Galates 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
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Lemaîtstre de Sacy (1701) | Galates 0.0 (SAC) | ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX GALATESL’apôtre saint Paul avait appris que les Galates, qu’il avait convertis à la foi de Jésus-Christ, s’étaient laissé persuader en son absence par quelques faux apôtres qu’ils ne pouvaient être sauvés que s’ils se faisaient circoncire, et s’ils n’observaient les autres cérémonies de la loi judaïque, et que ces mêmes docteurs, pour détruire dans l’esprit de ces peuples l’estime qu’ils avaient conçue pour lui comme leur premier maître, répandaient partout que Paul n’ayant pas vu Jésus-Christ, il n’était pas du nombre des vrais apôtres, et que sa doctrine même était différente de la leur ; il jugea qu’il était à propos de réfuter ces erreurs, et de dissiper ces faux bruits. C’est ce qu’il fait dans cette lettre qu’il écrivit aux Galates de sa propre main, chap. VI, v. 11, où il leur reproche d’avoir reçu trop légèrement les pernicieuses maximes de ces faux docteurs, et de s’être laissé prévenir par leurs calomnies ; et contre ces erreurs, il établit la nécessité de la foi en Jésus-Christ pour être justifié, et leur prouve l’inutilité des observances légales et des autres cérémonies de la loi ; et, contre leurs calomnies, il leur fait voir la conformité de ses sentiments avec les autres apôtres, et la vérité de son apostolat ; et à cette occasion il leur fait le récit de l’histoire miraculeuse de sa conversion, et des étroites liaisons qu’il avait eues dans la suite avec les principaux d’entre les apôtres ; il leur déclare que ceux qui les invitent à se faire circoncire et à embrasser les autres pratiques judaïques, n’ont point d’autres vues que de les mettre à l’abri, aussi bien qu’eux, de la persécution. Enfin il les exhorte à garder dans toute sa pureté le dépôt de la foi qu’il leur avait confié, d’éviter les partialités et les divisions, et leur prescrit des règles chrétiennes pour leur conduite. Cette lettre, selon l’ordre chronologique, aurait dû être placée avant les trois lettres précédentes, puisqu’il paraît que l’apôtre l’a écrite peu de temps après qu’il eut quitté la Galatie, et après qu’il eut travaillé à la conversion de ces peuples. (Voyez chap. I, v. 8 et 11, et chap. IV, v. 13.) Ce qui ne peut convenir qu’au temps pendant lequel, selon le récit de saint Luc, Actes, XVI, 6, et XVIII, 23, saint Paul traversa la Galatie et la Phrygie, l’an 51 ou 52 de l’ère vulgaire. Quelques-uns même croient que les paroles de l’apôtre, I Cor., XVI, 1 et 2 : Faites la même chose que j’ai ordonnée aux Églises de Galatie ; que chacun de vous mette à part ses aumônes pour les saints de Jérusalem, ont relation à ce que dit ici, chap. VI, v. 10, quoique d’une manière assez générale : Pendant que nous avons le temps, faisons du bien à tous, mais principalement à ceux qu’une même foi a rendus comme nous domestiques du Seigneur. D’où l’on a conclu que l’apôtre a écrit cette lettre à Éphèse, où il demeura deux ans au retour de son voyage de Galatie et de Phrygie, Actes, XVIII, 23, et XIX, 1 et 10, l’an 56 de l’ère vulgaire, vingt-trois ans après la mort de Jésus-Christ ; ce qui est conforme aux titres ou inscriptions qui se trouvent à la tête de plusieurs exemplaires latins. Tertullien, dans l’ordre qu’il donne aux Épîtres de saint Paul, contr. Marcion., lib. V, place celle-ci la première de toutes ; mais il s’est trompé. Quelques titres ou inscriptions grecques disent que cet apôtre l’écrivit étant à Rome, pendant le temps de sa première captivité. Théodoret a suivi ce sentiment, aussi bien que l’auteur de la Synopse de l’Écriture attribuée à saint Athanase ; mais il n’y a aucune apparence, d’autant que l’apôtre, contre