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Michée 0.0

Michée 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.

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Michée 0.0 (SAC)

MICHÉE

Michée dit lui-même, chap. I, v. 1, qu’il était de Morasthi, ou, selon d’autres leçons, de Morescheti, bourgade que saint Jérôme assure être de la tribu de Juda, située vis-à-vis d’Éleuthéropole. Ce prophète ajoute, au même endroit, qu’il commença son ministère sous le règne de Joathan, et qu’il continua sous Achaz et Ézéchias, rois de Juda, et par conséquent depuis l’an du monde 3246 jusqu’en l’an 3276, ou environ, c’est-à-dire qu’il a prophétisé près de trente années ; et ainsi il a été le contemporain des prophètes Osée, Joël et Amos, et aussi d’Isaïe. Il fut rempli de l’Esprit de Dieu, chap. III, v. 8, pour annoncer de sa part aux deux tribus de Juda et de Benjamin, sous le nom de Jérusalem, et aux dix tribus, sous celui de Samarie, le dessein que le Seigneur avait de les punir, et de les châtier de leurs idolâtries, de leurs dérèglements, et de la confiance qu’ils avaient en des prophètes de mensonge ; et c’est ce que Michée exécute ici : il leur reproche leurs désordres, il leur prédit leur ruine, et il console ceux qui seront fidèles à Dieu, par les promesses non-seulement d’une première délivrance sous Cyrus, mais d’une seconde plus parfaite et plus durable sous le règne de Jésus-Christ, qu’il dit devoir naître dans Bethléhem. Jérémie s’est servi de ce qui Michée dit, chap. III, v. 12, pour appuyer les mêmes prophéties ; et il le cite nommément, chap. XXVI, v. 18, pour représenter aux prêtres et aux faux prophètes, qui voulaient le faire mourir, que ce prophète avait dit les mêmes choses avant lui, sans que le roi Ézéchias ni le peuple de Juda l’en eussent repris.

Saint Épiphane, ou l’auteur de la Vie et de la Mort des Prophètes, a confondu ce prophète avec celui dont il est parlé, liv. III des Rois, chap. XXII, v. 8 ; et II Paral., ch. XVIII, v. 7, qui est dit fils de Jemla ; mais cet auteur n’a pas remarqué que cette supposition ne s’accorde point du tout au temps des règnes des rois de Juda qui sont ici nommés, puisque ce Michée, fils de Jemla, a vécu sous Achab, et ainsi plus d’un siècle avant le nôtre. Le style de Michée approche fort de celui d’Isaïe ; il a prédit à peu près les mêmes choses, et les vers. 1, 2 et 3 du premier chapitre sont assez semblables aux vers. 2, 3 et 4 du chap. II d’Isaïe ; mais ses prophéties sont beaucoup plus claires, les circonstances beaucoup plus précisées ; ses expressions sont nobles et naturelles, ses réprimandes vives, fortes, et pressantes.

Michée 0.0 (GBT)

MICHÉE

MICHÉE naquit à Morasthi, village de la tribu de Juda. Il prophétisa sous les règnes de Joathan, d’Achaz et d’Ézéchias. On lui doit la prophétie célèbre relative à Bethléhem-Éphrata, où devait naître le Messie.

Michée 0.0 (DBY)

Introduction à Michée

7 chapitres

1. Son auteur et sa date

Le nom du prophète Michée est sans doute une abréviation de Michaja : « Qui est comme l’Éternel ? » Michée était originaire de Morésheth-Gath, une ville située à environ trente kilomètres au sud-ouest de Jérusalem, à la frontière du territoire des Philistins.

Michée vécut et exerça son ministère sous les rois Jotham, Achaz et Ézéchias, c’est-à-dire au cours des années 750 à 700 av. J.C. environ. Il était donc un contemporain des prophètes Ésaïe, Osée et Amos. A cette époque, le royaume du nord subissait l’assaut des Assyriens; battus en 722 av. J.C., les Israélites furent emmenés captifs en Assyrie (voir Michée 1 et 5.4ss). A l’intérieur du pays, Michée fut confronté à de nombreux problèmes: un culte formel sans vraie crainte de Dieu, l’idolâtrie et l’oppression des gens simples par les dirigeants.

