Célèbre émeutier juif, nommé dans le discours de Gamaliel (Actes 5.36), comme ayant réussi à se mettre à la tête de 400 hommes, qui du reste ne tardèrent pas à être défaits. Son histoire se place donc avant Gamaliel qui la raconte, et avant celle de Judas le Galiléen, ainsi qu’il résulte du verset 37, par conséquent avant Tibère, ou au plus tôt sous son règne. C’est donc à tort qu’on a voulu le confondre avec un autre factieux du même nom dont la révolte, arrivée sous le règne de Claude, et sous le gouvernement de Cuspius Fadus, vers 44, est racontée par Josèphe. Pour les confondre on est obligé de recourir à trop de subterfuges, jusqu’à supposer que Luc met dans la bouche de Gamaliel un anachronisme, et lui prête un discours qui n’a pu sans doute être prononcé à cette époque, mais qui du moins renfermait pour les lecteurs des Actes une allusion facile à comprendre. L’interrègne qui suivit la mort d’Hérode le Grand fut fécond en émeutes, moitié politique, moitié religieuse, et le nom de Theudas était assez commun pour qu’on puisse admettre, à quelques années d’intervalle, deux chefs de ce nom.