Verset à verset Double colonne
1 Et les chefs de famille des Lévites s’approchèrent du sacrificateur Éléazar, de Josué, fils de Nun, et des chefs de famille des tribus des fils d’Israël,La fixation des villes des Lévites suit celle des villes de refuge ; même relation entre ces deux opérations dans Nombres 35.6. On ne doit pas conclure de cette demande des Lévites que leurs frères eussent oublié de leur céder des villes. Une fois les tribus en possession de leurs territoires particuliers, il est naturel que les Lévites s’adressent à la commission chargée du partage (Josué 14.1 ; Josué 17.4).
À Silo : Josué 18.1.
Dans le pays de Canaan : une fois qu’on y fut établi (Nombres 35.10).
L’Éternel a ordonné : comparez Nombres 35.2-8 où sont, relevés tous les ordres relatifs à la dotation de Lévi.
La tribu de Lévi était partagée en trois branches : les Guersonites, les Kéhathites et les Mérarites (Exode 6.16-19 ; Nombres 3.17). La famille d’Aaron appartenait à la deuxième et fut considérée comme une branche à part. De là quatre lots, qui furent répartis par le sort dans l’ordre suivant :
Les villes qui devaient être cédées aux Lévites par les tribus avaient probablement été déterminées d’avance par la commission cadastrale, qui avait aussi tenu compte du nombre des villes à assigner à chaque branche d’après le nombre de ses familles. Le total de quarante-huit villes n’était point exagéré. En effet, lors du second dénombrement il y avait 23000 Lévites (Nombres 26.62). Si l’on ajoute les femmes et les enfants, on constate que chacune des villes lévitiques devait recevoir plus de mille personnes. En outre, ces villes pouvaient être habitées par des Israélites d’autres tribus, qui avaient le droit d’y acquérir des maisons et des champs ; comparez Nombres 35.2, note ; Josué 21.12 et 1 Samuel 6.13, 1 Samuel 6.15, où les Lévites de Beth-Sémès sont distingués des autres habitants de cette ville lévitique.
La dotation de treize villes accordée à la famille d’Aaron s’explique et se justifie de même.
Kéhath n’était que le second des fils de Lévi ; mais il fut servi le premier, parce que la famille d’Aaron était kéhathite.
Juda… Siméon… et Benjamin : trois tribus du midi. Si c’était la réflexion et non le sort qui eût décidé, on aurait sans doute placé les sacrificateurs plus près de Silo.
Guerson, l’aîné, ne fut servi que le second, par la raison indiquée verset 4 (note).
Arba : Genèse 13.18, note ; ville de refuge (Josué 20.7).
Voir pour cette restriction Josué 14.13-15. Caleb ne pouvait se soustraire à l’obligation de contribuer pour sa part à la dotation des Lévites, mais Hébron ne leur appartint que dans les conditions indiquées plus haut (verset 4, note et Nombres 35.2, note).
Libna : Josué 15.12.
Jatthir : Josué 15.48.
Esthémoa : Josué 15.50.
Holon : Josué 15.51.
Débir : Josué 15.15, Josué 15.49.
Aïn : Asan, Josué 15.12 ; voir 1 Chroniques 6.59.
Jutta : Josué 15.55.
Beth-Sémès, Josué 15.10.
De ces neuf villes, une seule se trouvait en Siméon (Aïn) ; toutes les autres en Juda.
Gabaon : Josué 9.3.
Guéba : Josué 18.24.
Anathoth, ainsi que la suivante, omise dans la liste des villes de Benjamin (Josué 18.24). Patrie de Jérémie (Jérémie 1.1) : aujourd’hui Anata, à 4 km au nord de Jérusalem.
Almon : Alémeth dans 1 Chroniques 6.60 aujourd’hui Almit, à vingt minutes au nord-est d’Anathoth.
Juda, qui possédait le territoire le plus étendu, fournit huit villes ; Benjamin, dont le lot était beaucoup moins considérable, quatre villes et Siméon, qui n’était qu’une enclave de Juda, une seule.
Second lot, pour les autres fils de Kéhath. Dix villes, d’Éphraïm, Dan et Manassé occidental.
Sichem : Josué 17.7 ; ville de refuge (Josué 20.7).
Guézer : Josué 10.33 ; Josué 16.3, Josué 16.10.
Kibtsaïm : peut-être dans 1 Chroniques 6.68 Jokméam. Inconnue.