Une centaine d’années plus tard, lorsque Jérémie annonça la captivité babylonienne au royaume de Juda, les anciens du peuple se souvinrent de la prophétie prononcée au temps du roi Ézéchias en Michée 3.12 (voir Jér. 26.18). Cela prouve que les écrits de l’Ancien Testament, inspiré par le Saint Esprit, étaient déjà reconnus et respectés comme tels (comp. aussi Dan. 9.2 et Esdras 1.1 ; la même remarque vaut également pour les livres du Nouveau Testament : voir 1 Tim. 5.18 une citation tirée de l’évangile selon Luc et 2 Pierre 3.15).

A l’époque du Nouveau Testament, les scribes connaissaient eux aussi les prophéties de Michée, et appliquaient à juste titre Michée 5.1 au lieu de naissance du Messie, le roi d’Israël. Lorsque les mages d’Orient vinrent à Jérusalem pour adorer le Seigneur Jésus, ils furent envoyés à Bethléhem en raison de ce qui était écrit en Michée 5.1.

Les paroles du Seigneur Jésus lui-même en Matthieu 10.35, 36 offrent une grande ressemblance avec Michée 7.6. Quand bien même le Seigneur ne les a pas présentées comme une citation (en disant, par exemple, « selon qu’il est écrit »), on peut bien conclure qu’en les prononçant, il pensait à ce prophète de l’Ancien Testament.

2. Son but

Le livre de Michée comprend trois discours prophétiques solennels, commençant chacun par la sommation : « Écoutez ».

La première partie (Michée 1 et 2) débute par l’appel : « Écoutez, vous, tous les peuples ; sois attentive, terre, et tout ce qui est en toi ». Nous lisons ensuite l’annonce du jugement de Dieu sur Samarie, la ville principale du royaume du nord, et Jérusalem, la capitale de Juda, à cause de leurs transgressions, de leurs injustices, et aussi de leur idolâtrie, puisqu’elles avaient rejeté les sérieux avertissements de Dieu. Totalement souillé, le pays n’est plus un lieu de repos pour le peuple de Dieu. Les habitants seront chassés de leur terre, mais au temps de la fin, ils seront rassemblés de nouveau.

Le deuxième message de Michée (chap. 3 à 5) commence par les mots : « Écoutez, je vous prie, chefs de Jacob, et vous, princes de la maison d’Israël ». Les conducteurs et les prophètes du peuple sont repris très sévèrement, mais ensuite nous trouvons une description de la gloire future d’Israël pendant le Millénium. Dans cette seconde partie, Bethléhem est signalée comme le lieu de naissance du Messie (Michée 5.1) ; il sera le puissant secours du peuple d’Israël au temps de la fin, lors de l’attaque de l’Assyrien.

La troisième partie (chap. 6 et 7) s’ouvre par un appel : « Écoutez, je vous prie, ce que dit l’Éternel ». Suit un rappel de l’amour de Dieu envers son peuple, mais aussi de ses exigences légitimes. La mention du juste jugement de Dieu, la plainte et l’espérance du prophète terminent ce court livre. Les trois derniers versets comptent parmi les plus beaux de la Bible.

Dans son livre, Michée annonce donc alternativement le jugement (Michée 1 à 3 ; 6.1 à 7.6) et la grâce (Michée 4 et 5 ; 7.7-20) pour Israël. Le contenu du message prophétique de Michée correspond en bien des points à celui de son contemporain Ésaïe.

3. Ses particularités

a) Les deux prophètes appelés Michée

En 1 Rois 22 (et en 2 Chron. 18), nous trouvons déjà un prophète du nom de Michée, qui exerçait son ministère dans le royaume du nord, Israël, au temps d’Achab. Quand il voulut dissuader Achab et Josaphat de faire la guerre contre la Syrie, cet homme ne fut pas pris au sérieux. Il est très frappant de constater que les derniers mots de ce prophète Michée correspondent littéralement aux premières paroles de Michée, le Morashtite : « Peuples, entendez-le tous » (en hébreu : schim’u ‘ammim kullam ; comp 1 Rois 22.28 ; 2 Chron. 18.27 avec Michée 1.2). Par conséquent, le second prophète Michée commence là où le premier s’arrête.

