Verset à verset Double colonne
1 Et l’Éternel parla à Moïse, dans le désert de Sinaï, la seconde année après leur sortie du pays d’Égypte, le premier mois, en disant :On aurait pu penser, d’après Exode qu’après la première Pâque en Égypte les Israélites ne devaient plus célébrer cette fête qu’après leur arrivée en Canaan, arrivée qui ne paraissait pas alors devoir tarder longtemps. De là l’ordre que Dieu donne maintenant à Moïse. Il est possible que ce récit ait été placé ici à cause de l’ordonnance relative à la Pâque supplémentaire donnée verset 6 et suivants au sujet de ceux qui ne purent la célébrer qu’un mois plus tard.
Que les fils d’Israël fassent… La forme un peu insolite du verbe hébreu semblerait indiquer que ces mots faisaient suite à d’autres et que, par conséquent, nous n’avons ici qu’un fragment d’un plus long discours.
Selon tous les statuts … : tout le rituel ordonné Exode 12. Le texte ne dit pas si l’agneau pascal fut encore immolé dans les tentes ou déjà devant l’autel du sanctuaire. Il est probable que l’on ne célébra pas d’autres Pâques jusqu’à la fin du voyage dans le désert, puisque la circoncision elle-même fut, négligée (Josué 5.5 ; comparez Amos 5.25). La Pâque racontée Josué 5.10 fut immédiatement précédée de la circoncision de tout le peuple.
À cause d’un cadavre… Ceci suppose que ces hommes savaient que le contact d’un cadavre empêchait de manger l’agneau pascal. Cela résultait de Lévitique 7.21 ; la loi plus spéciale n’est rapportée que tard (Nombres 19).
Pourquoi serions-nous privés… Cette souillure causée par le contact inattendu d’un cadavre ou par l’accomplissement d’un devoir de famille n’avait rien de coupable ; on comprend que ces hommes se plaignissent d’être exclus pour ce motif du droit de présenter leurs offrandes à l’Éternel. Cette réclamation prouve qu’ils envisageaient l’obligation de célébrer la Pâque non comme une charge mais comme un privilège.
En voyage au loin. Cette loi ne dit rien des autres souillures qui pouvaient empêcher de célébrer la Pâque ; elle se borne à ajouter au cas de souillure pour un cadavre l’empêchement résultant d’un voyage lointain, d’où il était impossible de revenir à temps au sanctuaire central (Deutéronome 16.2).
C’est au second mois. La Pâque sera célébrée par ces personnes un mois plus tard, exactement d’après le même rituel. Comparez 2 Chroniques 30.1-3
Des pains sans levain… Il faut conclure de cette prescription que, à côté de la manne, les Israélites avaient assez de farine pour qu’au moins le soir du repas pascal on pût manger des pains sans levain.
Retranché de son peuple : voir Lévitique 7.20, note. Cette pénalité ne se trouve pas encore dans la loi de l’Exode sur la Pâque. Il fallait éviter que l’exception prévue dans les versets précédents favorisât la négligence.
Si un étranger… : il devra auparavant se faire circoncire (Exode 12.48).
Une seule loi : voir Exode 12.49, note.
Indigène. Comparez Nombres 15.30 : Celui qui est né d’entre les fils d’Israël.
Au moment où le peuple va quitter le mont Sinaï, nous trouvons l’indication des signaux employés dans le voyage. C’était la nuée, qui, en s’élevant ou s’abaissant, faisait savoir quand le camp devait être levé ou dressé (versets 15 à 23) ; puis c’était le son des trompettes, par lequel l’assemblée était convoquée (Nombres 10.1-10).
Ce qui est ici raconté s’était déjà passé le premier jour de la seconde année (Exode 40.17 ; Exode 40.34) et avait été raconté dans ce même chapitre de l’Exode, versets 36 à 38. Le rédacteur le répète ici au moment du départ avec l’intention de le développer avec plus de détail (versets 18 à 23).
Qui sert de tente au témoignage. Les expressions d’arche du témoignage (Exode 25.16), de voile du témoignage (Lévitique 24.3), de Demeure du témoignage (Nombres 1.50), montrent quelle était l’importance capitale des deux tables de la loi, qui étaient envisagées comme le centre auquel se rapportaient toutes les parties du sanctuaire. C’est ce qui explique l’expression étrange de notre verset, que nous avons cru rendre exactement en disant : la Demeure servant de tente (et comme d’abri) au témoignage.
Comme un feu. La nuée, sans être un feu, en avait l’éclat.
Continuellement. Pendant, tout le voyage.
La nuée indiquait donc le moment du départ et de l’arrivée, la direction à suivre et le lieu de chaque station.
Au signal, littéralement : sur la bouche. Quand la nuée se mettait en mouvement, c’était comme un ordre sortant de la bouche de Dieu.
Cette longue énumération : longtemps, ce qui peut s’étendre à des années entières, peu de jours (verset 20), une nuit, un jour et une nuit (verset 21), deux jours ou un mois, etc. (verset 22), a pour but de montrer avec quelle exactitude les Israélites avaient à suivre, sans consulter leurs convenances, les ordres de l’Éternel dans leurs marches.
Transmis par Moïse. Nous ne trouvons nulle part l’ordre auquel il est ici fait allusion et par lequel Moïse avait fait connaître aux Israélites les signaux donnés par la nuée.