Ventus, est souvent appelé spiritus et en quelques passages on est partagé de sentiments, savoir, s’il signifie le vent ou le Saint-Esprit ; par exemple (Genèse 1.2) : Spiritus Domini ferebatur super aquas.
Ce que les uns entendent du Saint-Esprit, et les autres d’un vent violent. Isaïe (Isaïe 11.7) : Exsiccatum est fenum, quia spiritus Domini sufflavit in eo. Mais ordinairement la suite du discours fait assez distinguer si Spiritus signifie le Saint-Esprit, ou le vent, ou l’âme qui nous anime.
Les Hébreux reconnaissaient comme nous quatre vents principaux (Ézéchiel 42.16, 17, 18) : Le vent d’orient, en hébreu Kadim ; le vent du nord, Tzaphon ; le vent du midi, Darom ; et le vent d’occident, ou de la mer Méditerranée, en hébreu Rouah-Haïam.
Saint Jérôme traduit assez souvent le vent Kadim, qui est celui d’orient, comme nous venons de voir, par ventus oriens, un vent brillant ; les Septante, le vent du midi. Le vent du midi est extrêmement brûlant dans l’Égypte, aussi bien que celui d’orient [Voyez Sennachérib].
Le vent du nord était froid, comme il paraît par l’Ecclésiastique (Ecclésiaste 43.22) : Frigidus ventus aquilo flavit et gelavit crystallus. Salomon, dans ses Proverbes (Proverbes 25.23), dit que ce même vent dissipe les nuées et la pluie ; mais d’autres interprètes traduisent : Il produit la pluie. Le vent Typhonicus, dont parle saint Luc dans les Actes (Actes 27.14), est celui qui souffle entre le levant et le nord. Euro-aquilo, ou Euro-clydon. C’est un vent très-dangereux, qui ressemble à un tourbillon, qui tombe tout à coup sur les vaisseaux, leur fait faire la pirouette, et les brise quelquefois. Voyez Pline, livre 11, C. 68.