Plainte que l’on fait de quelque tort que l’on prétend avoir reçu. Saint Paul (1 Corinthiens 10.10) condamne le murmure, qui a été si fatal aux Israélites murmurateurs Neque ni urmuraveritis, si cul quidam illorum murmuraverunt, et perierunt ab exterminatorc. Et le sage (Sagesse 1.11) : Gardez-vous des murmures, qui ne peuvent servir de rien, et ne souillez point votre langue par la médisance, parce que la parole secrète ne sera point impunie. En effet Dieu a puni très-sévèrement les Hébreux murmurateurs dans le désert. Il fut plus d’une fois sur le point de les abandonner, et même de les exterminer, si Moïse n’eût désarmé sa colère par ses instantes prières. Ils murmurèrent aux Sépulcres de Concupiscence, et Dieu leur envoya des cailles pour leur nourriture ; mais ils en avaient encore la chair entre les dents, la fureur du Seigneur s’alluma contre eux, et en fit périr vingt-trois mille (Nombres 11.33-34 Psaumes 87.30). Ils murmurèrent encore après le retour des envoyés qui avaient parcouru la terre promise, le Seigneur les punit, en les privant u bonheur d’entrer jamais dans ce pays, et en les condamnant tous à mourir dans le désert (Nombres 14.30-31). Ils furent encore punis d’un autre murmure par des serpents ailés que Dieu envoya contre eux, et qui en firent périr grand nombre (Nombres 21.4-6). Le murmure de Marie, sœur de Moïse, fut puni par la lèpre qui parut sur tout son corps, et qui fut cause qu’on la fit demeurer sept jours hors du camp (Nombres 12.1-3). Enfin le murmure et la révolte de Coré, Dathan et Abiron furent châtiés d’une manière encore plus terrible, la terre s’étant ouverte pour engloutir les chefs de la révolte, et le feu ayant consumé leurs complices (Nombres 16.23).