Terme consacré, dans le langage de l’Église, pour signifier la mort de la sainte Vierge, et, selon quelques anciens et plusieurs nouveaux, sa résurrection arrivée trois jours après sa mort, et son élévation dans le ciel. Mais il faut convenir que toutes les particularités que l’on a débitées sur la mort de la sainte Vierge, aussi bien que ce que l’on en lit dans quelques auteurs depuis le cinquième siècle, est extrêmement douteux, après ce qu’on a écrit sur cela, dans ces derniers siècles. On peut voir en particulier M. de Tillemont, tome 1 notes 13, 14 et 15, sur la Sainte Vierge. Nous n’entrons point dans cette discussion, qui regarde l’Histoire de l’Église, plutôt que le Dictionnaire de la Bible, puisqu’il n’est rien dit dans l’Écriture ni de la mort, ni de l’Assomption de la Vierge. [Nous dirons cependant qu’il est déj à fait mention de la fête de l’Assomption à Rome, sous le pape Pascal, qui mourut en 824 ; et que l’Église grecque en parle même beaucoup plus tôt, c’est-à-dire dès le règne de Maurice en 669, et même de Justinien en 565].
Livre apocryphe, intitulé en hébreu Petirath Mosé, et en grec Analepsis Moysi. Ce livre contient l’histoire de la mort de Moïse, et du transport de son âme dans le paradis. On croit que c’est de cet ouvrage qu’est tirée la particularité du combat de saint Michel contre le démon, à l’occasion du corps de Moïse, dont il est parlé dans l’Épître de saint Jude. Nous en avons traité au long dans la Dissertation sur la mort et la sépulture de Moïse, dans le dernier tome de notre Commentaire.
Livre apocryphe imputé à saint Jean l’évangéliste. Voyez Sixt. Senens., lib. 2 ; Baron., an. 44, paragraphe 28.