Ruth 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
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Lemaîtstre de Sacy (1701) | Ruth 0.0 (SAC) | RUTHCe livre n’a eu chez les Hébreux aucun titre ni aucun nom particulier ; il faisait partie du livre des Juges, et était compris sous cet unique titre. Mais dans la suite, en ayant été séparé, il a reçu le nom de Ruth, dont il raconte l’histoire ; et quoique ce livre ne contienne que quatre chapitres, il nous fournit non-seulement un bel exemple de la providence divine, mais encore un modèle d’une piété et d’une vertu singulières dans cette femme et sa belle-mère, et nous a conservé la suite de la généalogie de Jésus-Christ selon la chair, par Booz et Obed, aïeuls de David. Encore qu’on ne sache pas sous lequel des juges en particulier on puisse placer cette histoire, il est constant, selon l’Écriture, qu’elle arriva sous leur gouvernement, et il y a même beaucoup d’apparence qu’on la peut rapporter au temps de Samgar et de Debbora. On ne sait point quel est l’auteur de ce livre, qui paraît postérieur au temps de David. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | Ruth 0.0 (GBT) | RUTHLe livre de RUTH est comme un épisode du livre des Juges. Il contient l’histoire de Ruth, mère d’Obed, l’aïeul de David. Samuel en est généralement regardé comme l’auteur. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Darby (1885) | Ruth 0.0 (DBY) | Introduction à Ruth4 chapitres1. Son auteur et sa dateLe livre de Ruth sert de lien entre celui des Juges et ceux de Samuel. Le premier verset de Ruth fait allusion au temps des Juges, le dernier se rapporte au roi David. Le nom de l’auteur du livre de Ruth n’est pas mentionné. La table généalogique du chapitre 4 (v. 17, 22) remontant jusqu’à David, on peut affirmer que ce court livre de Ruth a été écrit au temps de David (c’est-à-dire vers 1000 av. J.C.). D’après le Talmud babylonien des Juifs, Samuel en aurait été le rédacteur. De nombreux exégètes de la Bible partagent cet avis. 2. Son butLe livre de Ruth décrit la grâce de Dieu. Malgré la chute et la ruine du peuple d’Israël au temps des Juges, l’Éternel agit en vue de l’accomplissement de ses promesses concernant le Messie annoncé. En tant que païenne, selon la loi (Deut. 23.3), Ruth la Moabite ne pouvait posséder aucun droit au peuple de Dieu. Elle cherche par la foi protection auprès du Dieu d’Israël, et est reçue, par sa grâce, au sein du peuple. Le mariage de Ruth avec Boaz, « celui qui a le droit de rachat » (en hébreu : go’el), confère une place à cette femme dans l’arbre généalogique du roi David et, par là même, du Messie, Jésus de Nazareth (Ruth 4.22 ; Matt. 1.5). Considéré sous l’aspect des types, le livre de Ruth montre comment Dieu, au temps de la fin, recevra le résidu croyant du peuple d’Israël. Naomi représente le peuple d’Israël qui a quitté son pays et a tout perdu. Ruth est une image du résidu des derniers temps qui, semblable aux païens, ne possède aucun droit aux promesses de Dieu. Le proche parent (Ruth 3.12 ; une image de la loi du Sinaï) ne peut pas racheter Ruth. Mais Boaz, le précurseur et type de Jésus Christ, a pitié d’elle. D’un autre côté, le livre de Ruth décrit les étapes de la foi et les progrès d’une âme sauvée par la grâce de Dieu, nourrie, conduite et introduite dans la pleine communion avec Christ. 3. Ses particularitésa) Celui qui a le droit de rachatEn fait, le personnage central du livre de Ruth est Boaz, celui qui a le droit de rachat. Son nom se retrouve presque deux fois plus souvent (21 fois) que celui de Ruth (12 fois) ! En Israël, celui qui avait le droit de rachat jouait un rôle important ; il est un type de Christ, le Rédempteur. Trois devoirs incombaient à celui qui avait le droit de rachat :
