Signifiant : association.
Aujourd’hui el-Khâlil, signifiant : l’ami, en mémoire d’Abraham, « ami de Dieu », Ésaïe 41.8 ; Jacques 2.23, à 35 km au sud-sud-ouest de Jérusalem. Une des plus anciennes cités palestiniennes, bâtie sept ans avant Tsoan (Tanis), capitale de la basse Égypte (Nombres 13.22) ; appelée d’abord Kirjath-Arba, signifiant : la ville des quatre. L’explication de ce nom est difficile et les traditions diffèrent. Arba aurait été l’homme le plus grand parmi les Anakim (Josué 14.15). Peut-être la ville des quatre Anakim : Ahiman, Sésaï, Talmaï et Anak (Nombres 13.22) ? Ou mieux, la ville des quatre quartiers ? Les patriarches (Abraham, Isaac, Jacob) avaient campé à proximité d’Hébron, aux chênes de Mamré (Genèse 13.18 ; Genèse 35.27) et Abraham acheta à Éphron, le Hittite, pour y enterrer Sara, sa femme, la caverne de Mac-péla, vis-à-vis de Mamré (Genèse 23.19). Ce fut d’ailleurs leur sépulture familiale (Genèse 25.9 ; Genèse 49.31 ; Genèse 50.13). Les espions envoyés par Moïse rapportèrent de la vallée d’Escol, proche d’Hébron, la fameuse grappe de raisin, mais aussi le renseignement que le pays était peuplé de géants (Nombres 13.21 ; Nombres 13.33), ce qui n’en empêcha pas la conquête au temps de Josué (Josué 10.36 ; Josué 10.37), ni l’attribution à Caleb (Josué 14.14 ; Josué 15.13 ; Josué 15.14). Hébron est citée de même dans les villes de refuge (Josué 20.7 ; Josué 21.13). Au début de la royauté, et avant la prise de Jébus (Jérusalem), elle fut la capitale de David (2 Samuel 2.1-4 ; 2 Samuel 5.3-5). On y procéda à quelques exécutions : celle d’Abner (2 Samuel 3.27), celle des meurtriers d’Isboseth (2 Samuel 4.12) ; on montre encore « l’étang » qui vit leur pendaison. Hébron fut un moment le centre de la révolte d’Absalom (2 Samuel 15.7 et suivants). Fortifiée par Roboam (2 Chroniques 11.10), elle fut repeuplée après l’exil (Néhémie 11.26), mais Judas Macchabée la reprit aux « enfants d’Ésaü » (Édomites) et la démantela (1 Macchabées 5.65). Lors de la révolte juive, Cerealis, général de Vespasien, prit Hébron et la brûla. Les croisés, qui l’avaient occupée en 1100, ne purent la défendre devant Saladin (1187) et le « château d’Abraham » tomba aux mains des musulmans. Outre son site, le plus grand intérêt d’Hébron est aujourd’hui celui que lui donne sa mosquée. Celle-ci a succédé à des églises médiévales et byzantines construites au centre d’une enceinte monumentale élevée par le roi Hérode sur ce que l’on croit être « la caverne de Macpéla ». Le fanatisme musulman qui, ici, « prend un caractère spécialement odieux », a jusqu’à présent compliqué l’étude du monument, dont un relevé rapide a pu être opéré en 1920 (le P. Vincent, Cap. Mackay). Mais aucun savant n’a réussi à pénétrer dans la caverne que recouvre la mosquée. Si rien n’affirme d’une façon péremptoire l’exactitude de l’identification, rien non plus ne l’infirme, et les textes bibliques s’accordent très bien avec la topographie. Si les fameux chênes se trouvaient au lieu dit maintenant Nimra, Mamré était bien en face de la caverne (Genèse 23.19), elle-même en face du site primitif d’Hébron, à chercher vraisemblablement sur le versant d’er-Rou-meidé (pour la question du campement d’Abraham, voir Mamré).
A. P.
Petit-fils de Lévi (Exode 6.18 ; Nombres 3.19 ; 1 Chroniques 6.2 ; 1 Chroniques 6.18 ; 1 Chroniques 23.12 ; 1 Chroniques 23.19) ancêtre des Hébronites (Nombres 3.27 ; Nombres 26.58 ; 1 Chroniques 26.23 ; 1 Chroniques 26.30 et suivant) ou « enfants d’Hébron » (1 Chroniques 15.9).
Descendant de Caleb (1 Chroniques 2.42 et suivant)
Numérisation : Yves Petrakian