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Sittim
Dictionnaire Biblique Bost Westphal

1°. Campement des Israélites, connu par de grands péchés et de grandes plaies (Nombres 25.1 ; 33.49 ; cf. Michée 6.5). Il était situé dans les plaines de Moab, à l’est de la mer Morte. Josué envoya de là des espions à Jéricho (Josué 2.1). Une journée suffit à l’armée pour se rendre de Sittim aux bords du Jourdain (3.1). D’après Josèphe, la distance ne serait que de 11, 5 km. La vallée de Sittim nommée (Joël 4.18), est un nom appellatif qui doit être traduit par vallée des acacias, c’est-à-dire vallée aride et stérile, parce que l’acacia préfère, en général, un terrain sec à un terrain humide. C’est en deçà du Jourdain qu’il faut chercher cette vallée qui, du reste, ne peut être déterminée de plus près ; quelques-uns la placent dans les environs de Jérusalem ; peut-être est-ce une partie de la vallée de Cédron ?

2°. Bois de sittim (shitta, shittim), duquel est souvent parlé dans l’Écriture ; employé pour la construction du tabernacle, de l’arche de l’alliance, de la table des pains de proposition, etc. (Exode 25.5ss ; 26.15ss ; 27.1 ; 30.1 ; 35.7-24 ; 37.1 ; 38.1 ; Deutéronome 10.3). Le mot sittim est d’origine égyptienne ; mais, sauf Luther qui le traduit par pin (Fœhrenholz), on est généralement d’accord à l’entendre de l’acacia. Il y en a plusieurs espèces, sans compter l’acacia de nos contrées, qui n’a rien à faire avec l’acacia véritable, et qui est connu sous le nom de faux acacia, ou robinia pseudoacacia. Les espèces principales sont originaires de l’Égypte et de l’Arabie, et l’on ne peut pas déterminer de laquelle il est plus spécialement question dans les livres de Moïse :

(a) L’acacia véritable (vera, ou mimosa nilotica de Linnée), est un grand arbre dicotylédone, à forts et nombreux rameaux, à écorce rougeâtre, dont les épines sont noires, longues d’un demi-doigt, et unies par paires ; les feuilles sont divisées en folioles qui se terminent en pointes ; les fleurs sont jaunâtres, odorantes, formées en épis ; elles donnent une cosse d’un brun noirâtre. La gomme qui découle de cet arbre est bien connue sous le nom de gomme arabique.

(b) L’acacia arabica ressemble beaucoup au précédent ; il a, comme lui, des épines, une écorce brunâtre, des feuilles disposées par paires, et une cosse de la grosseur d’une groseille.

Le bois de l’acacia est extrêmement dur, et résiste même à l’action de l’eau ; il est en même temps fort léger, et brunit avec le temps ; lorsqu’il est vieux, il est presque aussi noir que de l’ébène ; aussi était-il très estimé des anciens, et l’on s’en servait en particulier pour la construction des vaisseaux.