Est une espèce d’insulte et de mépris. Tous ceux qui verront ce temple détruit (1 Rois 9.8) seront frappés d’étonnement, siffleront et diront : D’où rient que le Seigneur a ainsi traité cette ville en ce temps ? Et Job, parlant de l’impie humilié (Job 27.23), dit qu’on frappera des mains et qu’on sifflera, en considérant le lieu où il était. Je rendrai cette ville un sujet de risée et de moquerie (Jérémie 19.8). Jérémie répète cette même expression en plusieurs autres endroits. Voyez (Jérémie 49.17 ; L 13 ; Lamentations 2.15-16). Voyez aussi (Ézéchiel 27.36 ; Sophonie 2.15).
Siffler, appeler quelqu’un en sifflant, est une marque d’autorité et de puissance. Le Seigneur dit que dans sa colère il sifflera et appellera les ennemis contre Jérusalem (Isaïe 5.16). D’un coup de sifflet il les fera venir des extrémités de la terre. Et en un autre endroit (Isaïe 7.18), le Seigneur sifflera, et fera venir à lui la mouche qui est sur les fleurs d’Égypte, et l’abeille qui est dans l’Assyrie ; et elles viendront se reposer dans toutes les vallées et dans tous les creux des rochers. Ces deux mouches que Dieu fait venir en sifflant sont les rois d’Egy pie et d’Assyrie ; Ils viendront avec leurs troupes dans les terres d’Israël et se répandront dans tout le pays.
Théodoret et saint Cyrille d’Alexandrie écrivant sur Isaïe, remarquent qu’en Syrie et en Palestine les gardes de mouches à miel les font sortir de leurs ruches, les mènent à la campagne, et les ramènent dans leurs ruches, au son de la flûte et du sifflet. Zacharie, parlant du retour de la captivité de Babylone (Zacharie 10.8), dit que le Seigneur rassemblera et ramonera Juda dans son pays, comme par un coup de sifflet ; ce qui marque la facilité et l’autorité avec laquelle il fera ce grand ouvrage.