1°. Ville d’Égypte nommée (Ézéchiel 30.16), avec No (Thèbes) et Noph (Memphis), et surnommée à bon droit, à cause de sa position, la force, le rempart de l’Égypte : c’est Péluse, dont le nom copte, Pheromi, a, comme en hébreu, le sens de ville boueuse, ou marécageuse ; elle était située sur le bras oriental de l’embouchure du Nil, et sur la rive orientale, à 30 km de la Méditerranée. Les marais dont elle était entourée en faisaient, autant que ses puissants remparts, la clef de l’Égypte vers l’orient, et toutes les armées d’invasion qui essayèrent de pénétrer en Égypte de ce côté commencèrent en effet par l’assiéger et la réduire. Non loin de son emplacement se trouve encore le village de Tinèh (ou Sinèh), appelé en Égypte Pérémoun, ou Péromi, d’après son ancien surnom.
2°. Désert situé entre Élim et le mont Sinaï, ou plus exactement entre la mer Rouge et Daphka (Exode 16.1 ; 17.1 ; Nombres 33.12). On suppose que c’est le Whadi Gharendel, et c’est à tort que l’on dérive son nom de la ville de Sin située à 288 km de l’extrémité nord de la mer Rouge. D’après Rosenmuller, ce serait le wadi Esscheickh, c’est-à-dire, la partie sud du Gharendel, que les Israélites auraient traversé, et l’on y trouve une quantité d’arbustes dont le suc abondant et aromatique donne une espèce de manne (cf. Exode 16).