sa coutume, n’a fait aucune mention de ses liens, et qu’écrivant au nom de ses frères, chap. I, v. 2, il paraît être dans une pleine et entière liberté. Quelques-uns ont cru que l’apôtre avait écrit cette lettre à Corinthe, où il demeura un an et demi, et ils s’appuient sur ce qui est dit, chap. XVI, v. 6, et aux versets 1 et 2 du chap. XVIII, des Actes ; mais il n’y a aucune vraisemblance, puisque alors il n’avait point encore vu ni converti les Galates. (Voyez Actes, XVIII, 23.) On peut dire, à l’égard du style de cette lettre, qu’on n’en voit aucune de cet apôtre qui soit aussi vive et aussi forte, et où il ait parlé avec aussi peu de ménagement à ceux auxquels il écrit ; et la raison que saint Jérôme en donne dans son Commentaire sur cette lettre, c’est que les peuples étaient légers, étourdis et indociles. (Voyez sa préface, liv. II.) | ||||||||||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | Galates 0.0 (GBT) | ÉPÎTRE | ||||||||||||||||||||||
Darby (1885) | Galates 0.0 (DBY) | Introduction aux Galates6 chapitres1. Son auteur, ses destinataires et sa dateAu début de cette épître, Paul est désigné comme étant l’auteur ; on retrouve son nom à deux reprises (chap. 1.1 ; 5.2). Les indications biographiques des chapitres 1.11 à 2.10 s’appliquent exactement et exclusivement à l’apôtre Paul. Polycarpe (env. 70-155) et Justin Martyr (env. 100-165) font allusion à cette lettre, Clément d’Alexandrie (env. 150-215) et Tertullien (env. 160-220) la citent expressément. Les Galates, comme les Gaulois (les habitants primitifs de la France actuelle), étaient des Celtes qui, au 3e siècle av. J.C., avaient envahi la Macédoine et l’Asie mineure centrale (la Turquie actuelle). Ils s’établirent dans une région où se trouvaient des centres urbains importants, tels que les villes d’Ancyre (aujourd’hui Ankara), Pessinus et Tavium. En 25 av. J.C., afin de former une nouvelle province dénommée la Galatie, les Romains englobèrent en une seule région le territoire où vivaient ces descendants des Celtes, ainsi que les contrées plus méridionales de Pisidie, Phrygie et une partie de la Lycaonie. De ce fait, il est difficile de savoir si l’épître de l’apôtre Paul était destinée à la totalité des habitants de cette vaste province romaine de Galatie qui s’étendait assez loin vers le sud. L’apôtre s’adressait peut-être aux seuls Galates issus de la colonie primitive située beaucoup plus au nord. Cette question n’est pas sans importance pour établir la date de rédaction de la lettre. Nous nous proposons donc d’examiner un court instant ce problème. Selon une première possibilité, l’épître aux Galates aurait été écrite à l’intention des assemblées de la Galatie primitive, plus exactement pour des croyants établis dans le nord de la province romaine. Paul se serait sans doute rendu au cours de son deuxième voyage (env. 51-54 apr. J.C.) dans cette contrée où des âmes s’étaient converties à la foi au Seigneur Jésus (Actes 16. 6). Une seconde visite aurait eu lieu lors du troisième voyage de l’apôtre (Actes 18.23). Dans ce cas, l’épître aux Galates daterait au plus tôt de l’époque de ce troisième voyage de Paul. Selon les défenseurs de cette thèse de la « Galatie du Nord », le texte devrait remonter à l’époque du séjour de trois ans que Paul fit à Éphèse. D’après une autre interprétation, il faut entendre par Galatie la province romaine plus étendue. En feraient partie les villes d’Iconium, Lystre, Derbe et Antioche de Pisidie, qui avaient été visitées par Paul au cours de son premier voyage missionnaire déjà, dans les années 46 à 49 apr. J.C. L’apôtre était alors accompagné par Barnabas (Actes 13 et 14). Paul se serait à nouveau rendu dans cette région au début de son deuxième voyage (Actes 15.40 à 16.5). Si l’on retient cette seconde hypothèse, l’époque de rédaction de l’épître aux Galates pourrait être passablement antérieure, peut-être vers 51 apr. J.C. L’auteur a pu écrire sa lettre depuis Antioche avant le deuxième voyage, ou encore durant celui-ci, à partir de Corinthe où il resta 18 mois (vers 52 apr. J.C.). 