b) Michée et Ésaïe

Les livres des prophètes Michée et Ésaïe offrent un nombre saisissant de comparaisons. Nous pouvons ainsi observer que, malgré toutes leurs différences, les deux prophètes avaient reçu, chacun à la même époque, une mission semblable de la part de Dieu : avertir le peuple de Dieu, et annoncer le jugement mais aussi la miséricorde de Dieu, et le Messie. Nous donnons ci-dessous les principaux parallèles :

MichéeÉsaïeMichéeÉsaïeMichéeÉsaïe
1.21.23.5-729.9-125.514.25
1.326.213.858.16.71.11
1.9-1610.28-323.1232.13, 147.257.1
2.1, 25.84.1-32.2-47.78.17
2.6, 1130.10, 114.7b9.7b7.1219.23-25
2.1210.20-234.1039.6

4. Analyse succincte de son contenu

I. Michée 1 et 2 : Le jugement imminent de Dieu
Chapitre 1Le jugement prêt à s’exécuter
Chapitre 2La faute et le châtiment d’Israël
II. Michée 3 à 5 : Jugement et restauration d’Israël
Chapitre 3Accusation contre les conducteurs du peuple
Chapitre 4Gloire future et victoire définitive
Chapitre 5Le Messie et son peuple
III. Michée 6 et 7 : Le chemin du salut selon Dieu
Chapitre 6Appel au cœur du peuple
Chapitre 7Accomplissement de la promesse de Dieu pour le résidu.

Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament »,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse.

Michée 0.0 (AMI)

LE LIVRE DE MICHÉE

Alors que la voix d’Osée se taisait dans le royaume du Nord, Isaïe et Michée signifiaient à Juda les décrets divins. Contemporain du grand prophète, Michée était d’une origine toute différente ; paysan de Morécheth (entre Hébron et Gaza), il a, devant la dépravation, les injustices et la perversion religieuse de Jérusalem, des réactions analogues à celles d’Amos ; il défend les pauvres cultivateurs et les petites gens, il proclame la justice divine, mais sait quelle miséricorde s’y joint. Le livre, qui nous a gardé les précieux échos de son ministère, se divise en trois parties :

1° I – III : Peu avant la chute de Samarie en 722, le Prophète décrit, sous forme d’une théophanie grandiose, le juste châtiment de cette ville ; il le voit s’étendre sur Jérusalem à cause des crimes de Juda : les riches et les grands y oppriment le peuple, les faux prophètes le trompent en le flattant par intérêt, les juges se laissent acheter, on oublie les exigences de l’Alliance. Sauf II, 12-13 qui semblent appartenir à la deuxième partie, ce ne sont que menaces, et Michée gémit sur la ruine entrevue. Cette parole ardente frappe vivement les esprits, nous apprend Jérémie XXVI, 18-19, si bien qu’Ézéchias, devenu roi en 716, entreprend sa réforme religieuse, avec l’aide de Michée et d’Isaïe.

2° IV – V : Cette réforme provoque en Juda espérance et joie, et le Prophète passe des menaces aux promesses de la gloire future. Cependant les épreuves ne sont pas terminées : IV, 6-13 paraissent se rapporter à l’invasion de Sennachérib, comme Isaïe XXIX – XXXIII ; sans doute Jérusalem en sera délivrée, mais Juda n’échappera pas à la captivité. Toutefois, les exilés seront libérés et leur petit reste se rassemblera à Sion ; les nations se convertiront au vrai Dieu et connaîtront la paix messianique ; le Messie, né à Bethléem, gouvernera en roi puissant et glorieux (V, 1-5 ; cf. Isaïe VII, 14) ; il triomphera des Assyriens et détruira les moyens de guerre et les idoles. Ce sera le règne du Seigneur.

3° VI – VII : Comment mériter et atteindre ce salut ? Dans un dialogue d’allure dramatique, Dieu institue le procès de son peuple. Ce sont de justes reproches qu’il lui adresse, avec une tendresse qui fait penser au livre d’Osée. Israël n’a pratiqué aucun des principes de la religion, ni respect du Seigneur, ni justice, ni miséricorde ; le châtiment et l’humiliation sont donc nécessaires. Mais Dieu pardonnera au peuple repentant ; sa peine aura un terme et il retrouvera le bonheur perdu, l’amitié divine et la pureté de l’âme.

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