des Juifs éloignés, un gage de la participation future de tous les peuples à la construction du vrai temple de l’Éternel à laquelle présidera le Messie, versets 12 et 13. Cela nous rappelle les promesses de Michée et d’Ésaïe annonçant l’arrivée dans la Sion glorifiée de tous les peuples avides de l’enseignement de l’Éternel. Comparez Ésaïe 2.1-22 ; Michée 4.1-8 ; Zacharie 1.17. Et, en effet, une notion aussi élevée que celle qui vient d’être donnée de la personne du Messie a pour corollaire l’idée d’un règne qui déborde bien au-delà des limites de la nationalité israélite et qui embrasse le monde entier.
Vous saurez que l’Éternel des armées m’a envoyé. Vous reconnaîtrez, quand cela arrivera, que j’ai été auprès de vous un vrai prophète de l’Éternel.
Et cela sera si… Ces derniers mots rappellent que les promesses de l’Éternel, tout en étant irrévocables, puisqu’elles doivent nécessairement finir par s’accomplir, sont cependant conditionnelles, puisque le mode de leur accomplissement dépend de la fidélité humaine. L’exemple des Juifs l’a bien montré et le montre encore.
Plusieurs interprètes ont pensé que l’acte symbolique ici décrit, de même que ceux qui sont racontés dans les deux premiers chapitres d’Osée et beaucoup d’autres (Ézéchiel, Jérémie), ne s’étaient passés que dans l’intuition prophétique. Mais ce qui empêche d’accepter cette manière de voir, c’est l’opposition établie par le préambule (verset 9) entre les visions précédentes et l’acte décrit ici. Il serait assez étrange que Zacharie pût parler de la couronne et des noms qui y étaient attachés, comme d’un mémorial, si le tout ne s’était passé que dans le domaine spirituel. Rien, ici, ne s’oppose à l’interprétation littérale du récit.
Le point de départ de ces visions est le contraste frappant qui, après le retour de l’exil, existait entre l’état misérable du peuple dans le présent et la gloire qui lui avait été promise par les anciens prophètes. L’ébranlement général des nations, annoncé par Aggée et qui devait être le signal du relèvement d’Israël, se faisait attendre, car les nations n’étaient pas mûres encore pour le jugement. C’est ce qu’annoncent les cavaliers qui viennent de parcourir la terre et ce qui fait dire à l’ange de l’Éternel : Jusques à quand, ô Éternel ? Ainsi sont provoquées les paroles d’encouragement par lesquelles l’Éternel répond à ce divin intercesseur (première vision).
Cependant, les nations n’échapperont pas à leur jugement : Dieu leur a déjà trouvé des vainqueurs (deuxième vision).
Quant à Jérusalem, elle grandira comme une ville ouverte de toutes parts, car les nations y afflueront et elles s’attacheront à l’Éternel qui sera pour Sion une muraille de feu (troisième vision).
Mais pour que cet avenir destiné à Jérusalem se réalise, il faut d’abord qu’un sacerdoce purifié s’exerce dans son sein, puis, que ce sacerdoce renouvelé obtienne son couronnement en la personne du serviteur appelé Germe, qui ôtera en un jour l’iniquité de la terre (quatrième vision).
Il faut encore qu’une royauté tirant sa force du Saint-Esprit travaille à relever le peuple et à faire d’Israël rempli de l’Esprit de Dieu la lumière du monde (cinquième vision).
Mais si Israël s’abandonnait de nouveau à ses souillures et à ses iniquités, il serait de nouveau, individus et peuple, châtié sans miséricorde (sixième et septième vision).
En attendant, les jugements de Dieu vont commencer à s’exécuter sur les peuples, en commençant par Babylone (huitième vision).
L’acte symbolique qui couronne ces visions montre le terme glorieux auquel doivent aboutir toutes ces lignes de la perspective prophétique : la personne du Messie réalisant simultanément la représentation du peuple devant Dieu, comme sacrificateur et celle de Dieu devant le peuple, comme roi, et cela, non seulement pour Israël, mais pour toute l’humanité croyante.
Un tel ensemble est-il l’œuvre de l’esprit de l’homme ou de l’Esprit de Dieu ? Y a-t-il ou non révélation ?