2. Son motif et son sujetL’épître aux Galates est la seule lettre que l’apôtre Paul a adressée expressément à plusieurs assemblées. Toutes celles-ci, composées principalement de personnes sorties du paganisme (Gal. 4.8 ; 5.2, 3 ; 6.12), étaient tombées sous l’influence de docteurs judaïsants qui voulaient leur apporter un évangile différent de celui prêché par Paul (Gal. 1.6-9 ; 5.10, 12). Ces docteurs ne souhaitaient certes pas ôter aux croyants leur foi en Christ ; mais ils soutenaient qu’on ne pouvait être sauvé uniquement par la foi. Dieu avait promis l’héritage à la semence d’Abraham, c’est-à-dire aux descendants du patriarche. Si les nations voulaient y avoir part, elles devaient donc s’identifier au peuple d’Israël, descendant d’Abraham, en se faisant circoncire et en observant la loi du Sinaï. Dans un premier temps, les Galates auraient répondu à ces gens que Paul ne leur avait jamais enjoint de garder la loi. S’ils voulaient parvenir à leurs fins, les docteurs judaïsants devaient donc commencer par saper l’autorité apostolique de Paul. Ils affirmèrent alors que les apôtres appelés par le Seigneur Jésus quand il était ici-bas représentaient les «colonnes» du christianisme (Gal. 2.9) ; leur autorité pouvait être jugée supérieure à toute autre. Or ces apôtres observaient scrupuleusement la loi et n’admettaient pas le libre évangile de Paul. C’était uniquement afin de faciliter le chemin des Galates que Paul n’avait pas exigé d’eux une stricte observance de la loi. Il les avait alors trompés pour ce qui concernait leur salut, devenant par là même un ennemi (Gal. 4.16). Par cette intrigue, les judaïsants étaient parvenus à provoquer de l’ébranlement et du trouble chez les Galates. Leur confiance en Paul était entamée ; ils commençaient déjà à observer la loi et pensaient sérieusement à se faire circoncire (Gal. 4.10 ; 5.2-12). Certains essayèrent peut-être de résister, mais d’une manière telle que de violentes querelles éclatèrent dans l’assemblée (Gal. 5.15). Les Galates en étaient là lorsque Paul entendit parler de l’évolution de leur état. Cette nouvelle l’affligea profondément : il craignit avoir travaillé en vain pour le Seigneur dans cette région (Gal. 4.11). La lettre qu’il écrivit alors sous la direction du Saint Esprit aux Galates est la plus sérieuse, la plus sévère et la plus combative que l’apôtre ait jamais adressée. Contrairement aux autres épîtres, elle ne renferme pas une seule expression de louange ou de remerciement. Immédiatement après les salutations, elle commence par : « Je m’étonne », et juste avant l’adresse finale (v. 18), elle se termine par ces paroles : « Désormais que personne ne vienne me troubler » (Gal. 1.6 ; 6.17). Pourtant, plein d’amour pour ses enfants dans la foi (chap. 4.19), Paul les appelle à maintes reprises « frères » (chap. 1.11 ; 3.15 ; 4.12, 28, 31 ; 5.11, 13 ; 6.1, 18). Le sujet de l’épître aux Galates est la relation du chrétien avec la loi du Sinaï. Outre l’introduction et la conclusion, cette épître comporte trois grandes parties :
L’épître aux Galates, avec son exposé de la justification par la foi sans les œuvres fort proche de celui développé dans l’épître aux Romains, a représenté une borne très importante dans la vie et le service de Martin Luther. Cette épître n’a rien perdu de son actualité aujourd’hui. En effet, dans une vaste partie de la chrétienté, le formalisme, le ritualisme et les « bonnes œuvres » tendent à remplacer ou au moins à compléter la foi en l’œuvre expiatoire de Christ sur la croix, la marche par l’Esprit et les œuvres de foi. 3. Analyse succincte de son contenu
