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Jude 0.0

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Jude 0.0 (SAC)

ÉPÎTRE DE SAINT JUDE

Cette lettre est écrite par l’apôtre saint Jude à tous les fidèles indistinctement, auxquels, après le salut ordinaire, il déclare que la nécessité où il est de contribuer à leur salut lui fait un devoir de les exhorter à persévérer dans la foi qu’ils ont reçue, à éviter les nouveaux hérétiques qui s’élevaient contre Dieu en renonçant à Jésus-Christ, s’abandonnaient au gré de leurs passions déréglées, ne reconnaissant au-dessus d’eux aucune puissance, et profanaient par leurs débauches les repas de charité et les assemblées des fidèles ; parlaient avec orgueil, et ne s’étudiaient qu’à s’enrichir par des gains honteux. Il dit qu’ils sont semblables à Caïn, à Balaam et à Coré ; que ce sont des nuées sans eau, des arbres stériles et morts, comparables à la légèreté des vents et à l’inconstance des vagues de la mer et des étoiles errantes ; que c’est d’eux qu’Énoch et les apôtres ont prédit la venue dans les derniers temps ; et, pour faire sentir aux fidèles le danger auquel il s’exposeraient en suivant les erreurs de ces hérétiques, l’apôtre rapporte les divers exemples des châtiments dont Dieu a puni avec éclat les incrédules, les impudiques, les rebelles et les séditieux, mais principalement ce qui est arrivé aux anges rebelles, aux villes de Sodome et de Gomorrhe, et aux Juifs dans le désert. Enfin il les invite à persévérer dans la foi, à prier beaucoup, à mettre en Dieu toute leur confiance, à travailler au salut de leurs frères, et à fixer toute leur espérance dans la jouissance de la vie éternelle. Tout ceci est écrit d’un style vif, plein de force et de noblesse, orné de comparaisons et d’exemples ; il semble même que cet apôtre ait copié mot à mot le second chapitre et une partie du troisième de la seconde Épître de saint Pierre ; ce qui a fait conclure que cette Épître a été écrite la dernière de toutes, et après la mort des apôtres saint Pierre et saint Paul ; d’autant qu’aux v. 17 et 18 de cette Épître, saint Jude dit à ceux à qui il écrit, qu’ils se souviennent de ce que les apôtres du Seigneur leur avaient dit, qu’aux derniers temps, etc. ; ce qui en effet se trouve avoir été prédit par saint Pierre, dans sa seconde lettre, chap. III, v. 2 et suiv.

Plusieurs des anciens Pères et autres écrivains qui ont mis cette Épître au nombre des Écritures canoniques avouent néanmoins qu’elle n’était pas reçue également de tous. (Voyez Eusèbe, Hist., lib. II, cap. XXII, et lib. III, cap. XIX, et lib. VI, cap. XI.) Saint Jérôme, dans son Catalogue, dit qu’elle a été regardée comme douteuse par plusieurs, parce que l’auteur y cite le livre apocryphe d’Énoch, v. 14 ; mais qu’il y a cependant déjà longtemps que son autorité a prévalu, et qu’elle est comprise au rang des Écritures saintes. Elle est citée par saint Clément d’Alexandrie, Strom., lib. III ; par Tertullien, lib. de Habitu mulieb., cap. III ; par Origène, in cap. XIII Math., et Periareh., lib. III, cap. XI, et Hom. VII sur Josué, cap. VI ; par saint Jérôme, Epist. ad Paulin. ; saint Augustin, lib. de Doctr. christ. Elle a été mise dans presque tous les catalogues anciens. (Voyez la Synopse attribuée à saint Athanase ; saint Cyrille de Jérusalem, Cateches. IV ; le concile de Laodicée, can. LX, ann. 370 ; le troisième et le quatrième de Carthage, can. XLVII, ann. 397, et can. XXIV, ann. 419 ; les conciles de Rome, sous Innocent Ier, et sous Gélase, ann. 494 ; et le dernier concile général de Trente, sess. IV, de Canon. Script.)

Jude 0.0 (GBT)

ÉPÎTRE CATHOLIQUE
DE SAINT JUDE

L’apôtre saint Jude, appelé aussi Thaddée, était fils d’Alphée, frère de saint Jacques le Mineur et parent de Notre-Seigneur. L’Épître que nous avons de lui, et qui a été mise au rang des Épîtres catholiques, a pour but de dénoncer aux fidèles certains hérétiques abominables qui déshonoraient l’Église naissante. Elle se termine par une exhortation à la fermeté de la foi et à la pratique des bonnes œuvres, C’est comme un abrégé de la seconde Épître de saint Pierre. On ignore le lieu et le temps où elle a été écrite.