Toutefois nous trouvons ici, dans le livre de Ruth, une quatrième obligation concernant celui qui avait le droit de rachat. Le devoir pour un Israélite d’épouser la veuve de son frère mort sans enfant, afin que son nom ne soit pas effacé (voir Deut. 25.5), s’étendait, semble-t-il, aussi au go’el, qui pouvait être un parent éloigné. Par la suite, cette pratique du judaïsme tomba en désuétude. Du point de vue spirituel, le vrai go’el, le Seigneur Jésus Christ, s’est acquitté de tous ces devoirs. Il est celui qui délivre de la servitude du diable (Héb. 2.15), qui donne la vie éternelle (Jean 1.4, 12, 13), qui rachète l’héritage (Eph. 1.11-14), mais un jour, il sera aussi le divin « vengeur du sang », le juste juge (Jean 5.27). En hébreu, la notion de « (r)achat » (ga’al, go’el) revient 21 fois dans le livre de Ruth. b) La signification des nomsLa connaissance de la signification des noms hébreux constitue une aide particulièrement précieuse pour la compréhension du livre de Ruth :
4. Analyse succincte de son contenu
Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament », | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | Ruth 0.0 (AMI) | LE LIVRE DE RUTHQui ne connaît cette gracieuse idylle, aux détails pittoresques, au style plein de fraicheur et de délicatesse ? Ruth, la veuve moabite, abandonne son pays pour suivre à Bethléhem sa belle-mère, veuve également. Au temps de la moisson, elle rencontre un parent de Noémi, Booz, qui l’épouse ; de leur union naît Obed, grand-père de David. Le mariage de Ruth met en jeu le vieux droit coutumier visant à maintenir dans le clan les biens d’un défunt, à assurer une postérité à celui de ses membres qui meurt sans enfant : ces devoirs incombent au plus proche parent (ici Booz, à défaut de l’anonyme de III, 12) : cette coutume du lévirat, attestées en Israël (Genèse XXXVIII, 1-11), fut réglementée et restreinte (Deutéronome XXV, 5-10) ; il semble que le Livre de Ruth se réfère à un stade plus ancien. Les personnages sont manifestement historiques (mœurs, climatologie, topographie ; voir aussi I Rois XXII, 3-4) mais la place de l’ouvrage, à la suite du Livre des Juges, est sujette à caution : la Bible hébraïque le situe dans sa dernière partie, parmi les lectures liturgiques de la Synagogue (Meghillôth), le réservant pour la fête de la Pentecôte, à l’époque de la moisson. D’ailleurs, l’époque des Juges apparaît lointaine (I, 1) ; on éprouve le besoin d’expliquer une coutume d’autrefois (IV, 7) ; l’hébreu semble tardif, contenant quelques aramaïsmes. Il paraît donc que l’ouvrage, utilisant une vieille tradition, sinon même un document royal, ait été rédigé après le retour de l’Exil (536). Son but et sa doctrine font d’ailleurs penser à une date voisine de 450 avant Jésus-Christ : s’il contient une belle leçon de piété filiale et de vertus domestiques, c’est une femme de Moab, peuple abhorré, qui en est l’héroïne ; envers elle s’exerce cette bonté de Yahweh, qu’avant l’exil on croyait limitée au seul Israël ; la rétribution accordée ici-bas rappelle les chapitres I et XLII de Job : richesses, longue vie, belle postérité ; les unions avec des étrangères, non interdites (Deutéronome VII, 3-4), ne sont proscrites qu’après 450 (Malachie, Néhémias, Esdras) ; or, par son mariage, Ruth la Moabite entre parmi les ancêtres de David, donc du Messie attendu. Ainsi l’on constate que ce petit livre, universaliste à la manière de Job et de Jonas, annonce les vastes horizons du salut messianique : tous les peuples y sont appelés. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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