Verset à verset Double colonne
1 Lorsque tu sortiras pour combattre contre tes ennemis et que tu verras chevaux et chariots, une armée plus nombreuse que toi, tu n’auras pas peur d’eux, car l’Éternel ton Dieu est avec toi, lui qui t’a fait monter du pays d’Égypte.Premier ordre : ne s’effrayer de rien, ni de la qualité de l’armée ennemie : chevaux et chariots, que ne possédaient pas les Israélites ; ni du nombre (infanterie plus nombreuse). Pour l’emploi de la cavalerie et des chariots chez les ennemis, voir Exode 14.7 ; Exode 14.10 (Égyptiens) ; Josué 17.16 ; Juges 4.3 (Cananéens et Philistins) ; 2 Samuel 8.4 ; 1 Chroniques 18.4 (Syriens).
Second ordre : il doit sans doute s’exécuter au moment où la troupe se forme avant le départ.
Le sacrificateur : un sacrificateur qui, d’après la tradition rabbinique, portait le titre d’Oint de la guerre ; comparez Jérémie 6.4, note. Dans la guerre contre Madian, ce fut Phinées qui remplit cet office (Nombres 31.6).
Israël sera si certain de la victoire, en cas de guerre légitime, qu’il devra sans crainte exempter du devoir de combattre certaines catégories d’hommes que l’humanité ordonne de ménager.
Les préposés, littéralement : les scribes ; ce sont les secrétaires du département militaire qui sont chargés de tenir les registres des hommes en état de combattre.
Bâti une maison neuve. Il ne s’agit pas d’une maison simplement restaurée.
N’en a pas encore joui, littéralement : n’a pas encore pu en faire l’usage ordinaire. Voir Lévitique 19.23 et suivants.
Comparez Deutéronome 24.5 où cette disposition est appliquée de plus aux hommes nouvellement mariés. D’après Josèphe (Antiquités Judaïques IV, 8, 41), l’exemption dans ce dernier cas durait un an, d’après l’analogie de Deutéronome 24.5.
Ces exceptions devaient empêcher que personne se trouvât frustré de la première jouissance d’un travail accompli ou d’un avantage obtenu ; comparez 1 Maccabées 3.55, le premier cas mentionné de l’application de cette loi.
Cas de lâcheté. Ce cas diffère tellement des précédents que les préposés, après une interruption, reprennent la parole pour adresser au peuple une nouvelle allocution.
Qui est-ce qui a peur ? Comparez Juges 7.3 et suivants.
En premier lieu, lui offrir de se rendre et, si elle accepte, l’épargner et lui imposer un tribut annuel ou (Exode 1.11) des corvées.
En second lieu, si elle résiste, ne tuer que les hommes armés ; épargner tout le reste. Ainsi sont interdits aux Israélites ces massacres de populations entières auxquels on se livrait dans l’antiquité.
Exception quant aux Cananéens. Il s’agit, dans ce cas particulier, d’un acte de justice à consommer (Deutéronome 7.2, note).
Interdit. Voir Lévitique 27.21, note.
En troisième lieu, épargner les arbres fruitiers ; n’en pas faire usage, comme de ceux de la forêt, pour construire des retranchements. Le procédé contraire, 2 Rois 3.19, est commandé comme mesure exceptionnelle.
Les derniers mots du verset 19 ont été diversement traduits ; par exemple : L’arbre des champs est-il un homme pour qu’on l’assiège ? Ou bien : L’arbre de la campagne (sans fruits) est l’homme (l’auxiliaire) qui peut venir a ton aide dans le siège. D’après notre traduction, l’idée est celle-ci : L’arbre fruitier fait vivre l’homme. Comparez l’expression hébraïque, Ecclésiaste 12.13 : La crainte de Dieu est tout l’homme.