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porreau, ou poireau, porrum, herbe potagère fort connue. Les Hébreux, dans le désert, se plaignaient que la manne leur causait du dégoût, et ils regrettaient les perreaux et les oignons qu’ils mangeaient en abondance en Égypte. Les voyageurs assurent que dans l’Afrique et dans la Grèce les oignons sont fort bons à manger crus. On a reproché aux Égyptiens de jurer par les porreaux et les oignons de leurs jardins : Allium cepasque inter deos in jurejurando habet AÉgyptus, dit Pline.
Juvénal raille ces peuples superstitieux qui n’osaient manger ni d’ail, ni d’oignon, ni de porreau, de peur de faire outrage à leurs dieux.
« Cette espèce de légume (l’oignon) est encore extraordinairement commune » dans l’Égypte elle est l’aliment le plus ordinaire du peuple, et presque l’unique de la classe la plus pauvre. Le prix de la nourriture d’un homme de journée, à la campagne, était d’un média, environ cinq liards de notre monnaie : avec ce modique salaire il achetait du pain et des oignons, autant qu’il pouvait en manger, et il lui restait encore quelques bourdes, petite monnaie de cuivre dont huit font la valeur du médin. On vend dans les rues et sur les marchés les oignons cuits ou crus, et ils y sont presque pour rien : Les Égyptiens les mangent crus avec leurs viandes auxquelles ils servent d’assaisonnement. J’aimais à les manger ainsi, lorsqu’ils étaient jeunes, verts et encore tendres. Ces oignons n’ont pas l’âcreté de ceux d’Europe, ils sont doux, ils ne piquent pas désagréablement la bouche, et n’excitent pas le larmoiement quand on les coupe… » Sonnini, Voyage en Égypte, tome 2 page 66.
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