Il est fait mention de la forêt (iaar, khôrêch) plus de cinquante fois dans l’Ancien Testament. On y voit le cèdre, le rouvre, le chêne, le pin, le genévrier, la vigne, etc. ; les bêtes sauvages y rôdent la nuit ; le lion y fait entendre son rugissement, le sanglier la dévaste, des ours en font leur demeure ; parfois le feu embrase ses taillis et les dévore : c’est un terrible désastre (Ésaïe 9.17 ; Ésaïe 10.17-19 ; Jacques 3.5) ; de leur côté, les hommes la défrichent, abattent ses arbres, taillent avec le fer ses épais fourrés, y coupent du bois ; lorsque le vent agite ses arbres, c’est comme un chant, comme un frémissement et des cris de joie.
La Palestine était certainement plus boisée autrefois qu’aujourd’hui ; il reste encore des régions forestières en haute Galilée, en Transjordanie, sur le Thabor et le Carmel. Sont nommées : celle du désert de Ziph (hébreu khôrêch, peut-être nom propre), où se retira David fuyant Saül (1 Samuel 23.15), et celle d’Éphraïm, en Galaad (2 Samuel 18.6), ainsi appelée peut-être à cause de la défaite des Éphraïmites par Jephté (Juges 12.1-6). Voir Arbre, Jaar.
Ch.-Ed. M.
Numérisation : Yves Petrakian