Jude 0.0 (DBY)

Introduction à Jude

1 chapitre

1. Son auteur, sa date et ses destinataires

L’auteur de cette courte épître se présente comme étant « Jude, esclave de Jésus Christ et frère de Jacques ». Dans le Nouveau Testament, une seule personne nommée Jude répond pleinement à cette description: il s’agit d’un des frères du Seigneur Jésus. Les frères du Seigneur selon la chair sont désignés nommément en Matthieu 13.55 et Marc 6.3 : Jacques, Joses, Simon et Jude. Dans les mêmes passages, le lecteur découvre des allusions aux sœurs de Jésus, sans les mentions de leurs noms. Les frères de Jésus ne croyaient d’abord pas en lui (Jean 7.5 ; comp. Marc 3.21). Toutefois, après l’ascension du Seigneur, nous les trouvons avec les autres disciples à Jérusalem (Actes 1.14). Le personnage nommé Jude en Actes 1.13 (comp. Jean 14.22) est appelé ailleurs Thaddée ou Lebbée (Matt. 10.3 ; Marc 3.18) ; nous ne savons rien d’autre à son sujet. Au verset 17 de son épître, Jude fait une distinction entre lui-même et les apôtres : le lecteur comprend dès lors que l’auteur du texte n’est pas l’apôtre Jude. Jacques, le frère de Jude, est expressément appelé frère du Seigneur en Galates 1.19. Après le martyre de l’apôtre Jacques, il devint un des conducteurs spirituels de l’assemblée à Jérusalem (comp. « L’épître de Jacques »).

Pourtant, avec une grande retenue, ni l’un ni l’autre de ces deux hommes ne se nomme, dans son épître respective, frère du Seigneur; ils se désignent eux-mêmes « esclaves ». Jude, moins connu que Jacques, mentionne néanmoins qu’il est le frère de ce dernier. Selon le verset 5 de 1 Corinthiens 9, ces deux hommes étaient appréciés des apôtres en tant que serviteurs de la Parole.

On ne peut avancer une date précise de rédaction pour l’épître de Jude. Les opinions des spécialistes divergent, personne ne se hasardant à situer l’époque mieux que pendant les années comprises entre 65 et 80 apr. J.C. Selon la tradition, cette lettre fut écrite peu avant la destruction du temple, survenue en l’an 70. Le lecteur est à même de supposer, en se basant sur le verset 17, que les destinataires avaient connu les apôtres. L’épître est mentionnée déjà par Tertullien (env. 160-220), par Clément d’Alexandrie (env. 150-215) et dans le canon de Muratori (fin du 2e siècle).

En étudiant l’épître, on ne trouve pas de renseignements précis sur les destinataires. Avec les différentes allusions aux événements de l’Ancien Testament, on serait tenté de conclure que Jude écrivait plutôt, de la même façon que Jacques et Pierre, pour des croyants d’entre les Juifs. Dans la salutation toutefois, l’auteur s’adresse sans restriction aux « appelés, bien-aimés en Dieu le Père, et conservés en Jésus Christ ».

2. Son but et son sujet

En fait, Jude souhaitait entretenir les croyants à propos de leur commun salut. Mais sous la direction du Saint Esprit, il dut leur parler de la nécessité de combattre pour la foi qui avait été auparavant enseignée aux saints.

Alors déjà, des hommes impies s’étaient infiltrés dans les rangs des chrétiens. Voici leurs caractères :

  1. Ils changeaient la grâce de Dieu en dissolution, et
  2. ils reniaient l’autorité du Seigneur Jésus.

L’épître de Jude est dirigée contre ces deux maux. Jude relie en quelque sorte par une ligne droite l’époque de la corruption qui s’installait alors, à la fin de la période actuelle de la grâce (v. 18) ; cette fin étant, d’une part la venue du Seigneur Jésus pour les croyants (v. 21 et 24), et d’autre part l’apparition du Seigneur pour exécuter le jugement sur les impies (v. 14, 15). L’épître est donc clairement prophétique. Elle décrit l’abandon de la morale dans la chrétienté, conduisant au reniement complet de Christ. Aussi cette lettre contient-elle un message très sérieux, également pour les temps actuels. Toutefois, l’apôtre souhaite encourager les fidèles à tenir ferme la vérité de Dieu. En conséquence, les lecteurs sont remis, par trois fois, à la protection de Dieu (v. 1, 21, 24).

En considérant la seconde épître de Pierre, nous avons relevé certaines similitudes avec l’épître de Jude. Pierre n’a pas copié Jude, et Jude n’a pas imité Pierre. Il est très possible que l’un ait connu l’écrit de l’autre ; Pierre avait bien pris connaissance des lettres de l’apôtre Paul (voir 2 Pierre 3.15, 16). Mais en l’occurrence, sous la direction du Saint Esprit, chacun des deux auteurs poursuivait un but différent. Pierre discerne la pénétration du mal sous la forme de fausses doctrines, et Jude présente la ruine morale, menant à l’abandon de Dieu par la chrétienté.

3. Ses particularités

a) Evénements inconnus

Dans son épître, Jude mentionne trois faits datant de l’époque de l’Ancien Testament dont le lecteur ne trouve aucune évocation dans celui-ci :

  • la contestation de Michel l’archange avec Satan touchant le corps de Moïse (v. 9),
  • la prophétie d’Enoch concernant la venue du Seigneur et le jugement sur les impies (v. 14, 15),
  • le cas des anges qui maintenant déjà contrairement à Satan et ses démons sont liés par Dieu au moyen de liens éternels (v. 6). Ce fait est également rapporté en 2 Pierre 2.4. On peut penser ici au passage de Genèse 6, qui présente les fils de Dieu venus se mêler aux hommes.

