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Introduction à Tite

3 chapitres

1. Son destinataire

Comme Timothée, Tite était un collaborateur intime de l’apôtre. Paul appelle ce compagnon son « véritable enfant selon la commune foi » (Tite 1.4) : nous pouvons en déduire que Tite a été amené à la foi par le moyen de l’apôtre. De par son âge, il aurait pu être l’enfant de Paul, comme Timothée. Dans la lettre qui lui est adressée (chap. 2.6, 7), Tite est exhorté à se montrer lui-même, à l’intention des jeunes hommes précisément, un modèle de bonnes oeuvres (comp. aussi Tite 2.15 avec 1 Tim. 4.12).

En parcourant le livre des Actes des apôtres, le lecteur ne découvre pas une seule mention de Tite parmi les compagnons de Paul. De ce fait très frappant, on a déduit peut-être à juste titre que Tite était un frère de Luc, l’auteur des Actes.

De très bonne heure déjà, Tite fut un collaborateur de Paul. Les versets 1 à 10 de Galates 2, rappelant la présence de Paul et de Barnabas à Jérusalem pour le « concile des apôtres », permettent de l’affirmer (comp. Actes 15). Contrairement à ce qui s’était passé avec Timothée, un demi-Juif que Paul avait circoncis à cause des Juifs, le Grec Tite ne dut pas se soumettre à cette contrainte. Ainsi, il était démontré que le chrétien n’est pas subordonné à la loi du Sinaï.

Plus tard, selon le souhait de Paul, Tite travailla un certain temps à Corinthe. Dans cette ville, il remplit avec le plus grand soin le mandat que l’apôtre lui avait confié. Contrairement à Timothée qui était un peu craintif, Tite savait faire preuve d’énergie, inspirant du respect même aux Corinthiens (2 Cor. 7.15).

La lecture de la seconde épître aux Corinthiens permet de découvrir l’estime qu’avait Paul pour Tite. L’apôtre l’appelle « mon frère » (chap. 2.13) ; consolé par Tite (chap. 7.6, 7, 13), Paul loue le grand zèle de ce serviteur (chap. 8.16, 17) ; enfin celui-ci est désigné comme l’associé et le compagnon d’œuvre de l’apôtre auprès des Corinthiens (chap. 8.23).

Nous trouvons une dernière mention de Tite en 2 Timothée 4.10. Paul écrit que ce serviteur s’est rendu en Dalmatie (région côtière de l’ex-Yougoslavie). Ce voyage était certainement motivé par le service du Seigneur. Jusqu’à son délogement, Paul entretint donc une étroite relation avec son enfant dans la foi.

Après sa première captivité, lorsque Paul séjourna dans la région orientale de la Méditerranée, il s’arrêta également en Crète; l’apôtre laissa Tite sur place avec le mandat de rétablir l’ordre dans l’assemblée où l’on déplorait plusieurs manquements (pour certains érudits, Paul se serait arrêté en Crète, où il aurait laissé Tite, à la fin de son deuxième voyage missionnaire déjà ; l’apôtre se rendait alors par mer à Césarée). Paul écrivit son épître à Tite peu après, vers les années 63-64 apr. J.C.

2. Son sujet et son but

La première épître à Timothée et celle à Tite ont pour sujet commun le sain enseignement et l’ordre dans l’assemblée, considérée en tant que maison de Dieu. Ces deux lettres ne sont pourtant pas adressées à l’assemblée, mais à des hommes ayant reçu de l’apôtre Paul lui-même un mandat et une autorité. La première épître à Timothée donne la place principale à la doctrine ; l’épître à Tite se rapporte davantage à l’ordre extérieur de la maison de Dieu. Mis à part deux passages (chap. 1.10 et 3.9), on ne trouve guère d’allusions aux faux enseignements dans la lettre envoyée à Tite. C’est pourquoi, dans celle-ci, le style est moins empreint d’émotion que dans le premier message adressé à Timothée.

La doctrine (ou la foi) chrétienne et la marche chrétienne forment un tout indissoluble : ainsi pourrait être résumé, en quelques mots, le contenu de l’épître à Tite. Celle-ci se divise en trois parties, chacune correspondant à l’un des chapitres de la lettre. Ces parties comprennent une section doctrinale, puis les conséquences pratiques qui en résultent.

Dans le premier chapitre, les versets 1 à 4 présentent tout le salut en Christ. Les conducteurs spirituels du peuple de Dieu (comme Tite) doivent toujours garder en vue qu’ils servent, après le Seigneur, ses élus.

Les versets 11 à 14 du chapitre 2 placent devant nous une double apparition : la grâce de Dieu est d’abord apparue en salut à ceux qui étaient perdus ; et bientôt Christ apparaîtra pour la gloire des rachetés. Cette grâce de Dieu enseigne aux chrétiens à mener une vie de piété, c’est-à-dire une vie qui plaise à Dieu.

Le chapitre 3, versets 3 à 7 donne une description de la réception du salut de Dieu par les croyants. Le nouvel ordre de vie qui commence alors constitue le fondement d’une conduite renouvelée.

3. Ses particularités

a) Les bonnes œuvres

L’épître à Tite représente un guide pratique pour la vie chrétienne. L’expression « bonnes œuvres », que l’on retrouve six fois, met ce fait en évidence : chapitres 1.16 ; 2.7, 14 ; 3.1, 8, 14.

b) Les anciens ou les surveillants

Voir plus haut, sous « La première épître à Timothée », chiffre 2.

4. Analyse succincte de son contenu

I. Tite 1 :La vérité qui est selon la piété (v. 1) : Les anciens et le sain enseignement
II. Tite 2 :Ce qui convient au sain enseignement (v. 1) : Les rapports les uns avec les autres
III. Tite 3 :Prêts à toute bonne œuvre (v. 1) : Devant le monde et dans l’assemblée.

Tiré de « Vue d’ensemble du Nouveau Testament »,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse.


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