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Salus, salutare, ou salutaris, ou salvatio, se prennent en divers sens dans l’Écriture :
1° Pour le salut et la béatitude éternelle, qui fait l’objet de nos espérances et de nos désirs. Ainsi on dit, la science du salut (Luc 1.77), l’Évangile du salut (Éphésiens 1.13), la pénitence qui opère le salut (2 Corinthiens 7.10), c’est-à-dire, qui conduit à la vie éternelle.
2° Salut se met pour la vie : Par la vie de Pharaon (Genèse 42.15-16). Notre vie est entre vos mains : (Genèse 47.25), etc.
3° Pour la délivrance ou la victoire (1 Samuel 11.9) : Vous serez demain délivrés après le lever du soleil ; et : À Dieu ne plaise que Jonathan soit mis à mort, lui qui a procuré cette délivrance ou cette victoire à Israël (1 Samuel 14.45) : C’est là la flèche du salut contre la Syrie : (2 Rois 13.17) ; c’est-à-dire, la flèche qui marque la victoire.
4° Salus se met pour la louange et la bénédiction que l’on rend à Dieu : Salus et gloria, et virtus Deo nostro (Apocalypse 19.1), et : Salus Deo nostro qui sedet super thronum, etc. (Apocalypse 7.10).
5° Enfin salus se prend pour le salut que l’on donne aux personnes que l’on salue et et à qui l’on écrit, salut de civilité et d’amitié : Salut aux douze tribus qui sont dans la dispersion (Jacques 1.1) : Le roi Alexandre à son frère Jonathas, salut (1 Machabées 10.18) ; À Onias grand prêtre, salut, etc.
Les Hébreux se servent assez rarement de termes couverts, mais souvent de termes abstraits. Ainsi pour dire que Dieu les sauve et les protége ils disent que Dieu est leur salut ; ainsi vox salutis, gaudium salutis, rupes salutis, scutum salutis, sagitta salutis, veritas salutis, cornu salutis, verbum salutis, arx salutis, etc., c’est-à-dire une voix qui annonce la délivrance, la joie qui accompagne la sortie d’un grand danger, un rocher où l’on se sauve et où l’on se tient en sûreté contre ses ennemis, un bouclier qui nous met à couvert de leurs traits, une flèche qui procure le salut et la liberté à tout un peuple, une vérité qui nous sauve, une corne ou rayon de gloire, de bonheur, de salut, la gloire qui accompagne ceux qui sont échappés d’un grand danger, etc.
Ainsi Facere salutem magnam in Israël signifie délivrer les Israélites d’un grand danger, remporter sur leurs ennemis une grande victoire. Fieri, ou esse in salutem, sauver, garantir quelqu’un (Psaumes 17.51) ; Magnificans salutes regis, apporter un grand, un puissant secours au roi (Psaumes 105.4) : Visitez-nous et sauvez-nous. Exaltabit mansuetos in salaient (Psaumes 149.4) : Il les comblera de gloire, et les tirera de tout danger (Psaumes 42.5) : Le salut de la facedu Seigneur, c’est-à-dire, la faveur qu’il nous fait de nous regarder d’un bon œil ou de nous montrer son doux visage ; ou plutôt, le salut de ma face, le salut qui est devant moi, dans qui j’espère, que j’attends (Psaumes 43.5) : Qui commandez avec empire, et qui dites : Que Jacob soit sauvé ; qui le sauvez et le protégez efficacement (Psaumes 21.2) : Mes péchés crient contre moi et vous détournent de m’accorder le salut. L’Hébreu : Vous êtes loin de mon salut et des paroles de mon rugissement. Vous refusez de me secourir, de me délivrer et même de m’écouter.
Une hostie ou un sacrifice pour le salut Victimas pro salure vovi (Proverbes 7.14), sont des hosties pacifiques qu’on offrait à Dieu, ou pour le remercier de ses bienfaits, ou pour lui demander des grâces, sa protection, son secours (Psaumes 32.17) : C’est en vain que vous mettez votre espérance dans les chevaux ; ils ne vous tireront point du danger sans le secours de Dieu. J’ai préféré la sagesse au salut et à la beauté : (Sagesse 7.10) ; plus que la vie, la santé et la beauté (Isaïe 33.6) : Les trésors du salut ou, selon l’Hébreu, la force des saluts, la sagesse et la science illustreront le règne du Messie. Il sauvera, il protégera, il défendra, il délivrera par sa puissance infinie ses élus ; il les comblera des dons de la sagesse et de la science.
Le Seigneur m’a revêtu de vêtements de salut (Isaïe 41.10). Ces vêtements de salut peuvent marquer les habits de fête et de réjouissance dont on se pare aux jours de fête, et après avoir reçu de Dieu quelque grâce signalée, après avoir été délivré de quelque grand danger. Erit tibi anima tua in salatem (Jérémie 39.18 ; 45.5), l’Hébreu à la lettre : Erit tibi anima tua in spolium : Vous vous tirerez du danger, et vous aurez la vie sauve ; mais ce ne sera pas sans danger. Vous sauverez votre vie, comme on sauve une partie du butin : ou bien, ce sera là votre part du butin. Heureux d’en être quitte à si bon marché : vous perdrez tout le reste, mais vous aurez la vie. Ézéchiel dit (Ézéchiel 16.4) : ligua non es Iota in salutem. Il parle d’un enfant nouveau-né qui n’a pas été lavé, ni salé, et à qui on n’a pas coupé l’ombilic. On croyait apparemment que cela contribuait à la santé, ad salutem. L’Hébreu lit : Vous n’avez pas été lavé d’eau pour l’adoucissement, pour vous rafraîchir et vous nettoyer.
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