Philippiens 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
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Lemaîtstre de Sacy (1701) | Philippiens 0.0 (SAC) | ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX PHILIPPIENSSaint Paul, ayant reçu à Rome, pendant sa captivité, des secours considérables de la part des Philippiens, par les mains d’Épaphrodite, cap. IV, v. 18 ; et ayant appris par le même moyen que quelques faux docteurs tâchaient d’introduire chez eux le judaïsme, et soutenaient que, sans l’observation de la loi de la circoncision et des autres cérémonies judaïques, nul ne pouvait être véritablement justifié, chap. III, v. 2 et suiv., résolut de leur écrire pour les remercier de leur libéralité, de la part qu’ils prenaient à ses liens et à ses souffrances, et pour les avertir de s’opposer avec fermeté à ce nouveau joug du judaïsme qu’on voulait leur imposer. C’est le sujet principal de cette lettre, qui, de toutes celles de l’apôtre, est la plus glorieuse pour ceux auxquels elle est écrite ; car elle n’est remplie que de sentiments de tendresse, de reconnaissance et de bonté, et avec justice, car l’apôtre avait reçu des Philippiens, en différentes rencontres, des marques très-effectives de leur charité et de leur zèle, et avait éprouvé la sincérité de leur attachement à l’Évangile. C’est aussi ce qu’il reconnaît dans cette lettre, chap. I, v. 5 ; chap. II, v. 2 et 12 ; chap. IV, v. 1, 14 et suiv., dans laquelle il leur fait part du prpgrès que la foi a fait à Rome non-seulement parmi le peuple, mais même à la cour de l’empereur, chap. I, v. 12 ; chap. IV, v. 22. Ce qui a fait dire à saint Jérôme, dans son Commentaire sur l’Épître à Philémon, que l’empereur, en mettant l’apôtre en prison, avait, sans le vouloir, fait connaître le nom de Paul à sa famille, et contribué à faire de sa propre maison le lieu de l’assemblée des fidèles. L’apôtre écrivit cette lettre l’an 62 de l’ère vulgaire, la vingt-neuvième année après la mort de Jésus-Christ, étant pour la première fois prisonnier à Rome ; il l’a intitulée de son nom et de celui de Timothée, et il chargea Épaphrodite d’en être le porteur. | ||||||||||||||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | Philippiens 0.0 (GBT) | ÉPÎTRE | ||||||||||||||||||||||||||
Darby (1885) | Philippiens 0.0 (DBY) | Introduction aux Philippiens
4 chapitres1. Ses destinataires, son auteur et sa dateLorsque le Nouveau Testament a été écrit, Philippes était une colonie romaine. Situé dans la partie orientale de la Macédoine, ce centre urbain avait été fondé par le père d’Alexandre le Grand, le roi Philippe de Macédoine. Celui-ci donna son nom à la ville. L’apôtre Paul visita Philippes pour la première fois au cours de son deuxième voyage missionnaire, vers les années 51 à 54 apr. J.C. (Actes 16.12-40). Par la prédication de l’évangile, la marchande de pourpre Lydie fut la première amenée, avec sa maison, à la foi au Seigneur Jésus. Mais lorsque Paul délivra une femme d’un esprit de prophétie démoniaque, la foule se souleva ; les autorités firent fouetter, puis jeter en prison, Paul et son compagnon Silas. Pourtant, le geôlier et toute sa maison vinrent également à la foi. Ainsi, par l’activité missionnaire de l’apôtre Paul fut formée la première assemblée sur sol européen (peut-être un autre rassemblement existait-il déjà, vers la même époque, à Rome). Paul ne demeura pas longtemps à Philippes. Mais il y laissa Luc (comp. la présence du mot « nous » employé dans ce récit jusqu’au verset 16 d’Actes 16, avec le pronom « ils », utilisé dès le chapitre 17.1). Plus tard, lors de son troisième voyage missionnaire (env. 54-58 apr. J.C.), Paul repassa encore une fois d’Éphèse en Macédoine et certainement aussi à Philippes (Actes 20.1 ; 2 Cor. 2.13). Il se rendit ensuite en Grèce; à son retour, il s’arrêta à Philippes d’où il repartit avec Luc (Actes 20.6). Dès le début, une relation intime et affectueuse s’établit entre les croyants de l’assemblée à Philippes et l’apôtre. Dans son épître, Paul se souvient que seuls les Philippiens lui avaient envoyé un soutien matériel au commencement ; il le leur rappelle (Phil. 4.15, 16). Et maintenant, il profitait encore de la libéralité de ces fidèles. Il chargea leur messager, Epaphrodite, de retourner à Philippes avec la lettre. Ce compagnon s’était rétabli entre-temps, avec l’aide de Dieu, d’une grave maladie (Phil. 2.25-27 ; 4.18). Pour ce qui concerne cette épître, personne n’a jamais sérieusement contesté que l’apôtre Paul en soit l’auteur. Mais récemment, différentes suppositions