Verset à verset Double colonne
1 Et Samson descendit à Thimna et il vit à Thimna une femme d’entre les filles des Philistins.Thimna (Josué 15.10) ; ou Thimnatha (Josué 19.43) : aujourd’hui Tibneh, un monceau de ruines, à cinq kilomètres au sud-ouest de Tsoréa, au pied de la colline sur laquelle se trouvait cette ville ; de là l’expression : il descendit. Cette ville, attribuée à Dan, était alors au pouvoir des Philistins.
Prenez : demandez-la pour moi. C’étaient alors les parents qui faisaient cette démarche (Genèse 24.4 ; Genèse 34.4).
L’opposition des parents est conforme à la loi Exode 34.16 ; car les Philistins devaient être réputés cananéens (Josué 13.3).
Cela venait de l’Éternel : l’idée d’épouser une Philistine. À ce dessein concouraient deux facteurs : l’inclination naturelle de Samson et le plan de Dieu de commencer la lutte avec ce peuple auquel Israël s’était lâchement soumis.
Il cherchait. Ce pourrait être Samson, mais il nous paraît plus conforme au texte d’entendre par là Dieu lui-même.
Un jeune lion. Les lions n’étaient pas rares alors en Palestine ; comparez 1 Samuel 17.34 ; 2 Samuel 23.20 ; 1 Rois 13.24.
À sa rencontre. Samson avait, pour un instant, suivi un autre chemin que ses parents.
Et parla. Par une connaissance plus intime, Samson fut confirmé dans son premier sentiment. La traduction : on parla (les parents), supplée un fait sous-entendu dans le récit.
Le corps du lion : déjà réduit à l’état de squelette, car les abeilles ne s’établissent pas dans un cadavre.
Il ne leur dit pas, parce qu’il voulait garder par devers lui le sens de l’énigme qu’il méditait. Eux de leur côté ne s’aperçurent chez lui d’aucune émotion particulière, tant cet acte lui avait peu coûté.
Un festin. Ce festin donné par Samson préludait sans doute à la fête des noces, conformément à une coutume de ces temps antiques. D’autres y voient le commencement de la fête elle-même qui durait sept jours. Ce serait, dans ce cas, à cette dernière circonstance qu’il faudrait rapporter les mots : car c’est ainsi que…
Trente compagnons… Ce grand nombre d’amis de noces étonne et donne lieu de penser que la vue d’un homme aussi extraordinairement puissant que Samson leur inspira quelque crainte.
Ils : les parents de la jeune fille.
Proposer une énigme : amusement commun chez les anciens dans les repas. Peut-être l’intention de Samson allait-elle cependant au-delà d’un simple amusement et cherchait-il un sujet de querelle.
Tuniques : vêtements de dessous (chemise) ; habits : vêtements de dessus.
De fête : Genèse 45.22, note ; 2 Rois 5.5.
Après trois jours d’inutiles recherches, ils renoncent à chercher jusqu’au moment fixé pour donner la solution.
Et elle pleura. Elle n’avait cessé de le faire pendant les sept jours. Au septième, tourmentée par les menaces des jeunes gens, elle devient plus pressante et obtient enfin ce qu’elle demandait.
Sept jours : Genèse 29.27.
L’Esprit de l’Éternel : un esprit de force.
Askalon : l’une des cinq capitales de la Philistie, située au bord de la mer.
L’acte qui suit n’est pas un acte de sainteté, mais de force. Il est conforme à l’intention divine en ce qu’il devint le signal de la guerre entre Israël et les Pbilistins. C’était une réponse à la provocation des amis de Samson, qui avaient obtenu par trahison la connaissance de son secret.
Enflammé de colère : sans doute, d’après la suite, contre sa femme, qui par sa conduite déloyale l’avait obligé de commettre un pareil acte pour tenir sa parole.
Son compagnon : celui qui avait occupé la première place parmi les trente jeunes gens (verset 11), l’ami de l’époux, Jean 3.29.