Les deux premiers animaux indiqués (Lévitique 11.16 ; Deutéronome 14.15), et traduits par nos versions « le chat-huant et la hulotte », doivent se traduire plutôt par « l’autruche femelle et l’autruche mâle ». C’est le même mot, B’noth-Yaaneh, que nos versions ont partout traduit par chat-huant (sauf Job 30.29, hibous), et qui doit partout aussi se traduire par autruche (Ésaïe 13.21 ; 34.13 ; Michée 1.8). Les animaux mentionnés dans l’Écriture sainte et qui, d’après quelques versions, appartiendraient à la famille des chats-huants sont les suivants :
Le Tin’chimeth, oiseau impur (Lévitique 11.18 ; Deutéronome 14.16). Bochart, d’après Onkélos, le traduit par noctua ; les Septante par porphyrio, espèce de mouette ou poule d’eau ; la Vulgate et nos versions par cygne ; cette dernière traduction serait favorisée par le contexte.
Le Yanschouph (Lévitique 11.17 ; Deutéronome 14.16 ; Ésaïe 34.11). Luther et nos versions le traduisent par hibou, de même que Bochart. Les Septante et la Vulgate ont Ibis. Gesenius, s’appuyant sur l’étymologie de ce nom, qui vient de naschaph (souffler), pense à une espèce de héron, le butor, qui pousse un bruit éclatant comme celui d’un instrument à vent. Il est difficile de rien prononcer.
Le shahaph (Lévitique 11.16), traduit hibou cornu par OEdman ; coucou par nos versions ; mouette par les Septante et la Vulgate, et en partie par Bochart ; ce dernier sens est peu probable, à cause du contexte, qui ne parle que d’oiseaux de terre ; on ne peut rien décider.
Le Kôs (Lévitique 11.17 ; Deutéronome 14.16 ; Psaumes 102.7), Martin et Ostervald le traduisent par chouette, de même que Luther ; la plupart des traducteurs le rendent par hibou. L’accord des interprètes et des talmudistes, ainsi que le passage du psaume indiqué, qui nous montre le Kôs habitant au milieu des ruines, vient à l’appui de cette traduction. Bochart veut au contraire y voir le pélican, par des motifs étymologiques.
Le Tachmass (Lévitique 11.16 ; Deutéronome 14.13). Les Septante, Onkelos et la Vulgate traduisent chat-huant ; cette version peut être soutenue mieux que celle de nos Bibles qui lisent hulotte ; mais la plupart des commentateurs se sont prononcés d’après une étymologie un peu vague (chamass, être violent) pour la traduction autruche mâle.
Quant au chat-huant proprement dit, il n’en est pas question dans la Bible.