ont été faites quant au lieu de la rédaction (Éphèse ou Césarée par exemple). Cependant l’idée traditionnelle reste la plus répandue : Paul a écrit l’épître (comme celles aux Éphésiens, aux Colossiens et à Philémon) pendant sa captivité à Rome. La lettre qui nous occupe ici est la seule dans laquelle Paul évoque le prétoire (chap. 1.13), c’est-à-dire la garde impériale, et aussi les croyants de la maison de César (chap. 4.22). En outre, l’apôtre exprime l’espoir de retrouver bientôt sa liberté (chap. 1.25, 26 ; 2.24). L’épître aurait donc été rédigée vers la fin de deux années de captivité à Rome, en 63 environ. Polycarpe (env. 70-155), Irénée (env. 140-202) et Clément d’Alexandrie (env. 150-215) confirment que la lettre est paulinienne. 2. Son sujet et son butL’épître aux Philippiens peut être classée parmi les écrits les plus personnels, voire les plus chaleureux du Nouveau Testament. On n’y trouve aucun exposé doctrinal détaillé de la vérité chrétienne. Les courts passages concernant l’abaissement et l’élévation du Seigneur Jésus (chap. 2.5-11) et la transmutation des croyants à la venue du Seigneur (chap. 3.20, 21) ne sont présentés que pour mieux montrer la suite des pensées de l’apôtre et leur servir de base. L’épître aux Philippiens est éminemment pratique. En la lisant, nous découvrons que « la doctrine du Christ » n’est pas une simple théorie : au contraire, elle peut et doit être mise en pratique, par la force du Seigneur, dans toutes les circonstances de la vie. Emprisonné à Rome, souffrant sans doute de sa situation précaire, Paul écrit une lettre dans laquelle le Seigneur Jésus Christ occupe la place centrale ; il y parle plus qu’ailleurs d’une joie profonde (les mots « joie » ou « se réjouir » se trouvent dans chaque chapitre, parfois à plusieurs reprises). Pourtant, la joie de l’apôtre prisonnier n’était pas fondée sur les choses présentes, terrestres, ou même mondaines. Elle avait sa source dans le Seigneur Jésus. Voilà ce qui rendait l’apôtre prisonnier si heureux et si libre. Dès lors, on peut appeler l’épître aux Philippiens « le livre de l’expérience ». Il ne s’agit toutefois pas des expériences d’un chrétien faible, connaissant de nombreux manquements dans sa vie. Il est parlé des expériences du chrétien mûr dans la foi, un « père en Christ » (comp. 1 Jean 2.13, 14), qui a trouvé le repos et une pleine satisfaction en Christ, son Seigneur. Le mot « péché » n’est pas mentionné dans cette épître ; en revanche, les noms du Seigneur Jésus Christ reviennent cinquante fois, c’est-à-dire proportionnellement plus souvent que dans les autres épîtres. Les regards de l’apôtre se portent en avant, vers l’avenir. Cela nous fait penser au peuple d’Israël dans l’Ancien Testament, tel que nous le voyons dans le livre du Deutéronome. Les difficultés et les expériences des quarante années de la traversée du désert étaient derrière le peuple, mais il n’avait pas encore atteint Canaan, le pays promis. Après un bref regard rétrospectif sur le passé, Moïse dirige les yeux d’Israël sur le pays de Canaan, dont les pèlerins n’étaient plus séparés que par le Jourdain. Dans l’épître aux Philippiens, tout en étant encore sur la terre c’est-à-dire, en image, dans le désert Paul aussi regarde vers le but qui est devant lui. Même le salut est encore futur ici (Phil. 1.9 ; 3.20). En contraste, dans l’épître aux Colossiens, les croyants sont considérés comme ayant déjà traversé le Jourdain. Ils vont prendre possession du pays promis, les bénédictions spirituelles (Col. 3.1-3). Le Jourdain est là une image de la mort et de la résurrection avec Christ. L’épître aux Éphésiens va encore plus loin: les croyants ne sont pas seulement vus comme ressuscités avec Christ, mais comme assis ensemble en lui dans les lieux célestes : ils se trouvent dans la pleine possession et la pleine jouissance de toute la bénédiction spirituelle chrétienne (Eph. 1.3 ; 2.6). Dans l’épître aux Philippiens, le passage clé du premier chapitre est le verset 21 : « Pour moi, vivre c’est Christ », c’est-à-dire que Christ est le contenu de la vie et son mobile. Le point central du chapitre 2 se trouve au verset 5 : « Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus » : Christ, dans son abaissement, est le modèle de la vie chrétienne. Au chapitre 3, les versets 7-14 constituent le passage le plus important : Christ est présenté comme le but de la vie. Enfin, nous lisons dans le chapitre 4 : « Je puis toutes choses en celui qui me fortifie » (v. 13) : Christ est aussi la puissance et la force du croyant. Le seul point négatif que l’on aurait pu relever, au sein de l’assemblée à Philippes, était peut-être une certaine tendance au désaccord. L’apôtre le soulève avec beaucoup d’amour dans les chapitres 1.27 ; 2.2ss et 4.2. 