Il y a encore d’autres détails qui ne sont pas donnés dans les livres de l’Ancien Testament, mais que les textes du Nouveau Testament nous révèlent : par exemple, les noms des magiciens égyptiens Jannès et Jambrès (2 Tim. 3.8). La tradition orale des Juifs a permis de conserver, parallèlement aux innombrables récits fantaisistes, divers faits véridiques des temps anciens. Sous la direction du Saint Esprit, les auteurs du Nouveau Testament ont peut-être eu recours à ceux-ci. Mais ne peuvent-ils pas avoir reçu directement une révélation de Dieu ? Aujourd’hui, faisant partie du Nouveau Testament, de telles mentions sont le plus souvent considérées comme des citations de livres apocryphes, tels L’Assomption de Moïse et le Livre de Hénoch. Ces œuvres de fantaisie apocalyptique foisonnèrent sur le sol judéo-chrétien au cours des 1er et 2e siècles apr. J.C. L’Assomption de Moïse doit dater, d’après ce qu’on admet, du début de l’ère chrétienne ; quant au Livre de Hénoch, on peut le situer approximativement entre 170 av. J.C. et 70 apr. J.C. Il est toutefois inconcevable qu’un écrivain biblique, conduit par le Saint Esprit, ait puisé des récits sur les voies de Dieu et sur ses envoyés à de telles sources humaines, dont l’origine relève clairement de l’imagination et des rêveries religieuses.

b) Le nombre 3

Symbole du parfait témoignage divin de la révélation, le nombre 3 joue un rôle particulier dans l’épître de Jude :

  • trois fois Jude appelle les croyants « bien-aimés » (v. 3, 17, 20) ;
  • par trois fois il évoque le fait que Dieu conserve ou garde les fidèles (v. 1, 21, 24) ;
  • trois exemples de punition sont donnés : Israël (v. 5), les anges (v. 6), Sodome et Gomorrhe (v. 7) ;
  • nous trouvons trois exemples en relation avec l’apostasie : Caïn, Balaam et Coré (v. 11).

4. Analyse succincte de son contenu

I. Jude 1, 2 : Salutation
II. Jude 3, 4 : Motif et but de la lettre
III. Jude 5 à 16 : Présentation de l’apostasie
1. Versets 5 à 7Trois exemples significatifs
2. Versets 8 à 16Description de l’impiété
IV. Jude 17 à 25 : L’attitude de la foi
1. Versets 17 à 23Exhortation aux croyants
2. Versets 24, 25Louange à Dieu.

Tiré de « Vue d’ensemble du Nouveau Testament »,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse.

Jude 0.0 (AMI)

ÉPÎTRE CATHOLIQUE DE SAINT JUDE

L’auteur de cette épître se présente comme le frère de Jacques, évidemment l’évêque de Jérusalem, dont nous croyons qu’il n’est autre que l’apôtre Jacques le Mineur (Voir Introduction à l’épître de saint Jacques). Qui est-il lui-même ? frère de Jacques au sens propre ou simplement cousin ? Il est impossible d’en décider ; on notera seulement que plusieurs Pères voient en lui l’apôtre Jude Thaddée, mentionné dans les listes évangéliques (Matthieu X, 3 ; Marc III, 18 ; Luc VI, 16 ; comparer Actes I, 13). On peut retenir cette identification comme probable, bien que l’auteur ne prenne pas le titre d’apôtre et semble au v. 17 se distinguer du collège apostolique ; mais une autre interprétation de ce passage peut être légitimement soutenue. La canonicité de l’épître n’a pas suscité d’opposition, sinon d’une manière momentanée, dans quelques Églises de Syrie.

L’épître a été écrite pour mettre les fidèles en garde contre des faux docteurs qui prêchent une licence incompatible avec l’Évangile et professent des erreurs semblables à celles que combat la seconde épître de saint Pierre. Elle semble adressée aux Églises de Syrie ou d’Asie Mineure ; mais les commentateurs ne s’accordent pas sur les destinataires précis : chrétiens d’origine païenne ou d’origine juive ; il y a des arguments dans les deux sens. L’auteur est un Juif qui connaît bien l’Ancien Testament et utilise même des écrits apocryphes. La bonne qualité de son grec ne constitue pas une objection contre l’authenticité, car il a sans doute recouru à un secrétaire helléniste.

La parenté de cette épître avec la deuxième de saint Pierre est évidente. On admet généralement que c’est Pierre qui a utilisé Jude, car il est plus développé, présente pour les faits allégués de l’Ancien Testament un ordre chronologique meilleur et évite les allusions aux apocryphes. Dans ces conditions, il faut placer l’épître de Jude un peu avant la seconde de Pierre, c’est-à-dire probablement après la mort de Jacques, martyrisé en 62, et certainement avant la mort de Pierre (64 ou 67), donc entre 63 et 66. Ceux qui retardent la seconde épître de Pierre jusqu’en 70 ou 8o reculent aussi celle de Jude.

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