Terme consacré dans le langage de l’Église et de la théologie, pour signifier le culte souverain qui n’est dû qu’à Dieu seul. Saint Augustin : Latria secundum consuetudinem qua locuti sunt, qui nobis divina eloquia condiderunt, aut semper, aut tam frequenter, ut pene semper, ea dicitur servitus, quoe pertinet ad colendum Deum. Mais dans le texte grec de l’Écriture, latreia se met aussi souvent pour marquer le service extérieur que les prêtres rendaient dans le temple, les cérémonies, le culte et toute la religion des Juifs. Par exemple, en parlant des cérémonies de la Pâque (Exode 12.25-26) : Observez ce culte (latreian), et quand vos enfants vous demanderont quel est ce culte (latreia) ?… Il répond à l’hébreu ahodah, que saint Jérôme traduit par coeremonia, cultes, religio, mos, servitus.
L’auteur du premier livre des Machabées (1 Machabées 1.45), parlant de l’idolâtrie qu’Antiochus Épiphane voulut introduire dans Israël, dit que plusieurs consentirent à ce culte, latria, à cette fausse religion ; et que Mattathias dit à ses fils (1 Machabées 2.22) : Dieu nous garde d’abandonner notre culte, qui est une voie droite, pour suivre une autre voie. Dans le Nouveau Testament, Jésus-Christ dit à ses disciples que ceux qui les persécuteront croiront rendre service à Dieu, latreian.
(Jean 16.2)