3. Ses particularitésSurveillants et serviteurs (chap. 1.1)L’épître aux Philippiens est la seule du Nouveau Testament dans laquelle les surveillants (ou anciens, comp. Actes 20.17 et 28 ; Tite 1.5 et 7) et les serviteurs sont mentionnés dans la salutation. En contraste avec les dons spirituels que le Seigneur glorifié donne pour tout le corps, sans restriction locale (Eph. 4.11ss), les surveillants (anciens) et serviteurs (diacres) revêtaient des charges limitées localement. Les anciens (ou : surveillants) ne pouvaient être désignés que par les apôtres ou leurs délégués (Actes 14.23 ; Tite 1.5), tandis que les serviteurs (diacres) étaient choisis par l’assemblée. A l’époque du Nouveau Testament, des surveillants (anciens) et des serviteurs (diacres), responsables de l’ordre selon Dieu dans les assemblées, se trouvaient pratiquement dans tous les rassemblements (comp. Actes 14.23 ; 15.6 ; 20.17 ; 1 Tim. 3 ; Tite 1.5 ; Jacq. 5.14). Le fait que les anciens et les serviteurs ne soient pas mentionnés dans une épître (comme par exemple celle aux Éphésiens) ne signifie pas qu’il n’y en avait pas dans cet endroit. Au cours des siècles, ces charges locales, données au commencement par Dieu, et nécessaires, ont été transformées en fonctions ecclésiastiques hiérarchisées. Elles ont été confondues avec les dons d’évangélistes, pasteurs et docteurs que le Seigneur donne pourtant toujours sans limitation pour son corps tout entier. Cette hiérarchie ecclésiastique ne repose sur aucune base scripturaire dans le Nouveau Testament. Si le Seigneur Jésus donne encore et partout les dons spirituels pour la formation et l’édification de son Assemblée, plus personne ne détient aujourd’hui l’autorité pour nommer officiellement des anciens ou surveillants ; il n’empêche que les responsabilités incombant à ces charges peuvent et doivent être assumées dans les assemblées locales par les croyants doués à cet effet. 4. Analyse succincte de son contenu
Tiré de « Vue d’ensemble du Nouveau Testament », | ||||||||||||||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | Philippiens 0.0 (AMI) | ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX PHILIPPIENSPhilippes est la première ville d’Europe évangélisée par saint Paul. Il y vint vers l’automne de 50, au cours de son second grand voyage et à la suite d’un songe qui l’avait invité à passer en Macédoine : Actes XVI, 9. Il y demeura quelques semaines, accompagné de Timothée, Silas et Luc. Les Juifs y étaient peu nombreux et n’y possédaient qu’un simple lieu de prière au bord d’une rivière. Paul opéra à Philippes quelques conversions, en particulier celle d’une prosélyte nommée Lydie, riche marchande de pourpre qui lui offrit ensuite l’hospitalité. Il y en eut d’autres dans la suite, car l’épître suppose une Église organisée et pourvue d’une hiérarchie : I, 1. Une arrestation provoquée par des païens aboutit à l’emprisonnement de Paul et de Silas ; délivrés miraculeusement la nuit suivante, ils partirent pour Thessalonique : Actes XVI, 13-40. Paul repassa probablement par Philippes après l’émeute d’Éphèse, et de nouveau un peu plus tard, en se rendant à Jérusalem : Actes XX, 2-4. Il aimait beaucoup les Philippiens, gens simples et fervents : I, 8 ; IV, 1. Par une exception unique à sa manière d’agir habituelle, il accepta d’eux des aumônes : IV, 14-18. Sa lettre a précisément pour but de les remercier des secours envoyés par l’intermédiaire d’Épaphrodite. En même temps, il leur donne de ses nouvelles, les exhorte aux vertus chrétiennes et à la concorde, les met en garde contre les judaïsants et les chrétiens médiocres. Cette épître est la plus spontanée, la plus aimable et la plus affectueuse de toutes. Elle a vraisemblablement été écrite à la fin de la première captivité romaine, en 62 ou 63. La double mention du prétoire (I, 13) et de ceux de la maison de César (IV, 22) n’apporte, il est vrai, à cet égard qu’une simple probabilité. Mais cette probabilité est accrue du fait que l’apôtre est captif depuis longtemps (I, 12 suiv.), exprime l’espoir d’une prochaine délivrance (I, 25-26 ; II, 24), se plaint de l’isolement où il est laissé (II, 19-23). L’authenticité de l’épître n’est pas contestable ; nulle peut-être n’est plus révélatrice des sentiments intimes de saint Paul. | ||||||||||||||||||||||||||
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