Tiré de « Vue d’ensemble du Nouveau Testament », | ||||||||||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | Galates 0.0 (AMI) | ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX GALATESSur les destinataires et la date de l’épître aux Galates, les commentateurs se partagent entre deux opinions. Les uns pensent que saint Paul a évangélisé, non la Galatie proprement dite, mais la Galatie méridionale, qui comprenait les provinces de Pisidie, de Lycaonie, d’Isaurie et une partie de la Phrygie, rattachées administrativement à la Galatie après la conquête romaine, au cours de son premier voyage missionnaire, de 46 ou 47 à 49 (Actes XIII, 14 – XIV, 23). L’épître aux Galates aurait été écrite peu de temps après, en 49, avant l’assemblée de Jérusalem qui, en 49 ou 50, décida que les convertis du paganisme ne devaient pas être astreints à la pratique de la Loi mosaïque (Actes XV, 4, 29). D’autres interprètes, plus nombreux, estiment que l’épître est adressée aux habitants de l’ancien royaume de Galatie, ou Galatie du Nord, plusieurs années après l’assemblée de Jérusalem, et après le second voyage missionnaire de saint Paul, entre 53 ou 56. La première opinion nous paraît de beaucoup la plus sûre. Les textes des Actes relatifs à la Galatie se comprennent bien mieux de la Galatie du Sud, pour peu qu’on étudie avec soin l’itinéraire de saint Paul. Et surtout on conçoit mal que, si l’apôtre écrit après l’assemblée de Jérusalem, il ne fasse pas appel au décret par lequel elle avait résolu la question qui remplit toute l’épître. A quoi bon démontrer laborieusement l’abrogation de la Loi mosaïque, préalablement reconnue à Jérusalem ? L’intervention de saint Paul fut motivée par les menées de judéo-chrétiens venus de la Ville Sainte, qui prétendaient imposer aux convertis issus du paganisme la circoncision et les autres observances de la Loi. Leur propagande s’exerça à Antioche (Actes XV, 1-2) et en Galatie méridionale (Galates, I, 7 ; IV, 29 ; V, 10, 12 etc.), jetant le trouble dans les Églises et bouleversant les consciences. A Antioche, saint Pierre lui-même se laissa intimider par les judaïsants et revint momentanément aux pratiques mosaïques (Galates II, 11, 13). Saint Paul lui en fit de vifs reproches (Galates II, 14) et envoya alors aux Églises Galates une lettre frémissante d’émotion pour détourner les fidèles de s’assujettir à la Loi juive. La question des observances mosaïques était en effet, humainement parlant, une question de vie ou de mort pour l’Église. Jamais le monde païen n’aurait consenti à devenir chrétien, s’il lui avait fallu préalablement se faire juif ; les progrès de l’Évangile auraient été arrêtés net. La clairvoyance de saint Paul a conjuré le péril et nous a valu une épître admirable ; l’apôtre y démontre, avec une éloquence irrésistible et une densité d’expression parfois déconcertante, que la Loi mosaïque n’a été qu’un régime transitoire, destiné au seul peuple juif, et qui devait disparaître à la venue du Christ. Seule la foi peut obtenir au pécheur pardon et justification : foi en l’accomplissement futur des promesses messianiques pour Abraham et l’humanité antérieure au Christ, foi en la réalisation de ces promesses par Jésus-Christ, sous le régime inauguré par la rédemption. La démonstration est conduite avec une rigueur inattaquable, bien que sous une forme parfois paradoxale. Elle fournit à saint Paul l’occasion d’exposer, en même temps que ses vues sur l’histoire religieuse de l’humanité, les aspects fondamentaux de la révélation et de la vie chrétienne. Elle porte en elle-même la marque de son authenticité. | ||||||||||||||||||||||
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