Beth-Horon : Josué 10.10. Nous ne savons si c’est la Haute ou la Basse.
Elthéké et Guibbéthon : Josué 19.44.
Ajalon, Josué 19.43.
Gath-Rimmon, Josué 19.45.
Thaénac : Josué 17.11.
Gath-Rimmon, déjà indiquée au verset 24 ; faute de copiste pour Biléam, 1 Chroniques 6.70 ; identique bien probablement avec Jibléam (Josué 17.11).
Manassé fournit donc quatre villes, comme Éphraïm.
Gotan : Deutéronome 4.43 ; ville de refuge (Josué 20.8).
Béesthra : abrégé de Beth-Esthra ; dans 1 Chroniques 6.71 Astharoth ; dans les Septante Bosora ; identique avec l’Astharoth de Josué 13.31 ; Josué 9.10 et Genèse 14.5.
Kiséion : Josué 19.20.
Dabrath : Josué 19.12.
Jarmuth : Rémeth : Josué 19.21.
En-Gannim : Josué 19.21 ; l’Anem de 1 Chroniques 6.73.
Miséal ou Masal : Josué 19.26 ; 1 Chroniques 6.71.
Abdon : Josué 19.28, note.
Helkath : Josué 19.25.
Réhob : Josué 19.28.
Trois villes de Nephthali.
Kédès : Josué 19.37 ; ville de refuge (Josué 20.8).
Hammoth-Dor : Josué 19.35 ; Hammon dans 1 Chroniques 6.76.
Karthan, omise dans Josué 19.32-39 ; inconnue ; dans 1 Chroniques 6.76, Kiriathaïm.
Johnéam : Josué 19.11.
Kartha : peut-être Kattath, Josué 19.15.
Dimna : omise dans Josué 19.10-15.
Nahalal : Josué 19.15.
Bétser : ville de refuge (Josué 20.8 ; Deutéronome 4.43).
Jahtsa : Josué 13.18.
Kédémoth et Méphaath : Josué 13.18.
Ramoth en Galaad : Josué 13.26 ; ville de refuge (Josué 20.8).
Mahanaïm : Josué 13.26.
Hesbon : Josué 13.17.
Jaézer : Josué 13.25.
Voir sur l’étendue de cette banlieue Nombres 35.1-5.
L’Éternel donna à Israël : résumé de chapitres 1 à 12.
Ils y habitèrent : chapitres 12 à 21.
Tout le pays qu’il avait juré. Il semble que cette expression est exagérée : non seulement, en dedans du territoire déjà conquis, il restait encore beaucoup de localités occupées par les Cananéens (l’auteur les a signalées lui-même), mais Israël aurait dû s’emparer encore de tout le pays des Philistins, d’une partie de la Phénicie et des contrées de la Syrie jusqu’à l’Euphrate (Josué 13.2-6 ; Deutéronome 1.7 ; Deutéronome 11.21 ; Josué 1.4) et il était loin de l’avoir fait. Il y a peut-être ici une circonstance dont il faut tenir compte. Dans la délimitation du pays qu’Israël devait posséder (Nombres 34.1-12), la frontière indiquée du côté de l’est était le Jourdain. Or nous avons vu qu’à la demande de deux tribus et demie, après la conquête des royaumes amorrhéens à l’est du fleuve, un immense territoire leur avait été assigné par Moïse, avec la permission de Dieu et c’est une question de savoir si après cela les neuf tribus et demie restantes auraient été en état d’occuper la totalité du territoire occidental qui leur avait été destiné. Dans tous les cas, cette prise de possession ne pouvait plus se réaliser qu’à la longue et beaucoup plus tard, à la condition que le peuple, marchant dans les voies de Dieu et béni par lui, se fortifiât et se multipliât comme cela serait certainement arrivé dans ce cas.
Pas une de toutes les bonnes paroles. Ces derniers mots sont propres à faire sentir à Israël la reconnaissance que doit lui inspirer la fidélité de Dieu ; mais ils doivent aussi réveiller en lui le sentiment de la responsabilité que lui impose la bonté de l’Éternel. À lui de garder désormais pur de toute idolâtrie et de toute souillure ce pays que Dieu lui a donné, de détruire ceux des ennemis qui s’y trouvent encore et, à mesure que le besoin s’en fera sentir, d’en atteindre les extrêmes limites.